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Je suis fâché d'être obligé d'omettre toutes les indications locales que donne l'auteur, tant sur la Saxe et la Westphalie que sur le Mecklenbourg, et qu'il accompagne d'observations com paratives sur d'autres dépôts semblables. Dans ce pays, le niveau général des couches calcaires tertiaires s'abaisse, à mesure qu'on avance vers le nord; il est le plus haut dans les lieux où sont sortis des basaltes. En Hesse, des lignites viennent quelquefois se placer sous le calcaire; dans le pays de Magdebourg, et à Bockup c'est le contraire; ainsi, il n'y a rien de constant à cet égard, d'autant plus que les remarques à ce sujet se bornent à des relevés de couches, d'assises, et non de terrains.

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Après avoir lié d'une manière intéressante le sol végétal aus roches tertiaires, M. Haussmann les distingue en quatre espèces, savoir les marnes, les argiles, les sables et les calcaires arénacés. C'est dans les sables qu'on observe fréquemment des nids de fer hydraté jaune. Les lignites et les couches alunifères n'y forment que des accidens locaux, et les grès quarzeux, quelquefois traversés de tubulures frittées, y produisent des amas stratiformes ou des blocs.

La détermination de tous les fossiles observés jusqu'ici dans les calcaires tertiaires du nord-ouest de l'Allemagne termine cet intéressant travail. M. Haussmann s'y occupe de la distribution géographique des divers coquillages. Il les oppose à ceux du calcaire tertiaire des bords du Rhin, et fait remarquer dans le nord le manque de Nummulites et la rareté des Cérites. Il y indique une vingtaine de fossiles qu'on n'observe pas dans le sol tertiaire de la France septentrionale, et qu'on ne retrouve qu'en Italie. Une douzaine de ces coquilles fossiles ont encore leurs analogues vivans dans la Méditerranée.

M. Haussmanu ne se prononce pas sur le parallélisme d'époques à établir entre les dépôts tertiaires en question et ceux de l'Europe occidentale; il se contente de rappeler que le bassin de l'Europe septentrionale était lié à la mer Méditerranée, et séparé de la mer plus élevée, qui couvrait la Hesse et la vallée du Rhin.

par

Le morcellement du calcaire est attribué lui à l'écoulement des eaux de la mer septentrionale, tandis que des blocs de grès quarzeux frittés pourraient provenir de mouvemens occa. sionés par la sortie de certains basaltes (Studien d. Gotting. Vereins. bergm. Freunde, vol. III, p. 253).

M. Haussmann a reconnu son erreur d'avoir annexé au muschelkalk dans les environs de Gottingue, en particulier au mont Heimberg, un petit lambeau de keuper ou de grès bi

garré et du lias. Les accidens de stratification l'avaient induit en erreur. Il ajoute encore quelques rectifications à son classement des dépôts jurassiques du Weser, où il reconnaît les oolites inférieures, etc.

LE HARZ. Aidé de plusieurs savans du Harz, M. Christ. Zimmermann a fait paraître sa Description naturelle et technologique du Harz (Das Harzgebirge, etc., Darmstadt, 2 vol. in-8°, avec i carte géologique et 14 vues). Comme Manuel de voyageur, et résumé de ce qui est connu, cet ouvrage sera bien accueilli du public; des chapitres séparés sont consacrés à l'orographie, à la géognosie, à la minéralogie, aux animaux et aux plantes, à l'art forestier, aux gîtes des minerais, à leur exploitation, enfin aux opérations métallurgiques.

HESSE.-Si l'étude encore peu avancée des calcaires tertiaires de l'Allemagne septentrionale paraît occuper sérieusement M. le professeur Haussmann et ses disciples, un géologue distingué, M. Schwarzenberg, de Cassel, a contribué puissaniment à éveiller l'attention de ses compatriotes sur ces dépôts en leur montrant leur liaison avec des masses minérales exploitables. Occupé de lever une carte minutieusement exacte de la Hesse Electorale, ce savant a déjà tracé des couches tertiaires sur une étendue considérable de ce pays. En renvoyant pour ses précédens Mémoires et ses cartes à la Gazette de la Société d'agriculture de la Hesse (Landwirth schaftliche Zeitung Kurhessens, pour 1825, 1827 et 1830), je vais résumer en peu de mots ses observations sur le sol tertiaire de la Hesse inférieure. M. Schwarzenberg y distingue du calcaire quelquefois bréchoïde ou arénacé, et assez coquillier; des marnes argileuses ou calcaires à pyrites, impressions de plantes et coquillages; des argiles pures plastiques à nids de fer hydraté argileux; des sables plus ou moins mélangés de mica, d'argile, de calcaire, ou de débris de coquilles, à petits amas ou veinules de fer hydraté et de lignite; des grès quarzeux ou siliceux avec quelques pyrites, et rarement des pétrifications et des lits de cailloux. Au milieu de ces couches, il y a des dépôts stratiformes considérables de fer hydraté compacte, ou ocreux arénacé, dont l'exploitation est possible, et a lieu même çà et là.

