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conde série du Magasin for Naturvidens-kaberne. L'ancienne série forme dix volumes.

En Russie la Société Minéralogique de Saint-Pétersbourg a publié les deux premiers volumes de ses Mémoires, en russe; il faut espérer qu'elle voudra bien en donner une traduction française ou allemande. Ces Mémoires ne sont point encore parvenus à Paris, mais MM. le baron de Meyendorff et Teploff nous les font espérer, et ce dernier pourra l'été prochain nous donner connaissance de leur contenu.Comine le gouvernement russe est occupé sans cesse à faire recueillir par ses agens des notions sur les découvertes faites à l'étranger dans toutes les branches des sciences, il lui a paru avantageux d'avoir à Paris quelqu'un qui, tout en remplissant le dernier but, pût en même temps faire connaître en français les travaux principaux des Russes. C'est notre confrère M. Teploff, qui a été honoré de cette dernière charge, sous la direction éclairée de M. le baron de Meyendorf. Le Bulletin et le nouveau volume des Mémoires de la Société des naturalistes de Moscou ne sont pas arrivés, que je sache, à Paris.

M. Virlet, l'un des membres de l'expédition scientifique de Morée, à qui la Grèce est redevable des premiers travaux d'exploitation entrepris dans le but d'y rechercher le charbon de terre, a doté cette contrée d'une collection minéralogique provenant d'un Grec instruit qui avait long-temps voyagé en Europe. Le hasard voulut qu'on proposât à M. Virlet d'en faire l'acquisition; il eut aussitôt l'heureuse idée de l'acheter pour en enrichir la Grèce. Elle figure maintenant au Musée d'Égine, où il l'a classée avec le plus grand soin, et il y a joint une collection complète de toutes les roches de l'île, ainsi que des échantillons des principales substances minérales trouvées tant en Morée que dans les îles de l'Archipel. Ainsi les Grecs peuvent non seulement y venir reconnaître les principales richesses de leur sol, mais encore y puiser des notions de minéralogie et même de géologie suffisantes pour étudier avec fruit la constitution géologique et minéralogique de leur pays.

Pour le reste de l'Europe je n'ai plus rien à ajouter, si ce n'est de déplorer l'état où les sciences se trouvent réduites aujourd'hui en Pologne.

Les journaux ont fait mention de l'établissement d'une Société d'agriculture au Kamtschatka.

Après ces observations préliminaires, je vais entrer en matière en parlant des descriptions géologiques de pays ou de diver

ses localités; et en m'arrêtant davantage sur les plus intéressantes, et naturellement sur celles composées par nos confrères. M. Huot a fait une heureuse innovation en introduisant dans les traités de géographie un exposé exact et général de la géologie de chaque contrée. (Voy. Précis de la Géogr. univ. de MalteBrun.) M. Balbi a aussi fait entrer la géologie générale dans sa Géographie.

L'Angleterre continue à s'enrichir de monographies géologiques locales.

M. Nathaniel de Wetherell a lu à la Société Géologique de Londres une notice sur l'argile de Londres, sa position, son étendue, et la succession de ses couches.

D'après lui, les fossiles les plus communs de ce dépôt sont le Pectunculus decussatus, la Natica glaucinoïdes, la Modiola elegans et le Teredo antenauta; les plus rares sont l'Acteon elongata, la Cypræa oviformis, la Neritina concava et la Serpula crassa. (Proceedings 1832, p. 403.)

M. W. H. Fitton a donné une esquisse géologique des environs de Hastings. (Geological Sketch of the vicinity of Hastings.)

M. Octavien Blewitt a inséré des notes géologiques sur les cavernes du Kent, par M. Th. Northmore, dans la seconde édition de son guide de Torquay ou son esquisse descriptive historique du district compris entre les rivières du Dart et du Teign. (The Guide of Torquay, a descriptive, etc. Londres; in-8° de 288 p. avec une carte géologique médiocre et des planches, 1832.)

