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C'est dans ces dépressions que se terminent naturellement tous les grands fleuves de l'Asie : en Sibérie, l'Obi, le Jenisei et J'Amur; en Chine, le Hoang-ho et Yant-se-Kiang; dans le bassin indo-chinois, l'Irawaddi; dans l'Indostan, le Gange et l'Indus; dans le bassin syrien, l'Euphrate et le Tigre; enfin, dans le bassin de la Boukharie, le Gihon et le Cirr.

« Le type du cours des grands fleuves de l'Asie est de s'asso>>cier deux à deux pour couler, d'abord dans des directions » totalement différentes, et le plus souvent dans de grandes » vallées longitudinales; puis, changeant brusquement de di>>rection, de converger vers le même delta. »>-Le cours de l'Indus et celui du Brahmaputra peuvent servir d'appui à cette observation.

« L'Asie présenterait donc vingt-quatre grands types natu»rels bien caractérisés, qui, distribués sur la charpente ter>> restre de l'Asie, s'y groupent d'une manière toute particu» lière ; en sorte que les combinaisons de ces formes et de leurs » groupemens doivent donner la caractéristique de la forme » de tout le globe, lorsque sa nature aura été bien examinée partout. A ce système de configuration plastique se lie néces»sairement le système de la vie dans les phénomènes qui en » découlent naturellement, comme dans ceux qui n'en résultent » pas, et qui sont une suite de la volonté humaine. >>

M. Ritter n'a encore considéré, dans ses deux volumes sur l'Asie, que l'Asie orientale; les deux suivans traiteront des autres parties de ce vaste continent.

M. O'Etzel, assisté de M. Grimm, a fait paraître les cartes d'Afrique et d'Asie, nécessaires à l'intelligence de l'ouvrage précédent; elles sont d'un prix modique, malgré une exécution supérieure. De son côté, M. Berghaus a commencé à publier un recueil de Mémoires relatifs à la géographie et l'hydrographie de l'Asie (Asia, Sammlung von Denkschriften, etc. Gotha, 1832, in-4°); ainsi que des cartes spéciales sur l'Asie, qui, fondées aussi sur l'ouvrage de M. Ritter, en facilitent la lecture.

M. Ritter a donné lui-même, en 1832, une belle carte du haut Himalaya, dans son intéressante esquisse d'une carte pour le système de montagnes de l'Himalaya (Abh. der k. Acad. der Wissensch. zu Berlin, 1832, in-4°). Il est seulement à souhaiter qu'il soit accordé à notre savant géographe une vie assez longue pour terminer tout son ouvrage; car il aura élevé

a la science un monument colossal de recherches et de résul◄

tats de toute espèce.

Dans un Mémoire sur la cause de la direction des conti nens, des îles, des presqu'iles, des chaines, des couches, des courans, des vents, des migrations et de la civilisation (Lond. et Edinb. phil. mag. Déc. 1833, p. 426), M. A. Walker avait cru apercevoir dans les chaînes du globe une prédominance de la direction nord et sud, des escarpeniens faisant face à l'ouest, et des pentes douces descendant à l'est. M. W. D. Conybeare a pris la peine de montrer le peu de fondemens de cette idée systématique, rattachée par l'auteur à un effet de la rotation du globe. Après lui avoir prouvé que Stukeley ( Iti nerarium curiosum), Bergman (en 1773), Buffon (en 1778), Hermann, La Métherie, Forster, Kirwan, etc., ont fait de semblables généralisations, il oppose aux chaînes de l'Amérique, de l'Inde, de l'Angleterre et de la Norwège, celles de l'Oural, les chaînes du N.-E. de l'Asie, de l'intérieur de l'Afrique, et de l'Australie.Si les premières coïncident plus ou moins bien avec la théorie de M. Walker, les autres présentent des directions et des escarpemens tout opposés. M. Conybeare termine en cherchant à démontrer que l'Asie et l'Europe sont tra, versées par une grande arête se dirigeant de l'est à l'ouest (Lond, a. Edinb. phil. mag. Janv. 1834, p. 1).

M. A. Engelhardt a publié à Vienne un ouvrage pittores que sur toutes les curiosités naturelles souterraines de l'Eu rope (Prachtwerke der Unterwelt. Vienne, 1833, 3 vol. in-8°, à planch.)

