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dulées, et, de l'autre, pour des couches redressées ou verticales. Dans le cas de l'horizontalité parfaite, on doit supposer que le massif est encore dans sa position originaire, et la direction des feuillets donne la direction dans laquelle il a été formé. Mais lorsque les couches sont inclinées, on doit penser qu'elles ont été redressées, du moins quand on s'occupe des roches anciennes; car des dépôts d'éruption ont formé plus tard des masses parallèles verticales ou inclinées, qu'on ne peut pas appeler proprement des couches. Dans ce cas, la solution du problème est donnée par la règle suivante : qu'on mesure dans le plan de la couche l'angle d'inclinaison du parallélisme linéaire, relativement à la ligne horizontale, et qu'on additionne cet angle du côté convenable à la direction observée de la couche.

L'auteur décrit un instrument particulier pour mesurer exactement la direction; il indique la manière de s'en servir, et met en garde contre les graves erreurs dans lesquelles on peut facilement tomber par les méthodes ordinaires, en voulant déterminer l'angle d'inclinaison de couches très inclinées ou verticales. Il faut faire attention au côté sur lequel le redressement a eu lieu, et mesurer toujours dans le plan des couches.

Autour de Freiberg, le gneiss a une stratification horizontale ou faiblement ondulée, et il offre un parallélisme linéaire très frappant et dans une direction assez constante, dont la moyenne est h. 7, 4 ou de l'O.-N.-O. à E.-S.-E. L'inclinaison oscille vers divers points de l'horizon, et va quelquefois jusqu'à 15 et 20°; de manière que le parallélisme linéaire tombe tantôt dans le plan de direction, tantôt dans celui d'inclinaison, et montre ainsi son indépendance de la stratification. Dans les parties où le gneiss passe au micaschiste, la roche perd son parallélisme linéaire.

D'après la théorie ultraplutonique, le micaschiste supérieur serait une croûte de refroidissement plus ancienne que celle du gneiss; mais comme il y a passage de l'un à l'autre, sans constance de parallélisme linéaire, il faut admettre une expansion de la masse pendant la première période de consolidation. Autour de Freiberg, le gneiss inférieur paraît s'être alongé ou avoir coulé, à cette époque, dans une direction de l'O.-N.-O. à E.-S.-E. sous la croûte déjà consolidée de micaschiste et du gneiss supérieur (N. Jahrb. f. Mineral., Geognost., 1833, cah. 4, p. 383).

SXIV. Origine du soufre.

M. C. Gemellaro a lu à l'Académie de Catane un Mémoire sur une nouvelle théorie relativement à l'origine du soufre. Il croit que ce corps provient de la décomposition des mollusques nus, et que, s'étant acidifié par suite de l'action de feux souterrains, il a converti le calcaire en sulfate de chaux, et donné lieu aux sulfates de strontiane, qui, dans les argiles tertiaires de Sicile, s'associe avec les minéraux précédens. Avoir une idée pareille au pied d'un volcan tel que l'Etna, rappelle presque M. Tondi, de Naples, s'obstinant à comparer le Vésuve aux embrasemens des houillères, et les laves, à des scories ter

reuses.

§ xv. Théorie des volcans.

M.le comte de Bylandt a publié en français un résumé préliminaire d'un ouvrage en 4 volumes sur la théorie des volcans (Naples, 1833. In-8° 2° édit. Paris, 1834). Dans la première partie, l'auteur traitera dus ystème du monde en terminant par les causes et les effets des courans, des vents alisés et du magnétisme. Dans le second volume, il s'occupera de l'eau, de ses mouvemens, et des volcans entre les Alpes et les Pyrénées, en commençant par ceux de la Sicile. Le troisième volume contiendra l'histoire des volcans de la France, de l'Italie et de la Dalmatie, et dans le quatrième, il traitera du contre-courant volcanique qui passe sous le golfe de Saint-Euphémie ( lat. 39° N.), et qui comprend la Calabre. Il ajoute un classement des opérations volcaniques en huit classes, savoir: les éruptions, les demi-éruptions, les éruptions rayonnées, les éruptions partielles de galeries inférieures, les éruptions intérieures, les éruptions intérieures sans laves, les éruptions d'eau, de cendre et de boue, les laves et les émanations de gaz inflammable.

