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que pocket companion, in-8° à pl., dont chaque volume est consacré à une localité, une ville, etc.

Enfin, il me reste encore à parler de certains traités populaires à bas prix, tels que :

1o Les lettres écrites par J. L. Drummond à un jeune naturaliste sur l'étude de la nature. (Letters to a young naturalist, etc. Londres, in-12 à vign.), ouvrage qui a eu deux éditions.

2o L'édition nouvelle faite à Edimbourg, par M. Th. Brown, de l'Histoire naturelle de Selborne, ou Observations sur diverses parties de la nature, par Gilbert White. (The natural history of Selborne, etc. Edimbourg 1833, 1o vol. )

3o Les Conversations philosophiques de M. F. C. Bakewell, où l'on explique les effets et les causes des phénomènes naturels. (Philosophical conversations, etc. Londres 1833 in-8°.)

4° L'espèce de Vade-mecum de l'homme du monde, que M. Rich. Phillips a publié sous le titre de : Un million de faits et de données exacts sur toutes les sciences et les sujets spéculatifs et pratiques de la vie domestique ou du grand monde. (A million of facts, etc. 1re édition 1831, 2me édition, 1832, in-8°.)

5o Le Livre de la science (The book of science, etc. Londres 1833, in-8° à 200 vignettes.)

6o Le Dictionnaire des connaissances générales, ou Expli cation de tout ce qui concerne les arts et les sciences. ( Dict. of general Knowledge, etc. 3me édit. in-8°), de M. G. Crabb. 7° Le Philosophical rambler, ou le Promeneur philosophique. (Londres, 1 vol. in-8°).

8o Les traités sur le pouvoir, la sagesse et la bonté de Dieu, publiés d'après le désir testamentaire du duc de Bridgewater. On the power, wisdom a. goodness of god as manisfested etc. in-8°).

Plusieurs de ces traités ont déjà paru, et sont à la 3e édition, savoir: celui de M. Chalmer, sur la nature morale et intellectuelle de l'homme; celui de M. J. Kidd sur l'état physique de l'homme, surtout relativement à ses besoins, et l'exercice de ses facultés intellectuelles; celui de M. Ch. Bell sur les mains, leur mécanisme et leur puissance vitale; celui de M. Whewell sur l'astronomie et la physique dans leurs rapports avec la théologie naturelle. (Edinb. Rev. n° 128, art. 8). Le traité sur la minéralogie et la géologie par M. Buckland ne sera fiui qu'en juillet Du août; celui du docteur Roget sur la physiologie animale et

végétale; celui de M. W. Kirby sur l'histoire, les mœurs et l'instinct des animaux; et celui de M. Prout sur la chimie, la météorologie et la digestion, paraîtront aussi cette année.

Enfin, M. Stevenson Buchnan annonce pour cette année une introduction à l'étude de la nature montrant les attributs de la divinité dans la création.

FRANCE.

En France, je ne sache pas qu'il se soit établi d'autres sociétés scientifiques nouvelles, si ce n'est l'association normande, les congrès annuels de province et la société philomathique de Perpignan.

Néanmoins, avant de sortir de la capitale, je ne puis passer sous silence la transformation qu'a subie la société d'histoire naturelle de Paris, devenant sous le nom de société des sciences naturelles une grande société de lecture et de conférences scientifiques.

Placée dans un beau local, et arrivée au nombre de quelques centaines de membres, cette société sera un véritable bienfait pour toutes les personnes studieuses de la capitale, qui y trouveront des cours gratuits donnés par des hommes distingués, et à toute heure du jour, la plupart des journaux et des recucils périodiques publiés dans le monde entier. Cette société comprend une section de physique et de chimie; une autre de zoologie et d'anatomie; une troisième de botanique, de géologie et de géographie physique; et une cinquième d'antropologie.