On trouve dans le Journal philosophique un article sur les avalanches en Grusie (no 29, p. 192), et une description des chutes du Girsupah dans le nord du Canera, dans le territoire de Madras (Idem. Avril 1833, p. 385).

M. Desjardins a décrit à la Société d'histoire naturelle de l'ile Maurice, le trou Galet et du Souffleur ou la montagne Chaour, et la caverne du quartier de la rivière du Rempart (Asiat. J. N. S., vol. XII, no 46, p. 127); et M. L. Bouton, le cratère appelé le Grand bassin, qui est à 250 toises de hauteur (Idem, p. 128).

§ Voyages.

Parmi les voyages dans lesquels le géologue trouve à glaner quelques faits, je dois citer en première ligne, pour l'ancien continent, le voyage fait de 1829 à 1830 autour de la terre par

la Sibérie et les deux océans (Reise um die Erde, etc.), par M. H. Ermann. Cet ouvrage se divise en deux parties, savoir: la description historique et la partie scientifique, comprenant les déterminations géographiques, les observations magnétiques, la météorologie, la géologie, la zoologie et la botanique. Le premier volume de la description historique est en vente. M. P. Gordon a publié un Journal de voyage fait en Perse en 1830 (Fragment of a. Journal, etc. Londres, 1833, in-8°): et M. James Fraser, une Relation historique et descriptive de la Perse, y compris l'Afghanistan et le Belvoschistan (Historical a. descript. account of Persia, etc. Londres, 1834, in-12', avec cart. et pl.)

Les lettres écrites de l'Inde et de l'Himalaya par feu M. Jacquemont (Correspondance de Victor Jacquemont. Paris, 1833, 2 vol. in-8°), doivent faire désirer la description complète des manuscrits de cet infortuné voyageur; d'autant plus qu'on pourra comparer ses narrations à celles de M. T. F. Royle (Illustrations of the botany, etc., première partie; et Journ. of the Asiat. Soc. of Calcutta, 1832, no 2).

M. Royle a trouvé dans l'Himalaya des poiriers à 14,000 pieds anglais, des peupliers et une belle végétation à 13,500 pieds, et des abricotiers à plus de 10,000 pieds de hauteur ab solue. Ces observations sont fort curieuses, lorsqu'on se rappelle qu'en Amérique le Chimboraço n'offre plus que quelques herbes à 13,325 pieds d'élévation, et que les chênes ne dépassent pas 10,000 pieds à Popocayas.

M. le capitaine Clément Johnson a visité en 1827 les sources de la Jumna et les sources chaudes de Junmotré, situées dans l'Himalaya, à 10,840 pieds. Notre voyageur, en traversant un champ de neige, a suivi les eaux de la Jumna jusqu'à une élévation de 11,200 pieds, où il fut arrêté par un amphithéâtre de précipices, les montagnes s'élevant encore à 4,000 pieds plus haut. Le même voyageur a traversé la chaîne de Himanaleh, par le col de Brooanpass, qui a 15,300 pieds d'élévation. Dans ce passage il a vu une chute d'eau ayant 1500 pieds d'élévation. Ensuite il a visité la vallée de Sutley, qui, jusqu'à 6,000 pieds d'élévation, contient des vignobles et les arbres fruitiers de l'Europe. A 3,000 pieds plus haut, au nord, est la ville de Kanum (Athenæum, no 327, p. 89).

On a publié la substance d'un Mémoire géographique sur le cours de l'Indus, par M. Burnes (J. of. the roy, geogr.; Soc. of London, vol. III, part. 2). Ce voyageur publie en ce mo

ment son voyage en Boukharie ( Travels into Bokhara, dres, 1834).

Lon

M. le major Archer a décrit une tournée dans l'Inde supérieure et dans certaines parties des montagnes de l'Himalaya (Tour in upper India, etc. Londres, 1833, 2 vol. in-8°).

On a fait paraître à Londres une troisième édition du Mémoire sur l'Inde centrale, par Sir Malcolm. 1834, 2 vol. in-8°, avec une carte géologique très fautive, par M. Dangerfield ).