L'auteur entre ensuite dans des détails sur les fossiles, la diversité dans la succession des couches, les masses basaltiques en filons ou en bancs dans les couches tertiaires, les sources qui en sourdent, l'emploi de leurs roches; bref, les monographies de M. Schwarzenberg sont toutes calquées sur le même plan, la

science et l'utilité pratique (Studien d. Gotting. Vereins berg. Freunde, vol. III, p. 219 ).

M. Klipstein croit que les masses qu'on a appelées Quadersandstein, dans le Vogelsgebirge, dans la contrée d'Ohm, sont du keuper, car près de Lauterbach on voit au-dessous de ces grès une marne identique avec le keuper supérieur. Il prétend avoir découvert du rétinite à néphéline dans le culot basaltique du Katzen-Buckel dans la Hesse(N. Jahrb. d. Mineral, etc., 1833, cah. 3, p. 319 et 321 ).

M. B. Cotta a examiné de nouveau le plateau basaltique et phonolitique du Rhongebirge dans le pays de Fulda. Sorti du milieu des dépôts secondaires moyens, les éruptions ignées ont soulevé en masse ces derniers, sans déranger heaucoup leur stratification, tandis que élevées en culots ou dômes, les montagnes basaltiques forment souvent le centre d'entoanoirs circulaires, qui ont été produits par la destruction d'une portion des roches neptuniennes à l'entour des culots; enfin, il y a aussi des filons. Cette note confirme donc les observations de M. Sartorius, etc. Dans le culot basaltique, au milieu du grès bigarré de Marksuhl, il y a des cristaux de fer oxidulé octaèdre ( N. J. Mineral. Geogn., 1833, cah. 4, p. 402).

COBOURG.-M. A. C. Berger a décrit brièvement la géologie des environs de Cobourg dans la vallée de l'Itz. Des crêtes alongées de muschelkalk s'y étendent du nord-ouest au sudest au milieu d'un pays ondulé de keuper gypsifère; ce dernier est couronné de grès feldspathique uni à des amas de dolomie à silex. M. Berger indique plusieurs de ces bancs de dolomie, dont les analogues se retrouvent, soit dans le Wurtemberg, soit dans la Lorraine. Cette contrée offre de plus des petits plateaux de grès du lias recouvert de marnes du lias, et les premières couches du calcaire jurassique (Die Versteinerungen der Fische u. Pflanzen, etc., Cobourg, 1832, in-4o, p. 1).

THURINGE. M. B. Cotta a visité le Thuringerwald, et en a donné des coupes. Il a constaté de nouveau le redressement des couches secondaires moyennes sur les bords de ce grand massif porphyrique. Il y a même des parties soulevées de grès houiller qui sont restées encore sur la crête de la chaîne, comme au Trohberge, où elles atteignent une hauteur de 2300 pieds, au Schneekopf, qui a 2500 pieds d'élévation, etc. Ces masses isolées offrent chacune une direction et une inclinaison différentes. Ce sont des alternats de grès houiller, d'argile schisteuse et d'aggrégats porphyriques, composés de fragmens de

porphyre, et de grès avec quelques morceaux rares de gneiss et de micaschiste.

L'auteur suppose, comme M. de Buch, que ces agglomé rats ont été poussés de bas en haut au milieu des grès. M. Cotta rapproche de ces dernières brèches le porphyre molaire de Schwarzwald, qui renferme des druses de quarz.

Les porphyres du Thuringerwald diffèrent d'une montagne à l'autre. M. Cotta adopte la distinction faite par M. de Buch entre le porphyre rouge quarzifère et le porphyre noir. Il cite à l'appui près de Melhis un rocher de porphyre noir contenant du porphyre rouge, et près de là des argiles schisteu. ses houillères contournées et à Mytulites carbonarius. Le porphyre noir pousse des filons dans le granite près de Zelle, et dans les argiles schisteuses vers Benshausen. Le granite porphyrique de Zelle est traversé par des filons d'un granite plus récent.

