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diger Unterricht uber die Anlage der Bohr od. artesischen Brunnen, etc. 2o édit. Munster, 1831, in-8°), est curieux, en ce que l'auteur s'y occupe particulièrement des moyens d'irrigation et de dessèchement au moyen du forage, et qu'il démontre l'emploi des puits artésiens en Westphalie dès 1815; donc, bien avant que la Société d'encouragement de Paris eût mis cette question au concours.

M. G. Meyer a publié un ouvrage sur les plus récentes observations et les améliorations dans l'établissement des puits artésiens ( Die neuesten Erfahrungen, etc. Quedlinbourg, 1833, in-8° à pl.).

M. Imbert avait donné, en 1830, des renseignemens sur la méthode très simple de faire des forages en Chine au moyen du foret de sondeur attaché simplement à des cordes. Ce mode de forage a été mis en pratique en Prusse; et M. Sello, en particulier, a exposé les moyens dont il s'est servi pour l'employer à la recherche des houilles dans le pays de Saarbruck (Archiv. f. Mineral, par M. Karsten, vol. VI, p. 343). M. Brey l'a employé près de Marseille, et M. Jobard en fait usage actuellement aux environs de Lille.

Les puits artésiens dans le bassin tertiaire de Perpignan (Institut, Ann. des Mines, 1833, tom. VI, p. 513), et ceux à travers la craie de Tours, ont offert, par l'abondance de leurs eaux, la démonstration de l'existence de véritables rivières souterraines; tandis que leur force d'ascension indique une pression dont on n'avait pas d'idée pour les sources jaillis santes. Si vraiment quelques unes peuvent porter leurs eaux à 30 et 50 pieds, comme on le prétend pour le cas du Roussillon (Journ. des Pyrén. orient., 7 sept. 1833), on sent quelle importance locale pourra venir s'ajouter çà et là à l'établissement des puits artésiens. A Caen et à Bordeaux, on a fait de l'établissement des puits artésiens un objet de concours ( Institut, no 31, p. 264).

M. d'Archiac a communiqué des détails sur le forage exécuté à Laneuville-sous-Laon [ Aisne ]. (Voy. Bull., vol. 3, p. 254); M. Mulot nous a donné la coupe des couches traversées par le puits foré à Sainte-Marie près Coulommiers [ Seine-et-Marne ] (dito, 166). Cet ingénieur a employé aux environs de Paris le forage pour dériver des eaux inutiles, d'après l'annonce faite à la Société par M. Walferdin ( dito, p. 320).

Près du cap Uncino, dans le royaume de Naples, M. Auldjo a découvert en 1832, au moyen du forage, une source ascendante

d'eau minérale, acidule, saline et ferrugineuse. Il a traversé des argiles sableuses et a rencontré la nappe d'eau au milieu d'un lit de cailloux, à 19 et 24 pieds de profondeur. (Bibl. Univ. mars 1833 ).

On a foré avec succès des puits artésiens à New-York, jusqu'à 100 et 442 pieds.

M. Héricart de Thury a communiqué une Notice sur un dégagement considérable de gaz hydrogène sulfuré, dans un puits artésien percé à Gajarine, près de Conegliano, gouvernement de Trieste, au milieu d'un terrain d'argile tertiaire couvert de graviers. M. H. a cité des exemples semblables dans les environs de Paris, en faisant bien observer que plus souvent l'air dégagé par les puits forés était tout simplement de l'air atmosphérique entraîné dans des cavités par des courans souterrains d'eau (Ann. de Ch. et de Phys. Juin, 1833, p. 208; Ann. des Mines, 1833, livr. VI, p. 519; et Institut, 1833, n° 9, p. 66).

M. Gasp. Ghirlanda a publié sur cette découverte un mémoire intitulé Observations et expériences sur un courant d'air inflammable dans un puits foré, à Gajarine (Osservazioni, etc., Trévise 1833, in-8°, et Biblioth. Ital. 1834, N. 217 et 218) l'hydrogène carboné y est mêlé d'acide carbonique ct d'hydro gène sulfuré, une petite quantité de soufre s'est déposé à l'entrée du trou.