Sur l'Australie, il a été publié en Angleterre deux ouvrages: l'un de M. Breton, intitulé: Excursions dans la Nouvelle-Galles du Sud, l'Australie occidentale, et la terre de Van-Diemen (Excursions, etc. Londres, in-8°, à pl.); et l'autre du capitaine C. Stuart, sous le titre de Relation de deux expéditions dans l'intérieur de l'Australie méridionale en 1828, avec des observations sur le sol, le climat et les ressources de cette colonie (Narrative of two Expeditions, etc. Londres, 1833, 2o édit., 2 vol. in-8°, à cart. et pl.)

Sur le Brésil, M. Auguste de Saint-Hilaire nous a donné, dans son voyage dans l'intérieur du Brésil (Paris, a vol. in-8°), des renseignemens sur la minéralogie des environs de Rio-Janeiro, du littoral, ainsi que sur le district des Diamans.

M. T.-Em. Pohl a publié aussi les premiers volumes de son voyage dans le Brésil de 1817 à 1821 (Reise im Innern von Brasilien, etc. Vienne, 1832-33, in-4o, à atlas).

M. J.-E. Alexander a fait paraître des esquisses transatlantiques comprenant des visites dans les localités les plus intéressantes de l'Amérique septentrionale et méridionale, et des Antilles (Transatlantic Sketches, etc. Londres, 1833, 2 vol. in-8°, à cart. et pl.) On y trouve en particulier une description du lac d'asphalte de la Trinité (Trinidad).

Pour les Etats-Unis et le Canada, outre la republication des voyages du capitaine Basile Hall (Londres, 6 vol. in-8° trad. franç., Paris, 1834), je puis citer ceux de M. J. Finch, qui décrit les instituts scientifiques, et donne des notices sur la géologie et la minéralogie ( Travels in the united States. Londres, 1833, vol. in-8°). L'auteur y développe entièrement son Mémoire sur les limites naturelles des empires.

M. Timothée Flint a donné une seconde édition de l'histoire et de la géographie de la vallée du Mississipi, auxquelles est joint un résumé de la géographie physique des Etats-Unis atlantiques et de tout le continent américain (The history a.

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Geography of Mississipi valley, etc. Cincinnati, 1832, 2 vol. in-8°).

Un voyage à la côte orientale du Groënland, par M. Grauh, a paru à Londres (Voyage to the east coast of Greenland in 1828, 1831, 1833, in-4°, à cart. et pl.) Cet ouvrage contient cinq appendices, dont quatre sont consacrés aux observations de zoologie, de botanique, de météorologie, et sur d'autres sciences.

Les iles de Falkland ont fait le sujet d'un article de l'Athenæum, et on y apprend que ces îles montueuses offrent des schistes bleuâtres ou ardoises, du grès rouge, de la tourbe et de l'argile (Athen. Juillet, 1833, p. 478).

La description des terres australes nouvellement découvertes est attendue avec impatience.

Sur l'Afrique centrale, des données certaines vont nous être procurées par les voyageurs anglais, que l'esprit mercantile et fort bien entendu du reste, pousse incessamment dans ces contrées inhospitalières. M. Richard Lander est actuellement le principal de ces entreprenans aventuriers. La relation de son exploration et de celle de son frère J. Lander, a paru à Londres l'an passé (Journal of an expedition, etc. In-8°; et trad. en all., à Leipzig, 1833, 2 vol. in-8°).

Les Notices de M. Smith nous promettent des détails sur la géologie de la colonie du Cap de Bonne-Espérance (South. afric. J., et Ed. phil. J. Avril 1833, p. 377). Il projetait, l'an passé, de pénétrer dans l'Afrique centrale, depuis cet établissement.

M. Et. Kay vient de publier des voyages et des recherches historiques et topographiques sur la Caffrerie (Travels a. researches in Caffraria, etc. Londres, 1834, in-12).

Sur la régence d'Alger, M. Rozet a publié trois volumes intéressans, avec un joli atlas de vues, etc. (Voyage dans le royaume d'Alger).

Quant à l'expédition scientifique de Morée, il serait inutile d'en parler, si je ne voulais pas saisir cette occasion pour reconnaître le service éminent rendu à la science par l'activité de M. Bory de Saint-Vincent; car, grâce à lui, à ses collabo rateurs et à l'éditeur, un grand ouvrage qui au train ordinaire de publication aurait demandé des années, est déjà près d'être terminé.

M. Sam. Brunner a donné un voyage en Crimée (Ausflug

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