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sciences (voyez Bull., tome III, p. 259), et montrer les points de contact si divers que la géologie a avec la plupart des sciences naturelles, physiques et chimiques, et avec quelques branches des mathématiques, de la médecine et de la statistique. Cela pourra donner aussi une idée de l'utilité générale et journalière dont sera mon ouvrage.

Après la Revue des nouvelles sociétés et des publications les plus récentes dans les diverses parties du globe, j'aborderai mon travail analytique, qui se partage d'abord en deux grandes divisions d'un côté, les sciences physiques, chimiques et naturelles, comme servant de base à la géologie; et de l'autre les sciences géologiques proprement dites.

Dans ma première partie, je commencerai par l'énumération de toutes les observations récentes, et des ouvrages nouveaux qui ont paru dans les sciences physiques et qui intéressent la géologie. Après avoir ainsi parlé d'astronomie, de physique générale et d'optique, de magnétisme et d'électricité, je ́passerai à la météorologie développée dans toute son extension, si importante pour le géologue, et comprenant les découvertes faites concernant les aérolithes et autres météores atmosphériques.

Une seconde section sera consacrée aux progrès de la chimie, considérée surtout relativement à l'analyse des corps inorganiques, ou à la minéralogie chimique, et aux productions artificielles de minéraux ou de roches.

Une troisième section comprendra tout ce qui a rapport à l'hydrographie et aux eaux minérales.

Ma quatrième section sera l'exposé de ce qui concerne l'histoire naturelle générale et ses diverses branches particulières, qui ont trait à la géologie. Les découvertes en minéralogie proprement dite viennent naturellement se placer après la botanique et la zoologie, comme autant de sous-divisions. La distribution géographique des étres, des plantes et des minéraux y occupe nécessairement une grande place, et vient lier cette section à la suivante.

J'ai rassemblé dans une section particulière ce qui regarde la géographie physique, dénomination un peu vague pour désigner les ouvrages de géographie, les voyages, et diverses recherches qui touchent au domaine de la physique générale, de l'histoire naturelle et de la géodésic. On pourrait dire que c'est l'étude des caractères extérieurs de la croûte

terrestre, tandis que la géologie serait une cristallographie grandiose.

Arrivé à ma seconde partie, la géologie proprement dite, j'y distingue deux grandes sections, la géologie et la paléontologie.

Dans la première, je consacre un chapitre aux ouvrages généraux de géologie et aux classemens; un autre aux questions géologiques traitées isolément; un troisième aux topographies géologiques, et un quatrième aux relevés géognostiques, en y annexant certaines découvertes de géodésie, et le perfectionnement des cartes proprement géographiques.

La paléontologie, divisée d'après les grands types des organisations animale et végétale, termine ma seconde partie, et un coup d'œil rétrospectif et prospectif achève mon essai.

NOUVELLES SOCIÉTÉS

ET NOUVELLES PUBLICATIONS ÉTABLIES EN 1833, DANS LES

DIVERS PAYS DU GLOBE.

ANGLETERRE.

Parcourons maintenant les divers pays pour enregistrer les nouvelles publications et les sociétés qui viennent d'y prendre naissance. Je commencerai par l'Angleterre, non pas que je regarde ce pays comme le modèle du bien-être social en gé néral, mais parce qu'au milieu de sa fausse civilisation, elle renferme les germes de l'esprit d'association et d'entreprise, qui assureront plus tard le bonheur de toute l'espèce humaine. Si, par des combinaisons bien entendues, tant de gens vont en voiture, qui jadis n'allaient qu'à pied, de même, par d'autres moyens aussi simples qu'ingénieux, on parviendra à procurer à chacun une foule de commodités, sans augmentation de fortune, si ce n'est pour ces nouveaux bienfaiteurs de l'humanité.

Une Société d'histoire naturelle a été fondée en août dernier, à Londres, et compte déjà de nombreux souscripteurs ; elle formera une bibliothèque et des collections. D'une autre part, une Société d'entomologie y a tenu sa première séance le 22 mai 1833. Ainsi, dans cette capitale, une société spe ciale est consacrée à presque chaque branche des sciences naturelles (Sociétés linnéenne, géologique, zoologique, en

tomologique et botanique) et physiques (Sociétés d'astronomie, Institut royal, Société royale), ainsi qu'à leurs applications (Sociétés d'horticulture, d'agriculture, du génie civil, de la navigation, etc. ).

Londres possède plusieurs instituts littéraires et scientifiques. Un nouvel institut avec un musée et des cours a été établi sous le titre Western literary a. scientific institution,' dans le quartier riche et populeux de Belgrave-Square, tandis que l'Institut semblable de St.-Mary-le-Bone prospère et compte déjà 600 souscripteurs.

A côté de la capitale, à Hampstead, un institut scientifique a pris naissance, et M. Rob. Bakewell a présidé la première assemblée, composée de 300 personnes : des cours et un musée y seront attachés.

A Worcester, des amis des sciences naturelles ont fondé, le 6 avril, une Société d'histoire naturelle et un Institut scientifique.

M. le Rév. W.-B. Clarke a ouvert un cours de géologie à l'Institut scientifique et de mécanique de Poole, dans le Dor. setshire.

A Dublin, il s'est formé sous la présidence de M. Apjohn une Société géologique.

Le gouvernement anglais, jusqu'ici si parcimonieux pour l'encouragement des sciences, et en particulier des sciences naturelles, commence à entrevoir l'utilité de provoquer leurs progrès au moyen de votes parlementaires. D'abord, il y a en Angleterre une tendance à la création de nouvelles chaires de professeurs pour des branches spéciales, telles que l'astronomie, les subdivisions de la chimie, et des sciences naturelles. Les universités anglaises en acquerront plus d'éclat, et les naturalistes, et les nombreux missionnaires sortis de ces écoles, se répandront sur la surface du globe avec plus de moyens de faire des découvertes.

