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méditerranées, et les alluvions ont commencé. La comparaison des coquilles vivantes et fossiles conduit à d'autres résultats : cela est possible; mais pourquoi s'obstiner à ne vouloir établir cette comparaison que sous un seul point de vue, et ne pas voir si, établie d'une manière différente, la géologie ne cesserait pas d'être en désaccord avec la zoologie? C'est sous ce rapport que les vues de M. Rozet sont importantes.

Dans la Guinée, le micaschiste constitue la chaîne des montagnes de Kong, traversées par les rivières de Nun et de Tschadda, et au-derant desquelles se trouve le delta de Quorra.

ILES CANARIES. - Dans une note sur les îles Canaries, M. Jauffret signale des impressions de plantes dans le tufa de Ténériffe, des masses considérables de tufa-calcaire, à fragmens de basalte, et contenant des coquilles terrestres dans des lieux élevés, et des coquillages de mer sur des niveaux bas (Bibl. univ. Avril 1833, p. 347).

ILES DE LA MER AFRICAINE ORIENTALE.- -M. Jules Desjardins a décrit, à la Société de l'île Maurice, la géologie, la botanique, et la zoologie de l'île d'Amber, qui n'est qu'une masse madréporique sans roches volcaniques (Asiat. j., vol. XII, n° 46, p. 127).

M. I. Taylor a décrit l'ascension du mont Peter-Botte, singulier pic de matière volcanique dans l'île Maurice ( J. of the voy. geogr. Soc. of London, vol. III, part. 1, p. 99; et United service J. Juin 1833).

M. Sauzier a donné des détails sur les éruptions du volcan de l'ile Bourbon, en 1831 et 1832. Le 14 juillet 1831, une coulée commença à s'en échapper, et parcourut pendant trente jours un espace de 3 milles, en ayant une largeur de 35 à 40 m. Dix jours suffirent pour permettre qu'on pùt marcher sur la lave. Ce courant n'est pas sorti du cratère de Dolomieu, mais sur le flanc de cette montagne. En mars 1832, il y a eu de nouveau deux coulées (Asiat. j. N. S., vol. XII, no 46, p. 129; et Institut, no 23, p. 19 ).

M. Tailfair a donné une note sur un agglomérat très récent, à débris d'hippopotame, qui se trouve dans l'ile de Madagascar (London a. Edinb. phil. mag., vol. III, no 15, p. 231).

M. Goudot qui, après une résidence de plusieurs années. dans cette île, est de retour en France, a dû y faire quelques observations géologiques.

S XVIII. Indostan.

Chaque année nous apporte de nouveaux documens sur
Soc. géol, Tom. V.

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l'Indostan : les morts s'y succèdent, il est vrai, avec une rapi dité déplorable; mais le zèle des naturalistes, surtout anglais, n'en est pas abattu: Uno avulso non deficit alter. Aux nombreuses victimes des fièvres endémiques du pays se sont venus 'joindre l'actif Jacquemont, ainsi que les zélés Anglais MM. Turnbull Christie et Hardie. Ces deux derniers ayant été chassés de l'Inde par les maladies, l'un n'a revu ce beau pays que pour y terminer ses jours, tandis que l'autre vient de mourir à Paris.

Pointe méridionale de l'Inde. On a lu à la Société royale de géographie de Londres un Mémoire sur les détroits entre l'ile de Ceylan et la presqu'ile de l'Inde. On y remarque une description des îles de Manar et de Ramisseram, liées ensemble par un banc de sable appelé Adam's-Bridge (Pont-d'Adam). La première île est très près de la côte de Ceylan, et la seconde, assez voisine de la province de Ramnad, dans l'Indostan. Le détroit n'a que 62 milles ( 20 lieues) de large. Le canal le plus usité pour les petits bâtimens est sur la côte occidentale du détroit, où l'action de la mer produit de singulières digues au moyen de grès désagrégé. D'après les documens conservés dans la pagode de Ramisseram, cette île était encore liée à l'Indostan, vers la fin du xve siècle. Suivant la direction des moussons, le sable est transporté d'un côté à l'autre du hanc appelé Pontd'Adam (Athenæum, no 318. 30 nov. 1833, p. 819 ).

