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dans le reste du département; ils sont en masses remarquables dans les parties méridionales des arrondissemens de Bernay et d'Évreux.

Le minerai de fer et le calcaire siliceux en fragmens, forment surtout le terrain de transport, avec des bancs de silex, de la craie et des couches argilo-sableuses.

La craie ne se montre que dans les arrondissemens d'Évreux, de Louviers et des Andelys, tandis que la craie marneuse et verte, ainsi que le sable vert, occupent les vallées de la partie occidentale de l'arrondissement de Pont-Audemer; enfin dans quelques vallées du district de Bernay, dans le Calvados, ressortent des formations très anciennes.

M. Hérault vient de réunir dans un seul onvrage tous ses mémoires relatifs aux terrains du département du Calvados, en y ajoutant de nouveaux faits et en rectifiant d'anciennes observations. C'est encore une monographie départementale qui sera consultée avec fruit, et qui est à comparer avec celle de M. de Caumont. Le Calvados offrant une si grande variété de dépôts schisteux et cristallins, ainsi que la plupart des termes de la série anglaise, des formations jurassique et crétacée, sa description est tout à la fois une espèce de géologie élémentaire et un point de repère pour le géologue classificateur.

M. Boubée a fait paraître trois numéros de ses Bulletins de nouveaux gisemens en France, savoir : un pour la minéralogie, un pour la géognosie et la géologie, et un troisième pour la pa léontologie. (Paris. Chacun de 16 pag. in-12.)

M. Graves a continué à nous donner, dans l'Annuaire du département de l'Oise pour 1832 et 1833, des détails géologiques sur cette partie de la France, que la Société a visitée en 1832 avec tant de fruit, grâce à l'extrême obl geance et aux connaissances locales de ce savant confrère. (Voy. Bull., vol. 2, pag. 1-23.)

Les cantons d'Estrées-Saint-Denis et de Froissy étant crayeux, il n'a consacré que de petits articles à leur géologie, dans le précis statistique de ces cantons; néanmoius il donne ses observations sur les sables et les argiles à lignites qui recouvrent souvent la craie dans le premier canton.

par

Dans le canton de Guiscard, arrondissement de Compiègne, domine le calcaire grossier représenté seulement dans la région méridionale les couches à nummulites et à grains verts. Ce dépôt se lie à des sables qui recouvrent partout la craie et contiennent des lignites et des marnes à coquilles d'eau douce. M. Grayes donne la coupe des lignites de Muirancourt, de Solente et de

Golancourt, et celle des argiles de Guiscard. Quant au canton de Marseille, arrondissement de Beauvais, la craie, couverte d'alluvions anciennes, en forme presqu'à elle seule tout le sol.

MM. Leymerie et Clément Mullet ont donné une Note sur le sable ou grès vert de Montieramey (Aube). (Mémoires de la Soc. d'agricult., scienc., arts et belles-lettres du dép. de l'Aube, no 40, pag. 157.) Ils ont observé le Gault, ou une marne crayeuse avec beaucoup de grandes gryphées; le grès contient une multitude de corps cylindriques du genre des Spongiaires. Ils n'y ont vu, du reste, qu'une Ammonite à côtes saillantes, une bivalve, l'Astrée flabelliforme, une dent de squale et des morceaux de bois bituminisé; la partie supérieure du sable vert offre des Inoceramus concentricus dans des blocs de grès ferrugineux.

Notre confrère, M. Simon, a publié un Itinéraire géologique et minéralogique de Metz à Sarrelouis et Trèves, et un autre des départemens de la Moselle, du Haut-Rhin, du Bas-Rhin, des Vosges et de la Meurthe. (Mém. de l'Acad. roy. de Metz, 1831.) Lorsqu'ils sont bien faits, ces sortes d'itinéraires peuvent être utiles non seulement au voyageur, mais encore à la géologie en général : ils exigent de grandes connaissances de détail. Vous savez que M. Boubée a entrepris une publication semblable, appliquée successivement à toute la France. Il a commencé par sa Promenade de Lyon à Grenoble, pour l'étude des blocs erratiques `et le creusement des vallées, et par sa Relation des expériences physiques et géologiques faites au lac d'Oo, suivie de l'Itinéraire du naturaliste, de Bagnères à ce lac. (Paris, in-12, 1832.)

D'une autre part, MM. Lecoq et Bouillet ont publié un Itinéraire géologique très instructif, sur le département du Puy-deDóme, ouvrage accompagné d'une carte où les grandes formations se trouvent indiquées.