Si par la suite elle parvenait à faire quelques publications, elle pourrait recruter des membres en province; du reste, telle qu'elle est, elle diminuera toujours pour les Parisiens le regret éprouvé généralement par la cessation du Bulletin universel de M. de Férussac, et préparera la voie à des publications ana logues. Quant à l'espoir de voir se réunir sous un seul drapeau, comme autant de sections, les sociétés de géographie, d'horticulture, d'entomologie, de géologie, d'encouragement, et même la société philomatique, la réalisation d'un pareil projet, s'il n'est pas tout-à-fait impossible, ne se verra pas moins de nos jours.

du

On ne saurait trop encourager les associations scientifiques en province, et les moindres efforts pour sortir les départemens de l'engourdissement dans lequel ils végètent encore, doivent être appréciés, d'autant plus qu'ils exigent un concours peu commun de lumières, de tact, et surtout de persévérauce. Il

est temps que les publications de toutes les sociétés de province apportent aux sciences ou à leurs applications leurs tributs annuels, comme les sept à huit grands centres de lumière de la France. Plus de faits doivent remplacer tant de compositions simplement littéraires ou de futiles poésies; ceux à qui on devait jusqu'ici ces dernières productions de l'esprit, trouveront dans l'histoire et l'archéologie de riches mines à exploiter. Ils passeront ainsi de la classe des gens agréables du monde daus celle des hommes utiles et essentiels à la société actuelle, le positif étant le besoin de notre époque.

Parmi les sociétés de province qui ont pour but de faire une application immédiate des sciences, continuent à se distinguer éminemment les sociétés industrielles de Mulhouse et d'Angers. Toutes deux, non contentes de mettre des sujets importans au concours, s'occupent de faire une statistique départementale complète, et font exécuter diverses recherches locales. Ainsi, M. de Billy a fait à Mulhouse un rapport sur les recherches d'ardoise à Salbert, près de Belfort. (Bullet. de la société industrielle de Mulhausen, n° 25, p. 491 ), et M. Aug. Gautier en a fait un autre à Angers sur l'établissement des puits artésiens en Anjou, proposé par M. E. Moll. (Bullet. de la soc. indust. d'Angers, 2me année, no 1.) Pour l'Alsace cet ouvrage est déjà avancé, et la carte géologique doit avoir été publiée. Pour le département de Maine-et-Loire, M. P.-A. Millet, secrétaire-général de la société d'agriculture et des scien ces d'Angers, a publié un tableau synoptique des chapitres d'une statistique de ce département, et a fort bien développé son plan, auquel tous les hommes instruits de cette contrée sont invités à concourir. (Bullet. de la soc. indust. d'Angers, n. 1 et 2, p. 14.)

Le préfet du département de la Somme a proposé à l'acadé mie d'Amiens de se charger des travaux de la statistique de ce département.

Sous la direction de M. A. de Caumont, une Association normande s'est formée à Caen. Cette société, qui compte déjà plus de 350 membres, a pour but de s'occuper d'encourager la civilisation dans les cinq départemens constituant l'ancienne Normandie. Son premier travail sera d'élaborer une statistiune générale, dont un plan a été proposé par M. de Pracomtal. (Assoc. normande, Caen 1833, in-8°.)

D'un autre côté M. de Caumont a provoqué la formation de réunions scientifiques annuelles en province Le premier conSoc. geol. Tome V.

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grès scientifique a été tenu à Caen et a réuni plus de 200 membres, sous la présidence honoraire de M. Guizot. L'assemblée s'est divisée en six sections, savoir: section d'histoire générale, section des sciences physiques et agricoles, section des sciences médicales, et sections d'histoire, de littérature et d'économie sociale. Les travaux de cette réunion ont donné lieu à la publication d'un volume.(Congrès scientifiques de France, 1 session; Rouen 1833, in-8°.) Cette année le congrès se tiendra à Poitiers, et M. de La Fontenelle en a été nommé le secrétaire-général.

