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a présenté un catalogue des fossiles du Calvados; il en compte huit à neuf cents espèces.

Le cinquième volume des Mémoires de la Société linnéenne du Calvados contiendra la description d'un grand nombre de fossiles secondaires et intermédiaires du Calvados, par M. Deslongchamps.

M. Michelin a publié une notice sur une Clausilie (C. campanica), et une Lymnée (L. Naudoti), fossiles découverts avec des os de Palæotherium, dans le calcaire d'eau douce de Provins. La Lymnée a 8 à 9 centimètres de longueur et 35 millimètres pour la largeur du dernier tour; il n'existe dans les Lymnées vivantes aucune espèce de cette grandeur. Le genre Clausilie étant fort rare parmi les pétrifications, les conchiliologistes examineront avec plaisir la figure qu'en a donnée l'auteur (Mém. de la Soc. d'ag., etc., du départ. de l'Aube, n° 44, 1832, p. 201).

ANGLETERRE. Dans son intéressante esquisse de la géologie des environs de Cheltenham, M. Murchison a cité soigneusement les fossiles des oolites et du lias de cette localité remar quable par des failles, et par des eaux salines, dont M. Murchison place l'origine dans le grès bigarré (Outline of the geology, of the Neighbourhood of Cheltenham, Cheltenham, 1834, in-8°, avec 2 coupes et des vignettes).

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PRUSSE. M. K. P. Kloden a publié, sur les fossiles du Brandebourg, et en particulier sur ceux des blocs, un ouvrage très intéressant (Die Versteinerungen der Mark Brandenburg, etc., in 8o avec 10 pl.). Il entre en matière par l'historique de cette étude dans le pays dont il s'occupe; il cite les ouvrages utilisés, et expose la difficulté de l'entreprise.

Le Brandebourg est une plaine sableuse, ondulée, ou un plan incliné du sud au nord, et dont le niveau supérieur n'atteint que 500 pieds. Des vallées très évasées coupent les ondulations, et renferment çà et là des lacs ou des tourbières. Le fond des sinuosités est composé de terre végétale, de marne, de tourbe, de fer limoneux, de limon, de sable et rarement de calcaire d'eau douce récent. Sur les hauteurs on ne trouve sous la terre végétale qu'une marne d'eau douce à coquilles terrestres calcinées, et quelquefois à débris de poissons et de mammifères; sous ces alluvions est placé le diluvium composé de blocs (calcaire intermédiaire et de montagne, muschelkalk, oolite, fer hydraté, craie, silex, grès oolitique, grès gris, rouge ou gris, grès grossier et à coquillages, grès compacte et ferrugineux, aggrégat de coquillages crayeux, grès tertiaires

coquilliers), de gravier, de sable, de marne et d'argile; des ossemens de grands quadrupèdes et des lits de fer pisiforme, se rencontrent dans les alternats du sable et de la marne.

Le sol tertiaire du Brandebourg est couvert par les alluvions précédentes, et y forme la masse des parties les plus élevées; les roches qui le composent sont des sables, des marnes, quelquefois à coquilles d'eau douce, restes de végétaux et ossemens, du calcaire grossier? (Gumtow), de l'argile, des graviers rarement coquilliers, du lignite ou de la terre alunifère. La craie ressort, près de Potzlow, le gypse à Spérenberg, le muschelkalk à Rudersdorf; dans ce dernier lieu on a reconnu le grès bigarré jusqu'à 700 pieds de profondeur. Le mont Krienberg, plus à l'ouest, offre des débris de calcaire glauconien. Quant au calcaire de Storkow, l'auteur le classait jadis dans le calcaire grossier; mais, d'après les fossiles, cela paraît un affleurement intermédiaire ou un immense bloc.

Après cette introduction, M. Kloden énumère, dans un ordre méthodique, les pétrifications du Brandebourg, en faisant des observations sur les espèces; il consacre un chapitre à la considération des fossiles problématiques, telles qu'un fragment de leptène, de crinoïde, d'un radiaire (Echinospherites pomum? Wahlenb.), dans le calcaire intermédiaire; des corps ayant l'aspect de serpens, dans le muschelkalk, corps qu'il propose de rapprocher des coprolites; des silex de formes très particulières, etc.