M. Sedgwick a lu à la Société géologique de Londres une note. sur un banc de coquilles fossiles recouvrant l'argile de Londres du Warder Cliff dans l'île de Wight. Ces coquilles sont à 140 pieds audessus de la mer et n'offrent que les espèces qui vivent encore sur la côte telles que l'Ostrea edulis, etc. (Ann. of Phil. février 1833.) M. Lonsdale a donné un Mémoire sur le district oolitique de grès vert et de craie, de Bath. L'énumération des fossiles de chaque dépôt et de chaque localité, et la récapitulation des pétrifications propres à chaque terrain décrit, recommandent ce Mémoire à l'attention des géologues. (Trans. géol., vol. 3, part. 2.) Ce savant conservateur des collections de la Société Géologique de Londres a reçu de cette association le prix annuel fondé par M. Wollaston, afin de le mettre en état de continuer ses recherches sur les terrains secondaires d'Angle

terre.

M. Murchison a décrit la structure des monts de Cotteswold

hills et le district de Cheltenham, composé du grès bigarré, de l'ool the inférieure, de la grande oolithe et du forest-marble. Il signale dans les premières montagnes des dérangemens locaux; les couches de l'oolithe inférieure offrent quelquefois diverses inclinaisons assez fortes, et sont recouvertes par les masses horizontales du forest-marble. (Proceedings, 1 31-1832, page 388.)

M. J. Prideaux a donné un Relevé géologique de quelques parties des environs de Plymouth, entre le Tamar et l'Erme. Cette contrée présente, aux sources du Plym et de l'Erme, une grande étendue de granite schorlifère, bordé de schiste intermédiaire, dont il est séparé çà et là par des schistes légèrement micacés, 'comme à Meavy et Shaug-Prior. Quelquefois on observe entre ces deux dépôts une masse épaisse, composée d'un mélange de schorl, de quarz et de schiste, comme près de Sheepster et entre Torybrook et Blachford.

Le schiste passe à la grauwacke, entre les débouchés du Tamar et du Plym et sur quelques autres points. Un porphyre quarzifère a percé ces roches sous la forme d'amas, comme à Walkhampton, ou de filons-couches, comme près de Milton et de Fancy. Du trap ou grunstein traverse le schiste sous la forme d'amas, près de Collwell et de Stowford. Enfin le calcaire intermédiaire à encrines et à cavernes (Voy. l'ouvrage de M. Hennah) s'associe au schiste entre Plymouth et l'Yealm, et du grès pourpré intermé diaire forme la côte entre l'embouchure de l'Yealm et Plymouth, ainsi que la baie de Cawsand. L'auteur a soin d'indiquer les inclinaisons variées et les directions de toutes ces masses minérales. (Trans. of the Plymouth institution. Vol. I, 1830.)

M. H. S. Boase a donné une description complète de la géologie du Cornouailles, sous le modeste titre de Contributions towards a Knowledge of the geology of Cornwall. (1 vol. de 310 pag. in-8°, avec une carte et deux planches de coupes, extrait du vol. IV, des Trans. de la Soc. géol. du Cornouailles.) Il divise ce pays en district oriental, district central, le district de Carnbrea, et le district du Lands'end, et il consacre un chapitre à des détails géologiques particuliers à chacune de ces contrées. Un cinquième chapitre offre le résumé méthodique de toutes ses observations. On y remarque un Essai de classification des roches du Cornouailles, dans lequel il propose plusieurs nouveaux noms, tels que celui de Corneo-calcite pour divers calcaires, de Corneanite pour une espèce de diorite compacte, de Dunstone pour du feldspath compacte, de Delabolite pour certains schistes, quelquefois à aiguilles d'amphibole.

Il donne ses idées sur la structure des granites et des schistes, sur l'origine des vallées du Cornouailles, qu'il rapporte surtout aux contournemens des couches, sur les filons métallifères très variés dans ce pays; sur l'origine des roches granitiques et schisteuses attribuées toutes à des degrés différens d'une même crystallisation, enfin sur les alluvions.

M. Conybeare a donné une Note sur l'étendue du bassin houiller de la partie méridionale du pays de Galles, comme addenda à une Notice de M. Martin. (Phil. Mag., févr. 1832, page 111.)

M. J.Yates a décrit une Forêt sous-marine dans la baie de Cardigan, dépôt qui se trouve le long des côtes des comtés de Merionet et de Cardigan. La tourbe ne contient surtout que des bois du Pinus sylvestris, et laisse voir beaucoup de traces du Teredo navalis et de la Pholas candida. Il cherche à prouver par des documens historiques que cette tourbière a été submergée en l'an 520. (Proceedings, 1832-1833.