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DUKHUN. M. W.-H. Sykes a décrit une portion du Dukhun. Cette contrée est à l'est des Gattes (Ghauts), ou monts Syhadree, entre 16° 45′ et 19° 27′ lat. nord, et 73° 30' et 75° 53' lat, est. Les plateaux y ont 1800 pieds de hauteur, et les plus hautes cimes atteignent 4500 pieds. C'est un massif immense d'alternats de basalte et d'amygdaloïde, sans aucun autre dépôt. Les chaînes de Vindhya, de Gawelghur, et de Chandore, présentent des rapports géognostiques semblables. Les vallées sont étroites, ondulées, ou en forme de fentes, ou bien larges et évasées. Toutes les rivières coulent de l'ouest à l'est.

Le basalte est massif, prismé, ou globulaire; il est en assises horizontales; il renferme des filons basaltiques qui se croisent quelquefois. Des bancs d'argile basaltique, ferrugineuse, supportent les nappes de basalte. Le quarz, l'agate, le jaspe, le quarz résinite, les zćolites, tels que la stilbite, l'heulandite, la mésotype, et l'apophyllite, forment, dans le basalte, des petits filons ou des noyaux. On y voit aussi du minerai de fer, ainsi que de la soude carbonatée et muriatée. Il n'y a pas de traces

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de cratère, ce qui indiquerait que les nappes se sont échappées par des fentes ou des trous que le basalte à lui même bõu→ chés. Ces éruptions récentes pourraient correspondre à un dernier soulèvement des monts Himalaya, et leur masse serait en rapport avec la hauteur de cette chaîne.

La formation du trapp, du latérite, du calcaire nodulaire du kunkur, du granite, et du gneiss, occupent une étendue extraordinaire dans la péninsule de l'Indostan. La grandeur de la région trappéenne peut être évaluée à 200,000 ou 250,000 milles carrés; elle se ramifie, à l'est, jusqu'aux montagnes trappéennes de Rajmahl, sur le Gange; et, au sud, elle s'étend par le Mysore jusqu'à l'extrémité de la presqu'île de l'Indostan.

Dans le Bundelkund, le trap recouvre un grès rouge secondaire c'est pour cela que M. Franklin a voulu en faire un dépôt ancien. Les masses de latérite se prolongent, pendant plusieurs centaines de milles, sur les deux rivages de l'Indostan jusque dans l'île de Ceylan. Le granite et le gneiss forment la base de toute la presqu'île, et y occupent 700,000 milles carrés (Lond. a. Edinb. phil. mag., 1833. Avril, p. 304).

INDE CENTRALE. M. le docteur Hardie a esquissé la Geologie de l'Inde centrale, non compris le pays de Malwa. Les formations primaires de l'Inde centrale comprennent la partie septentrionale du Guzerate, la plus grande portion du Bagur, les districts de Serui, de Mewar, de Marwar, d'Ajmere et de Jaypur. La chaîne centrale de ces contrées est formée par les niontagnes autour de la vallée d'Oudeypur on Oodipoor. Ce sol primaire s'étendant au sud vers Narbudda est séparé de celui de la pointe sud de l'Indostan par la grande formation trappéenne, qui se prolonge du nord de Malwa à travers la Péninsule jusqu'à la côte au sud de Baroda, d'où les trapps bordent l'Océan jusqu'au cap Comorin, et passent même dans l'ile de Ceylan.

Au S. et S.-O., règnent les alluvions anciennes du Guzerate, suivies au nord par des roches secondaires récentes, comme dans le Kutch sur les bords du Run et du Jesselmer. En effet, on sait qu'il y a des lacs salés dans les districts de Jesselmer et de Bikone, et du sel gemme dans le Lahore et le désert. Des dépôts semblables existent encore plus au nord le lac de Sambhar, entre Ajmere et Jaypur, donne du sel; et toutes les sources de l'Inde, au nord de ces lieux, sont salées.

A l'est, les formations primaires s'étendent à travers le Jaypur vers Biana, où elles sont suivies par les grès de Bharatpur et d'Agra. Au sud, elles sont limitées par le trapp de Malwa,

qui se termine au nord de Nimach, et entre les deux dépôts il y a une étroite bande de roches. Il resterait à déterminer les limites du sol primaire dans les directions de Harowtee, de Sagar et de Bundelkhund, points sur lesquels les Mémoires de MM. Calder et Franklin pourraient être utiles.

Quant à la zone secondaire, étroite sur le bord de la région trappéenne, M. Dangerfield en a déjà parlé dans la description de l'Inde centrale, par M. Malcolm.

