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sonnes en Europe qui s'occupe le plus de chimie analytique, et qui en outre prend tant de peine pour joindre à ses analyses celles des autres chimistes.

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M. P. Berthier a donné dans les Annales des mines ( 3, sér., v. II, liv. 6, p. 401 et suiv.), l'analyse du Volkonskoîte de Russie, espèce de minéral d'hydrate de chrome, celle du fer titané disséminé dans le gneiss de Baltimore, celle du fer oxidé octaédrique de Framont, qui est un péroxide de fer pseudomorphique, celle du minerai de fer à acide phosphorique de la Lizolle et du Servan (Allier), celle d'un minerai de cuivre d'Escouloubre (Aude), celle d'un cuivre panaché de Nadaud (Haute-Vienne), celle de deux variétés nouvelles d'Haidingérite du Puy-du-Dôme et de la Creuse, combinaison de sulfure d'antimoine et de sulfure de fer, celle de diverses calamines des calcaires de Westphalie, de Tunis, etc.; enfin celle de minerais d'argent aurifère du Mexique.

M. Berthier vient de publier un traité classique sur les Essais par la voie sèche pour les minéraux et les combustibles (Paris, 1834. 2 vol. in-8°).

Parmi les personnes s'occupant de chimie minéralogique, M. Henri Rose, aidé de son frère M. G. Rose, ne cesse d'enrichir la science.

M. H. Rose a analysé un sulfate neutre d'oxide de fer, provenant d'une roche feldspathique de Kopiapa, dans la province de Coquimbo, au Chili (Annal. der Phys. de M. Poggendorf, vol. XXVIII, p. 309).

Le même chimiste a examiné le feldspath vitreux du Vésuve, qu'il distingue par le nom de rhyakolithe d'avec l'adulaire et le feldspath commun, et qui aurait été en même temps du feldspath vitreux et de l'anorthite (Dito, vol. XXVIII, p. 143).

Il a aussi analysé le polybasite, minérai argentifère où le soufre est associé à des métaux, et dont l'analyse démontre que le sulfure d'argent peut remplacer celui de cuivre, comme le sulfure d'arsenic, celui d'antimoine (Dito, vol. XXVIII, p. 156).

M. G. Rose s'est occupé des formes cristallines du mésotype minéral du système hémiprismatique de M. Mohs, dont il a surtout examiné des cristaux hémitropes (Ann. de M. Poggendorf, vol. XXVIII, p. 424).

Le même cristallographe a observé et décrit des cristaux de l'argent et cuivre sulfuré (bournon), qui proviennent de Ru

delstadt, en Silésie; celui de Schlangenberg, dans l'Altaï, ne se présentait pas cristallisé. L'analyse faite par M. H. Rose a prouvé l'identité du minerai des deux localités. M. G. Rose énonce que les formes cristallines de ce minéral et du cuivre sulfuré sont isomorphes (Dito, vol. XXVIII, p. 427).

M. G. Rose a décrit, sous le nom de plagionite, un nouveau minerai d'antimoine trouvé à Wolfsberg, près de Magdesprung au Harz. Ce minéral, du système cristallin prismatique rectangulaire oblique de M. Beudant, est associé avec de l'antimoine sulfuré, et a été analysé par M. H. Rose (Dito, vol. XXII, p. 422; et vol. XXVIII, p. 421).

M. Kersten, de Freiberg, a trouvé que les minéraux appelés par les Allemands wismuth blende et arsenik wismuth, n'étaient que des variétés d'une même espèce (Dito, vol. XXVII, p. 96).

Le sternbergite a été analysé par M. Zippe. M. Breithaupt l'appelle silberkies (Dito, p. 690).

M. Th. Thompson a analysé le gmelinite ou hydrolite (Dito, vol. XXVIII, p. 418); et le wollastonite du mont Corstorphine, près d'Edimbourg (Edinb. N. phil. j., no 30. Oct., 1833, p. 388).

M. Noël d'Argy a constaté la présence du platine dans de la galène argentifere provenant de l'ouest de la France; il y existerait dans la proportion de 22/100000 du poids du minerai, c'est-à-dire que 100 livres donnent 1 once 7 gros 14 grains de platine (Institnt, no 26, p. 217). M. Villain réclame, à tort ou à raison, la priorité de cette découverte faite à Melle et Alloue. (Institut, n. 45). D'après M. Berthier, la quantité de platine ne s'élève à un cent millième dans aucun de ces minerais. ( dito no 46).

