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§ 1. Lacs.

M. le colonel Jackson a fait des observations sur les lacs en général (J. of the geogr. Soc. of London, vol. III, part. 2).

M. Vaucher a publié enfin son Mémoire sur les seiches du lac de Genève. On sait que ce nom est consacré dans le Léman à certains débordemens du lac, qui ont lieu surtout à son extrémité occidentale d'une manière très subite, et qui ne durent qu'un court espace de temps. C'est un phénomène commun à tous les lacs ainsi il existe dans ceux de Zurich, d'Annecy, de Lucerne, de Constance, de Neuchâtel, du Tessin, de Côme, etc.; s'il est plus remarquable sur le lac de Genève, c'est que la cause qui le produit et qui existe partout n'exerce toute son influence que sur la surface de ce dernier. Ailleurs, la cause étant faible, son effet a souvent échappé à l'observation; moi-même, ayant vu plusieurs fois des seiches à Genève, j'ai eu occasion dans mes voyages d'en remarquer, sur une plus petite échelle, il est vrai, dans plusieurs lacs des Alpes de l'Autriche, et toujours environ sous des circonstances telles que les décrit le savant M. Vaucher.

Les 'seiches ont lieu dans toutes les saisons, et à toutes les heures du jour; mais étant influencées surtout par l'état de l'atmosphère, elles sont en général plus fréquentes au printemps et en automne. La grandeur de ces inondations paraît même en rapport avec l'état plus ou moins pluvieux de l'atmosphère, la seiche étant plus considérable lorsque le temps est à l'orage et le baromètre bas que par un temps serein.

Dans le lac Léman, les seiches sont d'autant plus grandes qu'on s'approche de la sortie du Rhône, tandis que l'extrémité orientale du même lac n'a pas des seiches plus sensibles que celles des autres lacs.

Si le minimum des seiches n'a pas de terme, leur maximum ne dépasse pas 5 pieds, et leur durée, quoique très variable, n'excède guère 20 à 25 minutes. Enfin les plus grandes seiches ont lieu en juillet et août, ou au commencement de septembre.

L'explication de ce phénomène se trouve dans la pression inégale que différentes colonnes atmosphériques font éprouver. à l'eau or ces variations barométriques sont un fait reconnu surtout dans les pays de montagne. Une colonne d'air devenue plus pesante que celles qui l'avoisinent, à l'instant cette pression relèvera le niveau des eaux voisines; et si ces dernières

sont enclavées dans un étroit bassin, il s'ensuivra un débordement. Mais dans le cas du lac de Genève, les eaux, au lieu d'être de niveau, forment la pente rapide d'un fleuve : donc, si elles sont pressées, elles seront obligées d'obéir à deux forces, celle de la pente et de la colonne d'air, et elles suivront la diagonale entre ces deux forces selon une direction facile à déterminer. Elles seront plus ou moins relevées dans une grande étendue du courant; or cela ne peut avoir lieu sans diminuer ce dernier retarder le cours des eaux, et les accumuler. Avec cette explication, on se rend compte aisément de toutes les apparences et de toutes les modifications locales des seiches.

Ce phénomène a amené naturellement M. Vaucher à parler de l'apparence curieuse que présente sous certains états de l'atmosphère la surface de tous les lacs, et même des baies marines très enclavées, comme en Écosse. La surface du liquide, au lieu d'être calme ou agitée, présente sous mille formes diverses des parties parfaitement calmes et miroitantes à côté de portions agitées. Ces fontaines, ou ce mirage, comme l'appellent les bateliers, trop souvent attribués à des courans, doivent être une suite de l'immobilité de la colonne atmosphérique qu'ils supportent, tandis que les colonnes d'air voisines sont agitées verticalement ou horizontalement. Si telle paraît être l'explication, M. Vaucher ne donne pas le nœud de l'énigme pour la production de cet état singulier de l'air. Néanmoins, comme les seiches annoncent la pluie et ont lieu souvent par un ciel en apparence serein, il s'ensuit qu'il se passe dans l'air des dissolutions et des précipitations irrégulières, et par conséquent les variations remarquables de l'atmosphère dépendront principalement de ces phénomènes peu connus.