A Riemke, près de Bochum, dans le district d'Arensberg, en Westphalie, l'eau d'un puits artésien a offert des poissons d'une espèce inconnue, qui provenaient d'un ruisseau souterrain; car on a rencontré ce dernier en creusant un autre puits à Grumme, village dans le voisinage. Cela rappelle le phénomène des Pimelodes cyclopum, dans l'Antisana, près de Quito.

Près du château de Sozay, à trois lieues à l'O.-S.-O. de Clamecy, il y a, dans le terrain jurassique, une très belle source jaillissante appelée Abíme. M. Virlet, qui a visité cette contrée, compare cette source, soit à celles du Loiret et de la Touvre, soit aux Katavothrons et Kefalovrisi de la Grèce, qui ne sont que les extrémités des siphons naturels alimentés, non par des filtrations d'eau, mais directement par des réservoirs d'eau. Comme l'observe M. Boblaye, et comme c'est le cas pour les fontaines intermittentes du Geyser, etc., la compression de l'air atmosphérique, dans ces cavités souterraines, doit jouer un rôle dans le dégagement de leurs eaux (Institut, 1833, no 12, p. 98).

QUATRIÈME SECTION.

SCIENCES NAturelles.

CHAPITRE I.

HISTOIRE NATURELLE GÉNÉrale.

M. A. J. L. Jourdan vient de publier un Dictionnaire rai sonné, étymologique, synonymique, et polyglotte des termes usités dans les sciences naturelles. ( Paris, 1834. 2 vol. in-8°).

Les Traités élémentaires d'histoire naturelle se multiplient; la composition de pareils ouvrages n'est pas moins honorable pour leurs auteurs que de véritables découvertes scientifiques, puisqu'ils exercent une influence incalculable sur l'esprit de la jeunesse.

M. G. Delafosse a donné une seconde édition revue et augmentée de son utile Précis élémentaire d'histoire naturelle, ouvrage dans le genre de celui de Blumenbach, et adopté pour les colléges et les écoles normales primaires.

M. Milne Edwards a publié aussi un Manuel d'histoire naturelle (Paris, 1833. In-8° à vignettes), et MM. Martin SaintAnge et Guérin ont entrepris un Traité élémentaire d'histoire naturelle, comprenant l'organisation, les caractères et la classification des végétaux et des animaux, les mœurs de ces derniers, et les élémens de la minéralogie et de la géologie (2 vol. in-8° à 160 pl. ).

En Allemagne, l'Histoire naturelle des trois règnes ( Naturgeschichte der drey Reiche. In-8°), publié à Stuttgardt par livraisons à bas prix, continue à se publier. L'introduction générale, par M. Leuckart, a paru, ainsi que quelques livraisons de la minéralogie, par le docteur Blum (5 livraisons), de la géologie, par M. de Léonhard (3 livraisons), de la botanique, par le docteur Bischof (10 livraisons); de la zoologie, par MM. Leuckart et Voigt (11 à 14 livraisons), et de la paléontologie, par M. Bronn (5 livraisons).

Un Dictionnaire général d'histoire naturelle se republie à Ronneburg (Vollstandiges Handbuch, etc. In-8° à 300 fig.). M. le docteur Malacarne a traduit en italien, et augmenté

le Manuel d'histoire naturelle de Blumenbach (Milan, 1833, 6 vol. in-12).

M. Gaillon a publié des Observations sur les limites qui séparent le règne végétal du règne animal (Boulogne, 1833, in-8°, et Annal. d. Sc. nat. 1834, cah. 1, p. 44 ).

M. Dumortier a imprimé des Recherches sur la structure comparée, et le développement des animaux et des végétaux (Bruxelles, 1832, 1 vol. in-4°. Institut, no 29, p. 246).

M. Boubée continue, sous format in-8°, son Bulletin d'histoire naturelle de France, dont la première année forme deux volumes; l'un contient cinq itinéraires ou promenades (1 vol. in-18 à 11 pl.), et l'autre est divisé en huit sections, savoir: trois pour les diverses classes d'animaux, la quatrième pour la botanique, la cinquième pour la paléontologie, deux autres pour la minéralogie et la géologie, et la huitième pour l'économie industrielle. M. Boubée compte cette année y joindre des portraits de naturalistes français, et il vient d'entreprendre (en avril) un journal hebdomadaire de nouvelles scientifiques, sous le titre de l'Echo du monde savant (in-4°, 12 fr. par an).