M. Gaultier de Claubry a découvert une matière inflammable dans la cornaline, et s'est occupé du plomb platinifère.

M. Ange Sismonda a publié l'Analyse d'une idocrase violette de Mussa, dans la vallée d'Ala. L'auteur attribue sa couleur au silicate de manganèse, qui remplace une certaine quantité de silicate d'alumine (Mém. de l'Ac. de Turin, vol. XXXVII; et Instit., 1833, num. XV, p. 127).

Notre confrère M. Clemson, déjà bien connu par ses travaux, vient d'analyser le carbonate de fer de Plymouth ( Vermont), et le bronzite d'Amity, dernier minéral qu'il propose comme une nouvelle espèce sous le nom de seybertite (Americ. J. of. Sc., etc., vol. XXIV, no 1, p. 171).

M. Boussingault a analysé un sulfate d'alumine du volcan

de Pasto, et y a reconnu la même composition que celui du terrain intermédiaire de Saldana. Il est composé de 35,68 d'acide sulfurique 14,98 d'alumine, et de 49,34 d'eau (Ann. de Ch. et de Phys. Avril, 1833, p. 348).

Au cap de Bonne-Espérance, sur le fleuve Bosjesman, sous 30° 30' lat. sud et 26° 40' long. est de Greenwich, et à vingt milles anglais de la côte, M. Herzog a découvert, dans une caverne, des lits de divers sels. Le plus supérieur était composé d'alun de plume siliceux, et avait un demi-pied d'épaisseur; il recouvrait un lit d'un pouce et demi de sulfate de magnésie, qui est accompagné de matières minérales décomposées, et mélangé de lamelles de mica. M. Stromeyer a reconnu, dans ces derniers, de la silice, de l'alumine, un peu de fer, du manganèse, un peu de chaux et de magnésie, du muriate de soude, du sulfate de magnésie, du sulfate de manganèse, etc. Un quarzite micacé, à imprégnation d'alun ou de sel amer, supporte le tout; et le toit de la grotte est formé en général par un agglomérat quarzeux à pyrites cubiques, et manganèse oxidé. Le pays environnant est composé de collines de sept à huit cents pieds d'élévation, et à cime calcaire. Cette dernière roche est grisâtre, compacte, à cassure un peu terreuse, et contient des huîtres, qui se trouvent même si abondamment à la surface du sol, comme sur les monts Gras-Ruggens, entre Uitenhage et Enon, qu'on les emploie pour faire de la chaux. Probablement ces roches font partie d'un sol tertiaire qui est très répandu dans la colonie du Colomi, et qui comprend aussi l'agglomérat ferrugineux, tandis que le quarzite serait un dépôt plus ancien.

En analysant l'alun du Cap, M. Stromeyer a trouvé qu'il formait une nouvelle sous-espèce, à laquelle il donne le nom d'alun magnésien et manganésifère. Il l'a comparé à l'alun fibreux du lignite de Tschermig en Bohême, parce que M. Ficinus avait cru que c'était aussi un alun magnésien; mais ses recherches ont confirmé les résultats obtenus par MM. Lampadius et Gruner, qui l'avaient classé dans l'alun ammoniacal.

Quant au sulfate de magnésie d'Afrique, M. Stromeyer l'a trouvé mélangé d'une quantité notable de sulfate de manganèse. Ce même chimiste a été conduit, par ces travaux, à analyser de nouveau certaines efflorescences salines d'Idria, de l'Aragon et de Neusohl en Hongrie. Le sel d'Idria, au lieu d'être de l'alun, n'est que du sulfate de magnésie; les stalactites de sel amer de Hongrie doivent leur coloration rose à du

sulfate de cobalt, et renferment encore du sulfate de cuivre, de manganèse et d'oxidule de fer, ainsi que de l'eau, contenue mécaniquement dans de petites cavités.

Quant aux aiguilles salines de Calatayud en Aragon, c'est un sulfate de magnésie pure (Gotting. gel. Anz., no 206 et 207, 26 déc. 1833, p. 2049).

M. L.Erdmann a analysé certaines obsidiennes, des sphérolites, des perlites et des retinites (J. f. techn. u. ok. Chemie, 1832, vol. XV, p. 32).