La crête porphyrique du Thuringerwald supporte, comme les montagnes trachytiques, une espèce de croûte bréchoïde. Le granite de Zelle vient se placer sur les porphyres; autrefois le grès houiller reposait sur le granite, maintenant il en a été séparé par les éruptions porphyriques. Des masses de granite, de gneiss et micaschiste ont été déplacées par ces dernières ( N. Jahrb. f. Mineral. Geogn., etc., 1833, cah. 4, p. 410).

M. Sartorius prétend avoir découvert près d'Eisenach des amas de grès tertiaires à impressions de feuilles de plantes de marécages. Il jette en avant l'hypothèse du remplissage postérieur de cavités produites par des éboulemens dans le sol secondaire. Des dépôts tertiaires seraient venus les remplir et occasioneraient ainsi des accidens singuliers de mélanges ( N. Jahrb. f. Mineral., 1833, cah. 4, p. 407).

ROYAUME DE SAXE. M. C. Naumann a donné une NoLice sur les apparences géologiques aux environs de Mittweida en Saxe. Le leptinite de la Saxe est une masse éruptive entourée par une muraille démantelée de micaschistes qu'elle a percée. Le contact des deux roches a lieu d'une manière, tantôt conforme, tantôt transgressive; le leptinite se prolonge en appendices dans le micaschiste, tandis que des portions alté rées de ce dernier dépôt sont enclavées dans l'autre. Ainsi, le micaschiste est devenu même une roche très compacte cristalline, et composée de feldspath, de quarz, de dichroïte et de mica noir. C'est sous ces points de vue théoriques que M. Naumann a visité le district du leptinite de la Saxe, décrit jadis par MM. de Raumer, Weiss et de Bonnard.

D'abord M. Naumann suit l'enceinte ellipsoïde de micaschiste ; il indique un îlot de micaschiste dans le leptinite près de Schonborn; des amas de diorite, entre ce lieu et Irbersdorf, où le micaschiste passe au schiste argileux ; du granite formant à Mittweida un opus reticulatum dans du gneiss, et les filons du granite contenant des fragniens de la roche schisteuse. C'est dans cette même localité que le dichroïte mêlé au feldspath et au quarz constitue des amas au milieu des gneiss micacés décomposés, et en couches contournées (monts Galgenberg, Fischersche-Steinbruch, etc.) Le leptinite a dû sortir après la consolidation du grand terrain schisteux ancien, et après ou pendant le dépôt des grauwackes. Dans sa sortie, c'est plutôt les affinités chimiques qui ont été en jeu, qu'une force mécanique considérable (Archiv. f. Mineral, vol. II, P. 277).

M. B. Cotta prépare une Description géologique des environs de Tharandt en Saxe. J'ignore si cette annonce a rapport à un ouvrage descriptif, espèce de guide de la vallée de Weisseritz et de la contrée de Plauen et de Tharandt, ouvrage accompagné d'une notice sur les houillères du pays (D. Weisseritz Thaler etc. Dresde, 1833, in-16 à 1 carte et 6 vues).

M. Ezquerra del Bayo nous a donné une Notice sur la position du grès vert dans la Suisse saxonne, et certains dépôts ignés de l'Erzgebirge (Voy. Bull., vol. III, p. 162).

M. B. Cotta a examiné la contrée de schiste argileux entre Oederan et Kirchberg, sur le côté sud du massif de gneiss et du micaschiste de l'Erzgebirge. En bon observateur, il n'a pas été long-temps à reconnaître que ce que l'école de Freiberg appelait schistes argileux, était bien plutôt un amas de roches quarzo-micacées à pâte argilo-micacée, genre de roches qui laisse apercevoir à l'œil nu la composition invisible des schistes argileux ordinaires. Malgré les contournemens et les endulations des couches, elles ont une direction générale d'E.N.-E. à O.-S.-O, et inclinent au N.-O.

Au milieu de ces massifs stratifiés, il y a des diorites, des grunsteinchiefers, des schistes alumineux, des calcaires grenus, etc. Supposant que MM. Savi, de Léonhard et Rozet aient raison de croire à des éruptions de calcaire grenu, les roches de ce genre auraient eu, suivant M. Cotta, trois origines diffé rentes : les unes seraient des matières plutoniques refroidies, et consolidées avec le reste de la plus ancienne croûte terrestre ; les autres seraient des masses d'éruption, et il y en aurait encore qui seraient des calcaires compactes modifiés.

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