L'idée de ces réunions est bonne et portera probablement ses fruits; mais on aurait pu désirer que le plan en eût été réalisé de concert avec plusieurs académies ou sociétés de province; en effet, si dans chaque partie de la France des savans faisaient isolément de parcils appels à des congrès, le but serait manqué. Or, notre observation est bien fondée, puisque déjà notre confrère M. Tournal convoque de son côté une réunion scientifique à Toulouse pour le 15 du mois de mai sous le nom de congrès méridional.

Quelque instruit qu'on soit, si on est relégué dans des localités où il n'y a point de bibliothèques, ou seulement quelques vieux livres, on ne pourra jamais produire des mémoires et des ouvrages comparables à ceux de la capitale.

A cet égard, j'avoue à regret n'avoir jamais compris le disparate offert par la plupart des bibliothèques de province; c'est-à-dire, d'avoir à côté des classiques ou des livres théologiques provenus des couvens, non pas les ouvrages généralement nécessaires, mais quelques grands in-folios pittoresques ou de luxe, pour le prix desquels l'administration aurait pu envoyer à ces bibliothèques une grande quantité de livres vraiment utiles.

C'est donc de l'indulgence qu'il faut avoir pour les essais de province, et ne pas rebuter leurs auteurs, en ne tenant pas compte des difficultés qu'ils ont à vaincre. Les ouvrages composés en province vont enfin s'améliorer; une nouvelle vie va surgir inévitablement des nouvelles lois municipale et départementale, dont la France a été veuve si long-temps; les bibliothèques s'augmenteront, en même temps que les écoles de tout geure, et plus de discernement présidera au choix des livres dont les autorités locales ou le gouvernement dotent les institutions. On enseignera mieux, dans plus d'endroits, et plus de choses. Sous ce rapport, plusieurs municipalités de la Normandie commencent déjà à donner un heureux exemple.

Pour les mêmes raisons, parmi les capitales des anciennes provinces de la France, celles qui ont conservé leur rang et leur influence offriront à l'instruction un aliment mieux préparé; et des votes bien entendus de dépenses départementales pourront rendre dans peu de temps, à ces grands centres, l'importance bienfaisante pour la science qu'ils n'auraient jamais dû perdre au profit de la capitale, la quintessence de la science, le soleil, si l'on pouvait appliquer le nom de planètes aux grandes villes de province.

Un fait, mis bien en évidence par le travail bibliographique dont je m'occupe, c'est le coup fatal que la division du territoire français en départemens a porté aux académies provinciales. Si la diffusion de l'instruction primaire et générale a été un résultat de ce fractionnement du territoire, les académies ( et malheureusement on peut presque dire toutes) sont déchues du rang qu'elles occupaient, et dans un état de léthargie.

Les académies provinciales qui décèlent encore quelque germe d'activité et de talent, ne se trouvent jamais que dans des chefs-lieux de département jadis capitales de province, comme à Clermont, à Caen, à Strasbourg, Bordeaux, Marseille, etc. Ainsi, actuellement on ne trouve à opposer à ces grands recueils des académies de Dijon, de Montpellier, etc., qu'une masse, énorme il est vrai, de journaux, et principalement d'agriculture, de littérature, de poésie peu relevée, etc. Toute la véritable haute science se trouve concentrée à Paris, fort à propos pour l'étranger, qui fait ainsi commodément son tour de France, mais sous plusieurs rapports très malheureusement pour les provinces. Si quelques unes ont le bonheur de posséder des hommes supérieurs, d'autres ne sont que trop souvent le refuge de la médiocrité.

Il ne m'appartient pas d'apprécier jusqu'à quel point les académies provinciales remplissent le but de leur institution, pour surveiller et diriger la diffusion des lumières; mais pour la culture et l'avancement des sciences, je ne crois pas être contredit en cherchant dans une réforme un remède contre leur peu d'activité.

J'oserai même aller plus loin, et je dirai que l'Académie des sciences de Paris n'est plus tout-à-fait en harmonie avec le progrès, la subdivision et l'accélération du travail scientifique, et que cet état des choses a un reflet funeste sur les académies de province, influence qu'on a tort de coire neutralisée par le concours de sociétés sayantes non académiques. L'ancien

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