M. Rob. Walker a analysé de l'argile schisteuse et un feldspath compacte de Newhaven en Écosse Edinb. New. phil.j., n° 29, p. 195); et M. Drysdale, un grunstein de la même localité, du feldspath compacte des monts Pentland, et un basalte d'Ecosse ( Dito, p. 195). Ce dernier s'est aussi occupé d'aualyser des roches stratifiées altérées par action plutonique. L'argile schisteuse reçoit, par ce changement, une quantité notable de chaux et d'alcali, et diffère ainsi des schistes ordinaires, ce qui est aussi important pour l'agriculture (Dito, n° 30, p. 386).

M. G. Forchhammer a publié, sur l'origine des parties constituantes des diverses espèces d'argiles, un Mémoire chimique intéressant. Il.tâche de retrouver les roches dont la dé. composition ou la destruction a produit les principales matières argileuses (Det. Kongel. danske Vidensk. Selsk., etc., vol. V, p. 265).

§ 11. Production artificielle des minéraux.

L'analyse et la synthèse des minéraux pourront seuls nous faire arriver à la connaissance intime de leur nature; la production artificielle de minéraux par la voie ignée ou aqueuse est donc un des appuis les plus intéressans que la chimie ait fournis à la minéralogie.

Production de minéraux par la voie ignée. Les cristal· lisations diverses dans les scories des hauts fourneaux étaient connues depuis long-temps, et on en trouve des indications dans divers recueils anciens; mais leur étude n'a été approfondie que dans ce siècle. (Voy. Beitrage z. Kenntniss Krystallin. Huttenproducte par M. F. Kock. Gottingue, 1823, in-8o ). Parmi les plus récentes découvertes à cet égard, je choisirai les suivantes :

MM. Wollaston et Buckland ont observé des cristaux de titane dans les scories de fer du pays de Galles. En 1825,

M. Mitscherlich reconnut dans des fourneaux, en Suède, des cristaux de pyroxène, de mica et d'autres minéraux.

Dans le même temps, M. Berthier obtenait des produits semblables par la synthèse directe dirigée d'après la théorie atomique.

M. Miller, de Cambridge, trouva des cristaux d'olivine dans un fourneau du pays de Galles.

M. Wohler a donné une Notice sur les formes cristallines du fer (Annales de M. Poggendorf, 1832, no 9, p. 182).

M. J. F. W. Johnston a donné une note sur la composition de quelques scories de fer des fonderies de Birtley, dans le Durham et dans le pays de Galles. Il y a reconnu des cristaux de titane et un minéral semblable à l'olivine, étant un silicate de fer avec de la magnésie, etc. (Edinb. N. phil. J., vol. XVI, n° 31, p. 190).

M. Gaudin a découvert un procédé pour obtenir par le feu les persulfures métalliques, tels que celui de fer à l'aspect bronzé, des pyrites naturelles, des houppes et des tables hexagonales et régulières de deuto-sulfure d'étain (Institut, 28 sept., P. 170).

M. E. Schleiden a découvert au Mexique, dans des amas de scories de fourneaux, du charbon de bois couvert de malachite et de cuivre carbonaté, ainsi que du sulfate de fer au centre de boules de pyrite (N. Jahrb. f. Miner. 1834, chap. 1, p. 34).

Productions de minéraux par la voie aqueuse et l'électricité. L'examen attentif des cristaux artificiels obtenus par la voie aqueuse est un autre mode d'obtenir des renseignemens sur la formation des minéraux. MM. Brooke, Haidinger et d'autres se sont occupés de mesurer des cristallisations ainsi produites.

M. Haldat a produit des cristaux artificiels d'oxide de fer et d'oxide de zinc par le moyen de la décomposition de l'eau par des fils de fer. C'est ainsi que se forment probablement des cristaux de fer oligiste dans les cratères des volcans (Ann. de Chimie).

M. Becquerel a découvert de nouvelles méthodes pour faire cristalliser par la voie humide des sulfures, des iodures et des bromures de métaux, divers minéraux, et en particulier des oxides métalliques (Ann. de Chimie, oct. 1829 et sept. 1832, p. 101).

La galène étant volatile et susceptible d'être obtenue cristallisée par la sublimation, on en a conclu que cette substance

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