L'auteur donne ensuite, par terrain, la liste des pétrifications découvertes dans le Brandebourg avec l'indication de leur gisement dans d'autres lieux, et des principaux pays où ils se trouvent, ce qui le conduit au résultat suivant:

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Les espèces sont distribuées de la manière suivante : mammıfères, 11 espèces; amphibies, 2; poissons, 8; crustacés, 21; céphalopodes, 53; gastéropodes, 96; acéphalés, 290; ra: diaires, 61; zoophytes, 107; phytolites, 7.

L'auteur termine son ouvrage en appliquant ses observations paléontologiques à la recherche de l'origine des blocs épars dans la plaine au sud de la Baltique. Il est conduit à penser que la plus grande partie des blocs erratiques de l'Allemagne septentrionale, ressemblent, par leur nature et leurs pétrifications, aux roches de la Scandinavie; il y a même, dans ces blocs, des roches et des fossiles qui n'ont encore été trouvés que dans cette dernière contrée, tandis que plusieurs roches et pétrifications caractéristiques des pays septentrionaux n'ont pas été remarqués dans les blocs. Les fossiles fréquens en Scandinavie semblent remplacés par d'autres en Allemagne.

2o Une autre portion des roches coquillières, composant les blocs, ont une ressemblance apparente avec des roches du nord, mais elles contiennent des fossiles qu'on n'a pas encore découverts en Scandinavie; plusieurs de ces derniers se trouvent même plus fréquemment dans les blocs.

3o Une troisième partie des blocs offre des roches qui manquent en Scandinavie, et si par hasard elles sont coquillières, leurs fossiles n'existent pas non plus dans ce pays.

Ainsi donc la première division de blocs peut seule être provenue du nord, l'origine de la seconde est plus douteuse, mais la troisième espèce de blocs n'est pas venue du nord. Pour ces derniers, il est remarquable qu'on ne peut pas non plus les rattacher aux formations bordant la plaine au sud de la Baltique ou les faire provenir de couches détruites sur place, ou de roches qui ont existé dans le nord.

Le problème n'est donc pas résolu entièrement, et la production des blocs est probablement due à des causes et des forces plus compliquées qu'on ne le croit communément.

WURTEMBERg. M. de Zieten a donné quatre nouvelles livraisons (L. 9 à 12.) de ses pétrifications du Wurtemberg, dont la dernière est déjà un supplément à l'ouvrage; elles contiennent 4 espèces de Gryphées, 9 Plagiostomes, 16 Peignes, 2 Lymes, 2 Pernes, 2 Posidonies, 2 Gervillies, 5 Avicules, 3 Pinnes, 4 Cucullées, 5 Arches, 7 Nucules, 7 Trigonies, 3 Moules, 2 Modioles, 5 Unio, 3 Astartes, Crassine, 5 Isocardes, Bucarde, Vénus, 1 Mactre, 1 Lucine, 3 Amphidesmes, 1 Cythérée, 1 Corbule, 1 Lutraire, 6 Myes, 8 Pholadomyes, 3 Ino

cérames du système liasique, 1 Myophorie, 2 Ammonites, 1 Turritelle, 1 Troque du muschelkalk.

Parmi ces fossiles, il y en a beaucoup qui appartiennent au muschelkalk, au lias et au keuper. Le douzième cahier est terminé par un index alphabétique des quatre cents espèces de fossiles déjà décrits, ainsi que par une indication du gisement. exact de chaque espèce, et quelques observations critiques.

En général, vu la beauté des figures et le bon marché (72 à 80 fr. pour 400 espèces figurées), l'ouvrage de M. Zieten ne saurait être trop recommandé aux personnes désireuses de déterminer les pétrifications des terrains secondaires, inférieurs à la craie.

M. de Munster avait démontré la différence zoologique qu'il y avait entre le grès des marnes du lias de la Bavière et du Wurtemberg, et celui qui appartient, dans les mêmes contrées, aux oolites inférieures. Pour prouver encore plus complètement son opinion, il a donné la liste d'une quarantaine de fossiles de ce grès supérieur du lias. (N. Jahrb. f. Minéral. 1833 c. 3 p. 325).