M. Robinson Wright a donné un Mémoire sur les formations secondaires des environs de Ludlow, dans le Shropshire. C'est un district composé de schiste argileux, de calcaire intermédiaire avec des masses de grès pourpré intermédiaire, et de calcaire carbonifère, des houillères et du basalte. Il estime de huit cents à mille pieds l'épaisseur du terrain schisteux, et de quatre cents à sept cents pieds celle du grès pourpré. Le basalte occupe les deux cimes d'un monticule, et repose sur le grès pourpré et les roches charbonneuses qui sont coupées aussi par un filon basaltique. (Proceedings, 1831-1832, page 387 et 403.)

La surface des rochers calcaires à Yealand, non loin de Lancaster, est fendillée d'une manière extraordinaire; serait-ce encore un effet de retrait, de brisement ou d'érosion acide? (Magaz. de M. Loudon, juill. 1832, page 550.)

M. Fox a indiqué entre Falmouth et Helford, un banc de cailloux roulés, de un à trois pieds d'épaisseur, à neuf ou dix pieds au-dessus du niveau des plus hautes marées; ce fait se joint à d'autres observés sur les côtes du Cornouailles, et en général de l'Angleterre. (Philos. Magaz., déc. 1832, page 471.)

M. Henwood continue ses recherches de détail sur les accidens des filons du Cornouailles. Il vient de lire à la Société géologique de Londres un mémoire sur quelques uns de leurs entre-croisemens. Il devrait nous donner un jour une carte complète de tous les filons de ce pays si riche en ce genre de fentes. (Proceed., 1832-1833.)

M. Murchison est revenu sur la découverte de M. Gilbertson,

relativement à vingt espèces de Coquilles marines qui vivent encore sur les côtes de l'Angleterre, et se trouvent de quatre-vingts à trois cents pieds au-dessus de la mer. (Voy. Bull., vol. II, page 142.)

Ce dépôt s'étend sur toute la côte du Lancashire, de Blackpool à Preston, et se prolonge le long du Ribble et du Derwent, à quelques milles dans l'intérieur du pays. Il recouvre des couches redressées du système carbonifère, du grès rouge et des dépôts houillers de Chorley.

M. Murchison y voit une preuve que le dernier soulèvement de la chaîne centrale de l'Angleterre septentrionale date de la période où les animaux actuels existaient déjà. (First. Rep. of the Britan. Assoc., page 91.)

Nous n'y voyons qu'une très petite partie d'un phénomène qui est général sur toutes les côtes de la Grande-Bretagne : M. Phillips l'a bien décrit dans le Yorkshire. Dans tous les lieux convenablement placés, il y a des alluvions à coquilles marines qui vivent en core actuellement vers la côte et qui sont à un niveau supérieur à celui des plus hautes marées. La mer s'est abaissée ou le continent a été soulevé, voilà les seules explications de l'origine de ce dépôt, dont on a fait aussi du diluvium ou des restes du déluge de Noé. Sur les côtes du Lancashire le soulèvement paraîtrait donc avoir été localement plus grand.

M. Samuel Woodward promet la Géologie détaillée du Norfolk; il a trouvé que l'étendue du crag y était plus grande qu'on ne le pensait. La craie, près Postwich-Church, est traversée de trous percés par une coquille tubicolée, ce qui indique le niveau des eaux à l'époque du dépôt du crag.

Dans l'assemblée des savans anglais à York, M. Phillips a décrit les Caractères particuliers des systèmes carbonifère et oolithique de l' Yorkshire, qui comprennent de vastes dépôts subordonnés de grès, d'argile et d'amas charbonneux. L'auteur attribue ces derniers à une formation littorale ou d'embouchure de rivière.

M. Phillips a donné Trois coupes de la série houillère inférieure de l' Yorkshire, qu'il appelle la série du Ganister-Coal. Cette masse comprend une couche de houille de quatorze à trente pieds d'épaisseur; elle existe à Leeds, Bradford, Sheffield et Panistor. Elle est couverte de calcaires à Peignes (P. papyraceus), Ammorites (A. Listeri), Orthocères et Huitres. Dans la houille on rencontre des Unio.

Dans la partie supérieure des houillères du Durham, du Northumberland, du Yorkshire et du Derbyshire, se voient plusieurs

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