Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

périodiques annuelles, des progrès des sciences géographiques, de l'histoire, et même de quelques sciences physiques et naturelles, telles que la chimie (Repertorium, f. die Chimie, par Brandes), la botanique, la minéralogie et la géologie. (Repertorium d.Mineralog. u. Geognosie, etc.), par M. Hartmann; mais ce n'est que dans ces derniers temps qu'il a paru des recueils pittoresques à vignettes. On dit même qu'il y a des entreprises semblables au Magasin qui en font voyager les planches gravées d'Angleterre en France et d'ici en Allemagne. C'est à Leipzig et à Carlsruhe qu'on exploite cette industrie; la publication hebdomadaire de cette dernière ville, le Neue Bilderwerk, date même de janvier 1828, et a déjà eu trois éditions. A Leipzig M.A. Diezmann publie depuis 1830 un Magasin pittoresque hcbdomadaire (Welt. u. Zeit.), à vignettes et à bas prix (12 fr. par an); le Bilder Conversations Lexicon, ou Magasin pittoresque de Leipzig (à 8 fr. par an) a commencé en 1833; et il paraît de plus dans cette ville deux magasins populaires, appelés, l'un, le Heller Magazin, l'autre, le Pfenning Magazin, magasins pour un denier.

A Dresde il se publie, depuis 1833, un ouvrage descriptif et pittoresque sous le titre de Allg. Schauplatz der Natur. u. Kunst (in-4° à pl.), et à Queblinbourg un Kosmorama ou tableau de toutes les beautés et curiosités de la nature (in-4°, mens.).

On commence aussi à publier des traités scientifiques à bas prix, témoins les Élémens d'astronomie (Lehrbuch, etc. Munich, in-8°), de M. Schubert; l'entreprise de MM. Leuckart, de Leonhard, Bronn et Blume pour un Traité élémentaire d'histoire naturelle; l'Exposé populaire d'histoire naturelle (Populaire Darstellung, etc.) de M. Witting, commencé par volumes in-8°, avec pl., à Lemgo, en 1832; le Manuel géographique, ou Encyclopédie systématique de la géographic physique (Handbuch des geographisch. Wissens, etc. 2 vol. in-8°, avec planches), commencé à Leipzig en 1833, par livraisons, par MM. Cannabich, Littrow, Sommer, Wimmer et Zeune, savans bien connus, etc.

SUISSE.

En Suisse MM. Frobel et Heer, professeurs à Zurich, viennent de commencer un journal de géographie et de géologie (Mittheilungen aus d. theoretischen Erdkunde, in-8°). Le

premier cahier contient un Essai sur un système des sciences géographiques, par M. Frobel; la distribution des coléoptères dans les Alpes suisses, par M. Heer; le Rapport des monocotylédons et des dicotylédons dans ces montagnes, par le même auteur, et des documens sur la Faune de la vallée d'Unsern, par M. Schinz.

Les séances de la Société helvétique à Lugano, en juillet dernier, ont offert peu de mémoires géologiques. ( Voyez la Notice sur la 18 session de la société helvétique dans la Bibliothèque universelle, août 1833, p. 461.)

La Société d'histoire naturelle et de physique de Genève a fait paraître la première partie du 6o volume de ses mémoires.

ITALIE.

En Italie, je trouve à signaler le 36o volume des Mémoires de l'académie de Turin; à Venise, l'Esercitazioni scientifiche e letterarie dell Ateneo di Venezia ; en Lombardie, l'Indicatore lombardo, journal mensuel de Milan, qui a déjà plus d'un an de date, et l'Abeille (l'Ape, ecc.), qui est une compilation de notices sur les nouvelles découvertes dans les arts et les sciences; l'Ami de la jeunesse, journal moral, historique, politique, littéraire et médical (l'Amico della gioventu, etc., Milan, comm. en 1833, 8o mens. ); enfin, une collection de Manuels in-12, formant une encyclopédie des sciences, lettres et arts, commencée à Milan en 1832. La traduction italienne du Dictionnaire des sciences naturelles se poursuit à Florence, et est arrivée au cinquième volume.