On parle d'établir une chaire d'astronomie et d'anatomie comparée à Edimbourg, où il est évident que quelques professeurs ne peuvent plus faire honneur à la fois à plusieurs branches des sciences zoologiques et physiques.

Ensuite les expéditions maritimes, pour lesquelles le gouvernement avait jusqu'ici réservé presque exclusivement ses largesses, seront mieux fournies de naturalistes, et pourront ainsi venir accroître les richesses des musées d'Angleterre, et surtout du musée britannique, qui, vu la grandeur de

la marine anglaise et des possessions outre-mer de cette nation, pourrait dans peu d'années se mettre au niveau des musées de Paris, de Leyde, de Berlin et de Vienne. L'Anglais, et même celui au timon de l'Etat, commence à sentir enfin tout le mesquin du cabinet de curiosités de la compagnie des Indes, le contraste de certaines parties du musée britannique avec les superbes bibliothèques et les beaux marbres qui en dépendent; et il comprend tout l'orgueil du Français, aussi satisfait de parcourir les créations du monde au Jardin des Plantes, que de voir les productions de l'art au Louvre.

Sous ce point de vue, l'Association britannique pour les progrès des sciences fera un bien infini; car, dans un pays aussi éclairé, il est impossible que le faisceau des lumières, ainsi réuni, ne fasse pas prendre le dessus sur toutes ces idées tournées exclusivement vers le profit pécuniaire immédiat. Toutes les sciences, même les plus spéculatives en apparence, rapportent aussi, mais elles ne tiennent pas compte du temps nécessaire pour arriver à ce but.

L'Association britannique a tenu à Cambridge ses séances du 24 au 28 juin, et renferme déjà toutes les notabilités scientifiques de l'Angleterre. Elle était composée de 1369 personnes, parmi lesquelles on comptait quelques savans de l'Europe continentale; 789 savans se sont fait recevoir, ce qui porte le nombre des membres de cette société à 1256. La recette s'est élevée cette année à 2000 livres sterling. La société a cụ des réceptions très brillantes, soit dans les divers colléges, soit dans des locaux publics; et a tenu, sous la présidence de M. Sedgwick, deux séances générales, l'une le 25, et l'autre le 28 juin. M. Whewell a ouvert la réunion par un discours. (Edinb. n. phil. j., vol. XVI, no 31, p. 90.)

Parmi les travaux de la Société, on peut signaler surtout les suivans :

Le 24 juin au soir, il y eut une discussion intéressante sur les aurores boréales, à laquelle prirent part successivement MM. Robinson, Dalton, Herschel, Airy, Scoresby et Whe

well.

Le 25, dans la section de physique, M. G.-H. Fielding décrivit quelques phénomènes atmosphériques observés à Hull, en mars et avril 1833. Dans la section de technologie, on s'occupa d'architecture navale et des puits des mines. Dans la sec, tion de zoologie et de botanique, M. Blackwall donna des

détails sur la structure et les fonctions des araignées; M. Burnett, des observations sur la moclle des plantes; et M. le docteur M. Macartney, de Dublin, lut un Mémoire curicux sur le système nerveux. Dans la section de chimie et de minéralogie, MM. Turner et Mill présentèrent un rapport sur quelques expériences relatives à l'isomorphisme; M. le docteur Daubeny lut un Mémoire sur la nature et la quantité des gaz exhalés à la surface de certaines eaux thermales. Le soir, M. J. Taylor fit, à la section de géologie, un rapport sur les filons, et montra des coupes des mines profondes du Cornouailles.

Le 26, on lut le matin, dans les diverses sections, les Mémoires suivans sur l'action du verre d'antimoine sur la lumière, par M. Potter; sur un baromètre à citerne, par M. Neumann; sur un nouveau télescope à réflexion, par M. Davison; sur la compressibilité de l'eau, par M. Oersted; sur la pesanteur spécifique des gaz, par MM. Dalton et Prout; sur des sels de soufre, par les mêmes; sur le poids des atomes, par M. Turner; sur l'action de la lumière sur les plantes, et l'action de celles-ci sur l'atmosphère, par le docteur Daubeny; enfin M. Peacock lut un Mémoire de mathématiques, et M. Rennie une notice sur l'hydraulique.

Le 27, M. le professeur M. Christie fit son rapport sur l'état actuel des connaissances concernant le magnétisme; M. Whewell lut, en l'absence de M. Barlow, un Mémoire sur la force de divers matériaux, et dans la soirée, une dissertation sur les marées; M. le professeur Farish lui succéda, par des remarques sur les chemins de fer, et assura qu'on pourrait porter sur ces routes la vitesse de la course de 20 à 40 milles par heure. Dans la section de zoologie, M. Jenyns lut un Mémoire sur les genres et sous-genres; M. Gray, une Notice sur l'eau dans les coquilles bivalves; et M. Ogilby donna un nouveau classement des ruminans. Dans la section d'anatomie et de médecine, on lut des observations sur le mouvement et le battement du cœur, sur les fonctions mécaniques de l'urètre, et les effets des poisons sur les tissus muqueux. Dans la section de géologie, M. Trevelyan donna des détails sur des coprolites et des poissons fossiles; et M. Murchison montra et expliqua à la Société ses cartes géologiques des comtés de Salop, de Hereford, de Radnor, de Brecon et de Carmarthen.

Le 28 juin, M. Challis lut un rapport sur la théorie des fluides, et on décida que la réunion de 1834 aurait lieu à Édimbourg du 8 au 14 septembre, et le bureau fut constitué de la ma

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