Il reconnaît quatre grandes causes, le feu igné central, l'éboulement de la croûte du globe produit par la pression de l'eau, le soulèvement des couches par la pression intérieure, et lors la diminution du feu central, qui ne pouvait plus agir que sur les points de moindre résistance. Pour recueillir des faits à l'appui de sa théorie, il a consacré onze ans à l'étude des chaînes de l'Europe.

Après avoir traité des fluides de la nature, savoir, d'un éther répandu partout, du calorique, de la lumière, des flui

des électrique et magnétique, et du feu volcanique, il expose ses idées sur le parallélisme des volcans.

Il admet des centres volcaniques, tels que le golfe du Mexique et l'Archipel des Molluques, etil trace ensuite neuf parallèles volcaniques sur le globe indiqués environ par les îles Philippines, les îles du Japon, les Kouriles et l'Islande, les îles Mariannes, les Carolines, les îles Sandwich, les détroits de Behring et de Magellan.

Il discute la nature du feu volcanique, et distingue deux sortes de volcans, savoir, les volcans sous-marins, et les volcans à l'air libre. Ces derniers se subdivisent en volcans directs, sur une large ouverture, en volcans indirects situés à l'extrémité de branches latérales d'ouverture, en volcans permanens, en volcans éteints ou de boue, en volcans d'air, en volcans de fumée, et en faux volcans ou montagnes brûlantes.

Il remarque qu'au nord de l'équateur les volcans ont tous leur orifice tourné vers l'ouest, et qu'ils épauchent leurs laves au sud, tandis que le contraire a lieu pour les volcans au sud de l'équateur. Néanmoins Stromboli ferait exception à cette règle. Toutes les pentes des cônes volcaniques couverts de laves feraient face à l'équateur avec une légère déviation vers l'ouest.

Les courans de l'océan sont attribués à l'action volcanique qu'il prétend être en rapport exact avec les lignes magnétiques et isothermes. Il croit avoir découvert un conduit volcanique faisant le tour du globe entre deux parallèles, et il s'explique ainsi les relations des volcans entre eux.

M. Bylandt attribue l'activité ignée la plus grande à l'introduction de l'eau de la mer dans le foyer volcanique ; dans tous les cas, c'est une fermentation produite par le contact des gaz et de l'eau. Il termine par la description des roches volcaniques.

M. Maravigna a examiné les effets que les découvertes chimiques récentes, en particulier celles de Davy et de Berzelius, ont eus sur la théorie des volcans. Ses conclusions

sont :

1° Que le globe était d'abord un composé de bases métalliques de terre ou d'alcalis;

2o Que ces métaux étant entrés en combustion, ont rendu la terre lumineuse, et qu'ainsi se forma la croûte terrestre sous laquelle les portions non oxigénées, ainsi que du silicium, constituent les foyers volcaniques;

3° Que l'eau, et en particulier celle de la mer, est nécessaire à l'action ignée;

4° Que les laves ne sont pas des roches primaires fondues, mais des résultats de l'oxidation des métaux de l'intérieur;

5o Que la fluidité des laves et leur température dépendent de la combustion des atomes métalliques;

6° Que les volcans donnent lieu aux tremblemens de terre ; 7° Que la silice est dissoute par l'action réciproque de l'eau et de l'acide sulfurique, et que les dépôts siliceux des volcans en résultent (Att: dell. Accad. Gion di Stor. natural, v. VII, p. 139).

Un article sur les volcans, par M. le docteur Daubény, paraîtra cette année.