Enfin M. Vaucher signale que du fond de certains lacs suisses il s'élève quelquefois des quantités considérables de gaz, dont l'échappement produit l'effet de décharges d'artillerie.

M. Vaucher termine son intéressant Mémoire en demandant si un phénomène analogue aux seiches n'a pas dû se produire sur une grande échelle lors de la formation de la croûte terrestre, lorsque l'atmosphère devait être chargée de plus de gaz différens en quantité et en densité. Il va même jusqu'à supposer que des couches contournées ou brisées auraient pu être ainsi produites (Mém. de la Soc. de physique et d'histoire nat. de Genève, vol. VI, part. 1o, p. 35).

CHAPITRE II.

SOURCES ET EAUX MINÉRALES.

M. Werber a publié un ouvrage sur la théorie des sources et les eaux minérales du Kniebis ( Theorie der Quellen, etc. Fribourg, 1831. In-8°).

En France, M. le Prévost a analysé l'eau d'un puits artésien fait à Rouen dans le faubourg Saint-Sever (Congrès scientifique de France, première session, p. 36).

M. Limousin Lamothe a analysé l'eau minérale de Cra

maux.

M. Mamelet a donné une deuxième édition de sa Notice sur les propriétés physiques, chimiques et médicinales des eaux de Contrexéville, département des Vosges (Paris, 1 vol. in-8°); M. Molin, une Notice sur Luxeuil et ses eaux minérales; M. J. Anglada, un Traité des eaux minérales et établissemens thermaux du département des Pyrénées-Orientales (Paris, 1833. 2 vol. in-8°).

M. le baron L. de Zedlitz va donner un Dictionnaire balnéographique général pour l'Allemagne, les Etats autrichiens, la Suisse, la France et la Belgique ( Balneographisch-statistisch-literarisches Hand u. Worterbuch d. Heilquellen, etc. à Leipzig, 1834. In-8°).

M. B. Hundeshagen a décrit le bain de Godesberg, près de Bonn sur le Rhin (Die Heilbrunnen u. Badeort Godesberg, etc., Cologne, 1833. In-12, 1 pl. ); M. Fenner de Fennerberg, une troisième fois le bain de Schwalbach (Schwalbach. In-8°), et M. Brandes les sources minérales et sulfureuses de Meinberg (Die Mineralquellen zu Meinberg, etc., Lemgo, 1832. In-4°), ouvrage dans lequel M. B. donne une idée de la végétation, de la géologie, et du climat de la principauté de Lippe-Detmold. Le sol y est surtout composé de dépôts secondaires postérieurs au grès bigarré, y compris ce dernier.

M. Kastnera analysé les eaux minérales de Brunn près d'Emskirchen en Franconie ( Die Mineralquellen zu Brunn, etc. Nuremberg, 1832. In.-8°).

M. J. E. Wetzer a examiné la source d'Adelheid à Heibronn Soc. géol, Tom, V.

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en Bavière; c'est une eau saline alcaline et muriatifère, qui dégage assez d'hydrogène carboné, pour qu'on puisse en produire une flamme à sa surface. (N. Jahrb. der Chem.du docteur Schweigger-Seidel, vol. VIII, pag. 275 ).

M. Henrici a donné une Notice sur une source à mouvement périodique près de Kissingen. Cette source donne en une minute 40 pieds cubes d'eau ayant 16 4° R., et a une légère salure, ce qui a conduit à faire exécuter un forage jusqu'à 325 pieds de profondeur dans le grès bigarré. Comme cette source est acidule, il est probable que l'échappement du gaz est la cause qui abaisse subitement son eau. A Rothenfeld dans le pays d'Osnabruck, il y a une source semblable. (Stud d. Gotting. Vereins. bergman. Freund, vol. III, p. 321 et 324).

M. Ed. Lange a décrit les eaux de Salzbrunn (Salzbrunn, etc., Berlin, 1833. In-12, 8 pl.), dont M. Zemplin a republié aussi une description à Breslau (Die Brunnen, etc. In-8°).

En Autriche, la source sulfureuse et thermale de Baden, près de Vienne, a été analysée de nouveau par M. de Specz (Phys. chem. Untersuchungen d. Heilquellen von Baden, Vienne, 1828. In-8°).

