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aussi d'un autre genre, et que ces différens gisemens sont tous dans le calcaire secondaire alternant avec le terrain houiller.

M. de Rivero annonce avoir en sa possession un morceau de fer météorique du poids de deux livres, trouvé dans le désert d'Atacama, et dont l'analyse a présenté les mêmes proportions de Nickel que celui découvert dans la Colombie.

M. de Rivero dit encore avoir vu, parmi des antiquités péruviennes, un animal fort singulier trouvé dans un ancien tombeau des Indiens : cet animal est à peu près long d'un pied, de la forme de la belette, du pelage de l'écureuil; mais il n'a que deux pattes très courtes (9 lignes) armées de six doigts avec ongles, et placées directement au milieu du corps. On ne lui découvre que les quatre dents incisives. Cet animal, qui probablement est un monstre, n'est pas empaillé, mais sec avec chairs et intestins.

-M. Studer ( Berne, décembre 1852,) fait connaître que la molasse, inclinant au sud, s'élève, dans la montagne de Gurnigel (canton de Berne), jusqu'à la source minérale appelée Schwarzbrunli, et renferme supérieurement de petites Unio, d'autres bivalves d'eau douce et des écailles de poissons. Plus haut, il y a des grès durs et des agglomérats inclinant au sud; puis des alternats de couches ou plutôt d'amas alongés de calcaire à fossiles du coralrag, et associés avec de la corgneule ou rauchwacke et du gypse; enfin la cime est formée par le grès de Gurnigel à Fucoïdes (f.intricatus et f. Targioni). Ce grès contient supérieurement des amas de calcaire blanc ruiniforme comme celui de Florence, et est identique avec le grès viennois.

Cette année, M. Studer compte étudier la chaîne du Pilate, et les montagnes d'Underwald, fort remarquables par leurs fossiles. Il paraîtrait que toutes ces masses sont du Weald-clay, du grès vert et de la craie, et qu'il n'y a pas d'oolite. Toute la chaîne des Brienzergrate et les montagnes du Saxetenthal reposent sur ces dépôts crayeux.

- M. Albert de La Marmora (Turin, décembre 1832), annonce l'envoi de roches de Bonifacio en Corse, et d'un mémoire sur les montagnes près de Biella: il donne les détails suivans sur les voyages qu'il a faits cet été.

« J'ai parcouru l'Auvergne, dont les volcans, surtout ceux de Randane, sont identiques avec les plus récens de l'intérieur de la Sardaigne ; je n'ai pas cependant trouvé une grande analogie dans les trachytes des deux pays.

>> J'ai ensuite visité les terrains tertiaires du midi de la France, qui sont également identiques avec ceux de Sardaigne ; à Béziers surtout, je croyais être à Cagliari. J'ai visité une localité intéressante pour moi, par l'analogie de la couche à subfossiles des deux pays; je veux parler d'une localité près de Nissan, entre Béziers et Narbonne; là, non loin de Nissan, près du chemin qui, de ce lieu, conduit à Lespignan, se trouve une carrière de silex meulière; on y trouve au-dessus des marnes bleues, et du calcaire moellon, entre ce dernier et la terre végétale, une couche de coquilles subfossiles analogues à celles que j'ai découvertes dans une position identique, à Cagliari, à 45 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec cette différence cependant, que le Pecten jacobeus est la coquille dominante dans ce dépôt, tandis qu'à Cagliari, c'est le Mytilus edulis; celui-ci se rencontre également à Nissan, mais en moindre quantité. Je crois que ce banc de subfossiles se continue à la même élévation tout autour du large bassin qui sépare Nissan de Lespignan, et qui se prolonge jusqu'à Narbonne. Comme je n'ai pas eu grand loisir d'observer plus loin que dans les envirous de la carrière de silex, M. Tournal pourra étendre ses recherches dans ce dernier lieu. Du côté de la carrière de silex, les coquilles sont un peu éparpillées par suite des alluvions pluviales; mais si l'on monte derrière la carrière, et si l'on examine les fossés, et les coupes faites dans les vignes, on se convaincra facilement que ces coquilles appartiennent à une couche placée entre le terrain tertiaire et la terre végétale, maintenant à 30 où 40 mètres au-dessus de la mer actuelle. Je trouve la plus grande analogie entre ce dépôt et celui de SaintHospice, de Nice, de Cagliari, etc.

>> Les calcaires secondaires de ces départemens m'ont convaincu que la plupart de mes calcaires secondaires de la Sardaigne doivent également être placés dans la formation de la craic.

mais

» J'aurais désiré pouvoir pousser jusqu'aux îles Baléares, les formalités du lazaret m'ont fait perdre, à Perpignan, un temps inutile, et m'ont forcé à renoncer, pour cette année, à ce projet. J'espère également passer une partie du printemps prochain en Sardaigne, afin de mettre fin à mes recherches sur cette île. Tout cela est cependant subordonné à l'état politique de l'Europe.

» J'ai été bien aise de lire les observations de M. C. Prevost sur la Sicile, et de voir qu'il reconnaisse également une formation posté rieure au calcaire tertiaire supérieur aux marnes bleues ; j'ai lu avec grand plaisir qu'il la juge postérieure aux terrains basaltiques, j'ai fait la même observation au Cap San Giovanni di Sinio, en Sardaigne, où la partie inférieure du terrain quaternaire, si on veut l'appeler ainsi, contient des blocs et galets du basalte qui, dans la même région, couronne les terrains tertiaires. »

-M. Murchison (Londres, déc. 1832), dans une lettre adressée à M. Boué, réclame contre un mémoire dans lequel M. Pasini a fait quelques objections à sa coupe des couches secondaires et tertiaires près de Bassano dans le Vicentin.