Parmi les questions d'histoire naturelle générale traitées l'an passé, aucune n'intéresse plus vivement le géologue que celle reprise par M. Geoffroy Saint-Hilaire (voy. Mém. sur les déviations organiques Mém. du Muséum, v. XIII, p. 289; Mém. de l'Acad. des sc., vol. XII, 1833; Institut, 1833, o 30, p. 253, et Rev. encyclop. Juillet 1833 ). A cette question se rattachent un Mémoire de M. Léon Jennyns sur l'établissement, les genres et les sous-genres (Mag. of. nat. hist., 1833 septembre, p. 385, et 1834 mars, p. 97 ), et le Mémoire de M. Audouy sur les phénomènes de la vie ( Acad. de Toulouse. Institut, 1833, p. 19).

M. Geoffroy préparant un ouvrage étendu sur les animaux perdus, s'est fait la question suivante : L'espèce est-elle réellement un étre, ou seulement un mode particulier et momentane de la manifestation de la vitalité, qui embrasse tout le globe?

Le naturaliste qui restreint le cercle de ses idées à la courte durée de sa vie, sera nécessairement porté à l'idée ancienne que l'espèce est un être sui generis formé une fois pour toutes, et devant se perpétuer tel, aussi long-temps du moins que dureront les lois actuelles de la nature. L'autorité des écrits scolastiques et des législateurs les plus anciens vient encore corroborer cette opinion gravée dans la mémoire de la plus tendre enSoc. gol. Tom. V.

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fance. D'un autre côté, en parcourant toute l'échelle des créations, tant vivantes que fossiles, et en négligeant les individualités pour ne voir qu'un tout mis en mouvement par une matière subtile disséminée partout, on arrive aisément avec les Lamarck, les Geoffroy, et autres grands naturalistes, à une tout autre conclusion.

Exposez aux yeux d'un ignorant une pendule d'un rouage très compliqué, il n'y comprendra rien, tandis que si vous commencez par lui donner les premières notions de la mécanique, et lui faites voir ensuite les montres les plus simples, cette pendule, si chargée de détails, ne sera plus pour lui qu'un problème à résoudre, et dont sa patience entreverra même déjà la solution. Il en est de même pour la question qui nous occupe; pour bien saisir ce que c'est que la formation d'un être, il ne faut pas s'attaquer à ceux qui sont les plus parfaits, et dont les dissemblances sont par conséquent les plus frappantes; mais il faut étudier d'abord ceux qui sont le moins parfaits ou le plus voisins de l'état de naissance, ainsi que les embryons.

Conformément à cette marche logique, il faut commencer par ces organisations qui ont l'air de lier le règne minéral et végétal, pour s'élever ensuite progressivement aux plantes les plus parfaites, et passer enfin de ces dernières aux animaux, au moyen de cette classe de microscopiques, et d'êtres, qui, suivant les circonstances, présidant à leur développement, revêtent tantôt la forme de la végétation, tantôt celle de l'animalisation. Ce n'est qu'après avoir ainsi parcouru les gradins du portique de la perfection naturelle qu'on entre dans son temple sur cette terre ou dans l'étude comparative de l'homme, et qu'on entrevoit encore au-delà l'existence possible d'une série d'organisations de plus en plus parfaites. Entre ce que nous appelons la divinité et nous, il y aurait, par exemple, dans d'autres systèmes planétaires, des êtres qui n'auraient pas autant de besoins animaux que nous, des sens plus perfectionnés, une intelligence supérieure, etc., etc. Or, ceci est déjà plus qu'une supposition, puisque de célèbres astronomes, tels que les Herschel et d'autres, parlent déjà des hommes géans, dont l'existence est possible dans certaines planètes plus voisines du soleil que nous, des êtres particuliers aux comètes, etc. Le domaine de la nature serait donc sans limites pour le naturaliste, comme les cieux pour l'astronome, idée à laquelle notre imperfection ne peut pas encore s'accoutumer.

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