Si un article, dicté par un patriotisme imprudent', a fait cesser à Florence l'excellent journal l'Anthologie, par contre, à Naples, le recueil el Progresso (le Progrès des sciences, des lettres et des arts) paraît avoir pris sa place. M. Vegezzi me marque qu'un abrégé de l'histoire scientifique, de la minéra logie, de la géologie et de la paléontologie, en Italie, depuis la restauration des lettres jusqu'à la fin de 1831, se trouve dans le n° 3 du second volume, le no 6 du troisième ( 1832), et le n° 9 du cinquième (septembre 1833). L'auteur de cette bibliographie est M. Léopold Pilla, qui a commencé en juillet 1832, avec M. F. Cassola, un journal géologique bimensuel, intitulé lo Spettatore del Vesuvio di campi Flegrei (in-8).

A Palerme, M. A. Barbucci a résumé les Travaux de l'académie royale des sciences de cette ville, de 1831-32 (Palerme, 1833, in-8.)

M. l'abbé Gaëtan publie, depuis janvier 1832, des éphémérides mensuelles scientifiques et littéraires sur la Sicile (Effemeridi scientifiche, in-8), et une Société économique s'est constituée le 8 septembre 1831 à Catane; M. Salv. Scuderi en a fait le discours d'inauguration. La Société gioenienne de Catane a donné un septième volume de Mémoires d'histoire naturelle.

PÉNINSULES IBÉRIQUE ET SCANDINAVE.

L'Espagne et le Portugal sont des pays devenus nuls pour les sciences; mais il est à espérer qu'ils vont enfin sortir de cette espèce de léthargie, et qu'on reverra fleurir en particulier, dans le premier beau royaume, ces Sociétés patriotiques, économiques ou scientifiques, qui furent établies vers 1775 sous le roi Charles III et par le comte de Campomanes dans chaque capitale de province, et dont deux ou trois seules subsistent encore.

En Danemark, la presse périodique paraît fort occupée à Copenhague.

En Suède, une Société d'encouragement s'est établie à Stockholm, et l'Académie y a fait sa publication ordinaire.

RUSSIE.

En Russie, il s'est formé, à Riga, une Société pour l'histoire et l'archéologie des provinces baltiques de la Russie; elle compte publier des annales et créer une bibliothèque ainsi qu'un musée.

A Reval, en Esthonie, la Société des amis de l'histoire nationale a tenu sa première séance le 6 septembre 1833.

Parmi les sociétés peu connues de la Russie, on peut citer encore celle des Amis de la littérature nationale, à Casan, la Société scientifique de Charkow, qui compte dix-sept membres; la Société pour les arts et la littérature, de Mittau, et la Société du musée ou athénée de la même ville.

Le Lycée Demidow à Jaroslaw vient d'être réorganisé. Un nouveau gymnase a 'été réuni au lycée Richelieu, à Odessa; et un gymnase a été fondé à Kischenew, en Bessarabie.

Grâce à la libéralité de M. Demidow, l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg a, depuis 1831, 25,000 roubles à dépen

ser par an, pour des prix et l'impression des Mémoires couronnés.

D'après le rapport du ministère pour l'instruction du peuple, pour l'année 1831 ( Isvletchenie, etc., 1833, in-8°),il y avait alors en Russie plus de vingt gazettes, et environ vingt-cinq journaux périodiques, la plupart littéraires.

La Société minéralogique impériale de Saint-Petersbourg n'a encore publié que quatre Mémoires en 1831.

A côté de la continuation des recueils de Moscou ( Bulletin, etc., vol. 6,) et de Saint-Pétersbourg (1), je dois signaler l'apparition d'un nouveau journal mensuel dans la partic baltique de cet empire: ce sont les Annales de Dorpat, s'occupant de la littérature, de la statistique et des arts en Russie (Dorpater Jahrbucher, etc., in-8°). Les rédacteurs sont MM. Blum, Bunge, Neue, Struve, der Borg, Friedlander, Kruse, Rathke et Walter. Ils nous feront passer successivement en revue les intéressans ouvrages publiés en langue russe, et nous donneront en outre des mémoires originaux. Les six premiers cahiers (juillet à décembre) sont fort intéressans et contiennent plusieurs notices géologiques, en particulier des lettres de M. Dubois de Montpeyreux, qui a parcouru en géologue toute la Crimée, et qui est au Caucase.