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L'historique des volcans en général a été continué par M. Higgins dans le Magasin d'histoire naturelle ( Londres, juillet 1833, p.344 ). Le Mémoire entier de M. John Davy sur le volcan surgi des mers de Sicile se trouve dans la première partie des Transactions philosophiques pour 1833 ( Lond a. Edinb. phil. Mag., vol. III, no 14, p. 148). J'avais oublié l'an passé de citer sur ces phénomènes le rapport de M. Charles Gemmellaro (Relazione di fenomeni del nuovo vulcano, etc. Catane, 1831. In-8° à 2 pl. ).

M. Placide de Luca a décrit les nouvelles éruptions arrivées en novembre 1832 sur le côté occidental de l'Etna (Antologie, vol. XLVIII, déc. 1831, p. 155).

M. Jos. Alessi a continué son Histoire critique des éruptions de l'Etna, qu'il a amenée dans ses quatrième et cinquième discours jusqu'à la fin du seizième siècle (Atti dell. Accad. gioen. di Catania, vol. VI, p. 85, et vol. VII, p. 21). D'une autre part, M. Maravigna a donné la seconde partie de son Oryctognosie de ce fameux volcan ( Dito, p. 205).

Le Vésuve vient d'entrer en activité, et donne des coulées de laves (Voy. lo Spettatore, etc.).

Il y a eu le 15 décembre 1832 une éruption volcanique dans les montagnes de Melopile à Java.

S XVII. Tremblemens de terre.

M. Croizet a donné une Notice sur un tremblement de terrs
Soc. géol. Tome V.

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qui s'est fait sentir en Auvergne en octobre (Institut, no 39, P. 47).

Un violent tremblement de terre vient de se faire sentir en février 1834 dans le duché de Parme. En 1832, il y en a eu dans la Romagne, le Modenais, la Lombardie, le Piémont, en général dans le nord de l'Italie, ainsi qu'en Calabre (Antologie, mars 1832, p. 179, et juillet, p. 211 à 213).

M. A. Colla a donné une relation de leurs effets à Parme, en mars 1832 (Antologie, vol. XLV, p. 75 ), et M. Nota une Description du tremblement de terre dans la province de Saint-Remo (Del tremuoto, Pignerol, 1832. In-8°).

Dans le Lahore, aux Indes Orientales, il y a eu un tremblement de terre en 1831 (Journ. of the Asiat. soc. of Calcutta, cah. I, 1832).

Un tremblement de terre est arrivé au Pérou le 18 septembre 1833, et a détruit la ville d'Arica. Deux petites îles à peu de distance ont été englouties, au point qu'une frégate pourrait passer dessus sans danger. La mer s'est élevée à plus de 30 pieds au-dessus du sol et un monticule s'est affaissé ( Nouvelles Annales des voyages, 1834. Janvier, p. 132).

M. F. Kries a publié un Mémoire intitulé de Nexu inter terræ motum vel montium ignivorum eruptiones et statum atmosphere. Il trouve qu'on a bien observé lors de certaines éruptions des particularités météorologiques, mais qu'on n'en a pas pu en déduire les rapports des deux genres de phénomènes. Or, M. Fréd. Hoffmann est arrivé à la même conclusion en compulsant les faits connus, et en observant lui même à l'Etna (Acta Soc. Jablonovianæ nova, vol. I, fasc. 4, 1832, p. 186).

S XVIII. Gaz des volcans.

M. Boussingault a donné des Recherches chimiques sur la nature des fluides élastiques, qui se dégagent des volcans américains situés près de l'équateur. Le volcan de Tolima, près d'Ibagné, lui a offert de l'eau en vapeur, de l'hydrogène sulfuré, et de l'acide carbonique; il est situé à 4300 mètres d'élévation, dans un sol trachytique; et les vapeurs, à 50o de température, sortent d'un sol crevassé, composé de boue noire imprégnée de soufre. La dernière éruption de ce volcan a eu lieu en 1595.

La soufrière de Quindin, à la base du volcan précédent, offre des excavations où l'on exploite du soufre. Les gaz qui s'en ex

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