<< M. Murchison n'a jamais assigné au sol tertiaire une épaisseur de 14,000 pieds. Il n'a jamais dit que les couches de Scaglia étaient très inclinées à Possagno, puisqu'au contraire il ne leur assigne que 35°; sa coupe est fautive dans ce point.

M. Murchison n'a pas voulu entrer dans les relations des dolomies et des dépôts secondaires anciens, mais il a eu l'intention de montrer seulement l'identité d'inclinaison des roches secondaires et tertiaires dans un district limité.

Loin de nier que les éruptions basaltiques sont la cause de la verticalité des couches dans le lit de la Brenta près de Campese, il a soupçonné que cela avait pu arriver à l'ouest de la contrée qu'il décrivait.

Il demande à M. Pasini si les roches tertiaires et de Scaglia sont verticales et redressées dans le même sens près de Campese.

L'idée de M. Pasini, que la mer a été au niveau des couches horizontales de dolomie, lui semble inadmissible. »

M. Boué communique encore les détails suivans extraits de la correspondance étrangère.

M. Sedgwick a examiné le pays de Galles, pendant que M. Murchison a continué, cette année, ses observations sur les grauwackes coquillières et le vieux grès rouge, entre Shrewsbury et Weeloch, sur la côte N.-E. de l'Angleterre, et l'embouchure du Tuwey, sur la côte S.-O. Ce relevé nécessitera de grands changemens dans la carte géologique de M. Greenough, dont la seconde édition contiendra ces rectifications. Il espère établir dans la grauwacke coquillière

cinq zones distinctes par leurs fossiles, leur nature minéralogique et leur position.

Il montre, dans plus de vingt coupes transversales prises sur une ligne de 100 mètres de longueur, le grès pourpré placé sur la grauwacke d'une manière conforme, et incliné de 10o à 80o. Il fera ressortir plusieurs faits curieux sur l'alignement des roches ignées dont il a découvert plusieurs nouvelles crêtes.

Ses collections de fossiles modifieront aussi les catalogues donnés par M. de La Bèche.

-M. Keferstein fait connaître qu'on vient de trouver dans le Zechstein, aux environs d'Eisleben, des restes de poissons et d'autres fossiles.

La Société procède à l'élection du président, qui doit être choisi parmi les quatre vice-présidens en exercice (MM. Arago, de Bonnard, Cordier et Defrance).

La pluralité des votes des membres résidans et non résidans se porte sur M. de BONNARD, qui est proclamé président pour l'année 1833.

On procède à l'élection des quatre vice-présidens :

MM. Constant PREVOST, Elie de BEAUMONT, DUPERREY, de BLAINVILLE, sont successivement élus et proclamés viceprésidens.

Les autres voix se sont partagées entre MM. Ampère, comte de Montlosier, etc.

M. Boué, secrétaire pour l'étranger, déclarant qu'ayant rempli deux ans ces fonctions, il ne peut, sans violer l'art. 2, chap. 4, du règlement, les continuer davantage, la Société nomme pour le remplacer M. Delafosse, jusqu'ici vice-secrét. Le secrétaire pour la France (M. Desnoyers) n'ayant été nommé qu'en janvier 1852, ses fonctions dureront encore une année.

On procède à l'élection de deux vice-secrétaires, pour remplacer M. Dufrénoy, dont les fonctions sont également finies, conformément au règlement, et M. Delafosse, nommé secrétaire pour l'étranger. La majorité des voix se porte sur MM. Virlet et Boblaye, qui sont nommés pour deux ans vice- secrétaires.

On procède au remplacement de sept membres du conseil, savoir: M. Cartier, décédé; MM. Constant Prevost, Duperrey, Elie de Beaumont, appelés à de nouvelles fonctions; de La Jonkaire et de Férussac, qui cesse de faire partie du conseil en vertu de l'article 3, ch. 5 du règlement.

MM. Cordier, Brongniart, Boué, Underwood, Dufrénoy, Fournoue de Montalembert et Duclos obtiennent la majorité des suffrages.

Séance du 21 janvier 1833.

Présidence de M. de Bonnard.

M. de Bonnard remercie la Société du choix qu'elle a fait de lui pour président.

Sur la proposition du président, des remerciemens sont votés à M. Brongniart, président sortant, pour l'intérêt et l'empressement qu'il a mis à présider les travaux de la

Société.

Des remerciemens sont également votés à M. Boué, pour les nombreux services qu'il a rendus à la Société pendant les deux ans et demi qu'ont duré ses fonctions de secrétaire pour l'étranger.

Après la lecture et l'adoption du procès-verbal de la dernière séance, M. le président proclame membres de la Société :

M. Charles LYELL, secrétaire de la Société geologique de Londres, et professeur de géologie à Londres; présenté par MM. Boué, C. Prevost et Desnoyers.

M. Valenciennes, professeur au Jardin-du Roi; présenté par MM. Elie de Beaumont et Boblaye.

M. DU JAY, membre de plusieurs Sociétés savantes à Paris; présenté par MM. Héricart de Thury et Desnoyers; M. Ambroise TARDIEU, membre de la Société de géogra phie à Paris; présenté par MM. Duperrey et Desnoyers; M. DE GARIDEL, capitaine du génie ; présenté par MM. Elie de Beaumont et Desnoyers.

La Société reçoit les ouvrages suivans:

1. De la part de M. Lyell, le deuxième volume (2* édit.)

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