L'Université de Moscou a commencé, depuis le mois de juillet 1833, un journal mensuel sous le titre de Mémoires scientifiques de l'université impériale de Moscou (Outcheniia Zapiski imp. Moskovskago Ouniversiteta, in-8° ).

De 1819 à 1831, le Messager de Casan (Kazanskii Vestnik) fut le seul recueil mensuel par lequel les professeurs de l'université de Casan donnèrent signe de vie, mais ce n'est que depuis 1831 qu'il contient des articles dignes d'être signalés. Les matières y sont divisées sous les rubriques d'ordonnances du gouvernement, de mémoires et traductions, de poésies et d'observations météorologiques. On y trouve, en particulier diverses notions zoologiques et des rapports de M. Eversmann, savoir: Sur un voyage entrepris en 1830 dans le gouvernement du Caucase (février et mars 1831, p. 167-185), où il a visité les eaux thermales et ferrugineuses près des montagnes

(1) L'Académie de Saint-Pétersbourg a établi un dépôt de ses écrits chez Léop. Voss, à Leipzig.

On bâtit un nouvel Observatoire à Saint-Pétersbourg.
Soc. géol. Tom. V.

3

porphyriques de Kum et d'Eisenberg (voyez Bullet. des sc. nat., 1830); sur un voyage dans les gouvernemens d'Orenbourg, d'Astrakan et sur les bords de la mer Caspienne (juillet et août 1831, p. 50; novembre et décembre, p. 135; et janvier 1832, p. 70).

Depuis 1831, MM. Polinowski et Rybuschkin font paraître à Casan la Fourmi transvolgaïque (Zavolgeskii Mouravei,in-8°), journal paraissant deux fois par mois et divisé en parties historique, scientifique, géographique et anecdotique. Ce recueil paraît contenir des mémoires statistiques, philologiques et archéologiques intéressans. En fait de géologie, on y trouve une notice de M. Sabandschikov sur le lac salé d'Elton, en Mogolie, l'Altin-Nor ou Lac Doré, à cause de la réflexion rouge des rayons du soleil à sa surface. Ce savant a visité aussi la résidence du kan de la horde des Kirgis-Dschehangir.

Dans le gouvernement d'Orenbourg on commence une bibliothèque d'ouvrages scientifiques dans le gymnase d'Oufa, qui ne possédait que des livres de théologie; l'école militaire de Nepliujew à Orenbourg voit augmenter journellement sa collection de livres en diverses langues. M. le comte de Suchtelen, gouverneur-général de cette province, a fondé un musée à Orenbourg, et a lui-même une bibliothèque nombreuse et bien choisie, qui est à l'usage du public..

Enfin, il y a des bibliothèques spéciales pour les mineurs à Shatoust et Kaginski (Dorpater Jahrbuch., volume 1 et 2, page 190).

Il est encore curieux d'apprendre les progrès que l'instruction fait en Sibérie: ainsi dans le gouvernement d'Irkutsk, le gymnase qui existe depuis 1805 dans la capitale a reçu, depuis 1828, plus d'extension; il a une bibliothèque de plusieurs milliers de volumes, un cabinet de physique, de minéraux, de roches et de coquilles. Dans une école préparatoire de mineurs, on enseigne aussi la minéralogie et les sciences qui ont rapport aux mines.

La Russie (1) offre donc un exemple remarquable de la rapidité avec laquelle les connaissances se répandent au milieu même des peuples les moins civilisés. Le gouvernement y est à la tête de tous les progrès; son intérêt le porte à accroître de plus en plus ses ressources: or celles-ci sont aussi grandes et

(1) Article communiqué à M. Boué.

« ZurückWeiter »