M le comte de Muuster a donné la liste revue des fossiles, des couches jurassiques inférieures et moyennes, qui ressortent au contact des roches granitoïdes, et du grès vert de la Suisse saxonne. (Ostraumuhle sur le Kernitschbach, Schandau, Hohenstein, entre Pirna et Taubitz). M. de Léonard y a ajouté des détails et des coupes géologiques. Dans ce mémoire, ce dernier savant confirme aussi deux faits très importans, savoir que le porphyre phonolitique de Toeplitz a percé la craie, et que la siénite de Weinbohla, en Saxe, recouvre la craie, dont elle a dérangé les couches (N. Jahrb., f. Minér. 1834, cah. 2, P. 127 avec 2 pl. )

SILÉSIE. M. le docteur Otto de Breslau va donner la description complète des fossiles de la Silésie, en commençant par les ossemens du sol alluvial et du muschelkalk.

POLOGNE.-M. Pusch va publier à Berlin un ouvrage géné. ral sur les fossiles de la Pologne, de la Volhynie, de la Podolie et des Carpathes. Il sera accompagné d'observations critiques sur la paléontologie, et de 15 planches, avec plus de 200 figures.

AUTRICHE. J'ai donné une liste revue par M. Deshayes des fossiles tertiaires du bassin autrichien et hongrois (Voy. Bull., vol. III, p. 125).

TYROL.M. le comte Munster a donné un aperçu succinct des fossiles nouveaux découverts à Saint-Cassian, dans le Tyrol

méridional, et il en a figuré les curieux Cératites (N. Jahrb. f. Min., 1834, cah. 1 à 2 pl. ).

Depuis long-temps la localité de Saint-Cassian, non loin de Brunecken, dans le district d'Enneberg, a fourni aux marchands naturalistes des fossiles que les collecteurs conservaient sans savoir leurs localités. Nous devons la connnaissance de ce gîte à M. de Pfaundler et aux patriotes tyroliens, qui ont fondé le musée ou Ferdinandeum d'Insbruck. Comme d'autres voyageurs, M. de Munster, frappé de la belle conservation et de la variété de ces fossiles, a tâché de s'en procurer, autant que possible; mais personne n'a encore bien constaté à quelle formation, ou à quels terrains secondaires appartiennent ces coquillages marins, maintenant à une élévation de plus de 5000 pieds. Quelques personnes de notre Société comptent remplir cet été cette lacune importante dans la connaissance des Alpes, et visiter en même temps dans ce pays la localité voisine de Badia, dont beaucoup de fossiles entrent annuellement dans. le commerce d'histoire naturelle.

Les pétrifications des marnes calcaires de Saint-Cassian sont bien conservées; néanmoins les bivalves laissent rarement apercevoir leurs charnières. Malgré cela, M. de Munster y a déjà reconnu 43 genres et 128 espèces, qui seront toutes figurées dans l'ouvrage de M. Goldfuss. Ce sont 24 espèces des Zoophytes des genres Tragos, Cnemidium (4 espèc.), Scyphia, Achilleum (4 esp.), Ceriopora, Flustra, Cellepora, Anthophyllum (6 csp.), et Lithodendron; 11 espèces de Radiaires des genres Cidarites (8 esp.); Encrinites, (E. liliformis Lam., Apiocrinites, Pentacrinites; 3 espèces d'Annelides du genre Serpula; 27 espèces de bivalves des genres Pecten, Avicula (4 espèces, dont une très voisine de l'A. socialis Schl.), Trigonia, Gervillia (3 esp.), Nucula (4 espèces, dont 2 sont dans le lias, et 2 autres N. elongata et trigonalis, dans le muschelkalk), Cucullaa (2 esp.), Cardium (C. acuticostalum, espèce identique avec celle du keuper de Bamberg), Cardita, Isocardia, Astarte, Lucina, Terebratula (T. vulgaris, Schl.), Orbicula; 50 espèces d'univalves des genres Dentalium (2 espèces), Emarginula, Patella, Pileopsis, Turbo (Helicites turbilinus, Schl. et socialis du muschelkalk), Monodonta (2 esp.), Sigaretus (3 esp.), Evomphalus ou Delphinula (3 esp.), Trochus (7 esp.), Neritina (4 esp.)) Turritella (T. nuda des marnes du lias, et T. prisca du calcaire à orthoceres d'Elbersreuth), Melania (2 esp.), Rissoa (3 esp.); enfin, 13 espèces de Céphalopodes des genres Orthocera, Nautilus

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