M. Meitl a décrit le bain de Sternberg, près de Schlan, en Bohême (Sternberg, etc. Prague, 1833).

M. B. Eble a publié un Essai sur le bain fameux et ancien de Wildbad à Gastein en Salzbourg ( Das Wildbad Gastein, etc., Vienne, 1832. In-8°).

Pour la Suisse, M. Gabr. Rusch a esquissé les bains dela Suisse (Die Schweiz in ihren Heiquellen, etc., Berne et Coire, 1832); M. Rheiner a décrit le bain de Henry, en Appenzell (D. Moosberger od. Heinrichs Bad, etc. Saint-Galles, 1833, 12o).

M. Kaiser a republié une deuxième édition de sa Description des eaux thermales de Pfeffers (Die Heiquellen zu Pfeffers,etc., Coire, 1833. 2 vol. in-8°).

M. J. U. Wettstein a décrit brièvement les eaux acidules célèbres de Saint-Moritz dans l'Engadin (Beschreib. d. SanMorizer Brunnen, etc., Coire, 1833. In-8°).

M. Studer a présenté à la séance annuelle de la Société hélvétique à Lugano un rapport sur les eaux thermales de la Suisse, et en particulier sur celles du canton de Berne. Il a mentionné un travail de M. Genhard sur l'aqua rosa de Blenio dans le Tessin, canton qui possède en outre les sources thermales de Stabio, d'Olivone et d'Airolo.

M. J.-G. Schwarzott a fait paraître une brochure sur les eaux chaudes de Mehadia dans le Bannat. Il y comprend l'histoire naturelle, et la géologie de cette localité déjà visitée par les Romains ( Die Hercules Bader bei Mehadia, Vienne, 1831. In-8°).

M. Théodore Torosiewicz a publié des recherches physiques et chimiques sur les sources sulfureuses de Konopowka en Gallicie (Rosbior fisyczno-chemiczny zrodla siarsczy tego u. Konopowce, Léopold, 1833. In-8°).

En Italie, M. L. Balardini a publié un rapport sur les eaux thermales et minérales de la province de Sondrio, savoir: l'eau de Bormio, qui a 38o R.; l'eau saline de Masino, qui a 27°, et l'eau acidule, ferrifère et saline de Sainte-Catherine, dans la vallée de Furva (Relazione intormo alle fonte termali, etc.).

M. Lavini a analysé l'eau de Saint-Genis, pour en déterminer la quantité de l'iode (Mem. dell accad. di Torino, Vol. XXXVI).

M. Zecchinelli a donné une Notice sur les thermes de Padoue (Nuovi Saggi delle r. accad. di sc. ect., di Padova, vol. III); M. F. Sec. Beggiato un ouvrage sur les mêmes eaux (Delle Terme Euganee, Padoue, 1833. In-8° à 4 pl. ).

M. Marc Mazzoni a publié l'examen chimique de l'eau de Torretta (Torella ) près des bains des monts Catini ( Analysi chimica dell acqua minerale, etc., Florence, 1832. In-8° à 3 pl. ). C'est une eau saline et ferrugineuse.

M. Ant. Targioni-Tozetti a donné l'analyse chimique des eaux minérales de Chanciano faite en 1832 (Florence, 1833. I vol. in-8°).

M. Jos. Guilj, dans le premier volume de son Histoire naturelle des eaux minérales de la Toscane (Stor. natural di tutte le acque, etc. Florence, 1833), a décrit l'eau acidule et saline de la commune de Lorenzana, dans la vallée de l'Arno; celles de Perla et de la Fossa, ainsi que les boues des lagunes du mont Cerboli, dans la vallée de Cecina, et l'eau des monts Catini, dans la vallée de Nievole. Dans ces dernières eaux, il a décou vert, outre l'acide carbonique, des hydrochlorates de soude, de magnésie et de chaux ; des sulfates de chaux et de magnésie, et de l'hydrobromate de magnésie. Les eaux de la Perla contiennent de l'hydrogène sulfuré, du fer, divers sels, et un peu d'acide carbonique.

M. Jos. Ricci a analysé l'eau retiré d'un forage exécuté à

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