M. Hardie donne quelques détails à ce sujet sur les roches, entre Oudeypur et Nimach, où les quarzites et le granite porphyrique sont suivis, vers Bari, d'alternats de grès plus ou moins micacés, de schistes quelquefois impressionnés, et d'agglomé rats de teintes rougeâtres, ou bigarrées de blanc et de gris. L'inclinaison peu forte des couches y est au S.-E. et à l'E., ou bien elles sont horizontales. A l'instar de M. Dangerfield, l'auteur classe ce dépôt dans le grès bigarré ; cependant il observe que la présence du sel n'y est indiquée que par des efflorescences, et le sel et le gypse ne se trouvent que plus au nord, en-deçà d'un district primaire.

M. H. exprime en même temps le soupçon que ce grès bigarré est lié avec les roches salifères et gypsifères au nord d'Ajmere, de Lahore, de Moultan, et même avec celles qui sont au sud vers le Kutch, ainsi qu'en Perse. S'il y a réunion entre ces masses, elle aurait lieu par le district de Bharotpur, et au nord vers Dehli. L'Inde centrale primaire serait entourée ces dépôts, comme le Hartz l'est en petit par des roches semblables, et en même temps, ces masses auraient servi à combler une partie de l'espace entre l'Himalaya et l'Inde centrale.

par

Revenant à notre zone secondaire, l'auteur y signale un calcaire qui recouvre les grès, tout en avertissant que M. Dangerfield y a voulu voir du calcaire magnésien, et même du calcaire de montagne. La roche observée par M. Hardie est compacte, grise, en couches peu inclinées au S.-E. ou à l'E., à lits subordonnés de calcaire argileux, à fossiles nombreux, tels que des polypiers, des alcyons (?), des bivalves, peut-être des peignes, et même à poissons (?). Il n'y a point de métaux ni de caverues. L'auteur rapporte avec doute ce dépôt au lias.

Une brèche quarzeuse le borde sur les frontières du Meywar et de l'Harowtee, et y forme les sommités aplaties de montagnes, s'élevant à 300 pieds sur la plaine, et ayant pour base des grès en partie schisteux. Cette brèche passe à un quarzite rougeâtre ou bleuâtre, et est en couches horizontales (Nimach, Bari, Chitor). La cime de ces montagnes est escarpée.

Des nodules et des amas ou lits de fer hématite et oxidulé sont renfermés dans ce dépôt sans fossiles. Des blocs de cette roche gisent dispersés dans le pays par suite de grandes dénudations. L'auteur montre quelque velléité pour rapprocher ce dépôt du grès vert.

Les montagnes primaires courent du N. au S., et atteignent 1200 pieds de hauteur, tandis que les localités graniti ques ont plutôt une surface manuelonnée. Elles comprennent la partie nord du Guzerate, le district de Bayar, des portions du Rath, du Shiri et du Mewar méridional.

Une ligne tirée de Nimach, à l'extrémité septentionale de la vallée d'Oudeypur, limite les portions nord et sud du district primaire à l'est de la grande chaîne centrale. La partie septentrionale est caractérisée par des plaines à groupes de buttes. Ainsi, le district d'Ajmere présente sur une grande échelle, comme en Bretagne, des plans horizontaux établis sur des couches verticales. Des lacs nombreux ornent ces plaines, trop souvent mal cultivées.

Quant aux pays à l'ouest de la chaîne centrale, les montagnes s'abaissent graduellement vers l'Indus, et sont suivies par des dépôts secondaires et tertiaires. Le mont primitif Aboo s'élève à 5000 pieds, et est lié aux montagnes semblables du Sirohi. Plus au nord, est la contrée de Marwar qui est plus basse, et enfin, les districts stériles de Bikaner et de Jesselmer qui bordent le grand désert occidental,

Quant aux roches du sol primaire, se sont des grauites massifs, ou prismés ou stratiformes, comme par exemple, sous les alluvions du Guzerate à Pandua; des schistes argileux et chloritiques; des quarzites, et assez fréquemment des micaschistes et des gneiss avec des bancs de serpentine et de marbre (Salumbher, partie nord de l'Ajmere et du Jaypur). Dans les premiers schistes, il y a aussi des roches amphiboliques et des calcschistes. Les schistes argileux sont plus abondaus dans la partie sud dụ pays examiné, et les roches granitoïdes micacées et amphiboliques (lac de Dhabar) dans la portion nord, tandis que le quarzite abonde partout (entre Baroda et Oudeypur, etc.), et est quelquefois divisé en masses prismatiques. Cette dernière roche, donnant lieu à des cimes escarpées, forme une bande entre les grès et les roches granitiques, entre Mow et Baroda, à Sahar, dans le Bharatpur, et l'auteur la regarde dans ce cas comme la roche primaire la plus récente.

Les schistes argileux ou chloriteux traversés de filons de quarz prennent souvent cette apparence arénacée, qui leur fait donner

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