M. J.-B. Bouillet promet de donner un Itinéraire minéralogique et historique de Clermond-Ferrand à Aurillac, par Massiac, Saint-Flour, Chaudesaigues et Murat.

M. Achille Penot a récapitulé des Notions générales sur la géologie du départ. du Haut-Rhin, dont il promet une carte géologique. (Statistique générale du départ. du Haut-Rhin, chap. 4.) M. Moggridge a dit quelques mots sur l'étendue des falunières de la Touraine. (Magaz. of London, n° 27.) M. Delpon a joint au premier volume de son intéressante Statistique du département du Lot (1831), une Description géologique générale, le détail de plusieurs grandes coupes, des remarques curieuses sur les vallées circulaires du sol granitique, sur les gouf

fres du terrain calcaire, sur la serpentine et les roches porphyriques et trappéennes, etc. (Voy. Bull. des scienc. natur., août 183.)

M. Jouannet a fait paraître un petit volume intitulé le Portefeuille périgourdin, dans lequel sont insérées des observations d'un père Mul, sur la fontaine intermittente de Marsac, qui sort d'un trou profond.

Je me félicite que mon voyage à Bordeaux et une lettre écrite de cette ville, sur les roches tertiaires des environs (Voy. Bull., yol. 2, pag. 375), ait engagé M. Desmoulins à exposer clairement ses idées sur la distribution géologique des fossiles tertiaires de ce pays et sur le classement de ses masses, appuyé spécialement sur la zoologie. (Voy. Bull., vol. 2, pag. 440, ainsi que les notes de MM. Desnoyers et Dufrénoy, pag. 448.)

On doit désirer, à présent encore, plus de détails géologiques şur les alternats des molasses et du calcaire d'eau douce, et sur le calcaire dit parisien, au-dessous de la molasse.

Je demanderai encore s'il n'y a point de molasse entre cette roche et la craie, ou ce qui sépare ces dépôts, et j'observerai de plus que les seules observations géologiques publiées jusqu'ici sur la position de ce qu'on appelle le calcaire parisien, de Bordeaux, se trouve dans les résultats d'un forage pratiqué dans cette ville, et observé par M. Jouannet. (Act. de la Soc. Linn. de Bordeaux, vol. 4.) Ce que M. Dufrénoy a dit de la séparation du calcaire parisien d'avec les faluns, au moyen d'un dépôt d'eau douce, m'était bien connu (Voy. Bull., vol. 2, pag. 444.); mais je ne vois pas comment ce fait lève tous les doutes sur le classement des calcaires du Bordelais, puisque le calcaire du Fronsadois, reposant distinctement sur la molasse et formant la cime des collines, ne m'a paru qu'une continuation du calcaire dit parisien, de Blaye et des bords de la Dordogne.

Si ces dernières masses sont parisiennes par les fossiles, il resterait toujours l'anomalie qu'elles sont séparées de la craie par un massif épais de molasses à ossemens de paleotherium, tortues, etc.

De plus, en remontant la vallée du Lot, l'on ne trouve aucun calcaire tertiaire marin ni d'eau douce entre la molasse et la craie; et ce n'est que dans ses parties supérieures que la molasse alterne avec des calcaires d'eau douce.

J'attendrai donc les documens que peut avoir recueillis M. Dufrénoy, avant de regarder la question comme résolue géologiquement; qu'elle le soit zoologiquement, je dois le croire; mais il n'est encore nullement prouvé que, dans quelques parties de la terre, la géologie zoologique ne puisse pas être en désaccord

avec la géologie géognostique. Cette dernière science est venue avant la première, et ses bases fondamentales sont des propositions mathématiques, tandis que la géologie zoologique est déduite de considérations purement physiques, qui semblent se plier à plusieurs espèces de systèmes, ou dont l'ensemble n'est pas encore étudié suffisamment.

M. Chaudruc a découvert des Bancs d'huîtres d'espèces encore vivantes sur les côtes et les bords de la Charente, près de Soubise, non loin de son embouchure. Ces bancs, semblables à ceux du Mont-Saint-Michel, avaient déjà été indiqués par le père Arcère, dans son Histoire de La Rochelle, et par Palissy. Beaucoup d'huîtres présentent encore leur ligament, comme c'est aussi le cas quelquefois pour les huîtres d'autres lieux.

M, Tournal a fait de nouvelles observations sur les Ophites au milieu des calcaires de l'époque secondaire récente des Corbiè res, (Voy. Bull., vol. 2, pag. 361). M. Boubée s'est occupé des mêmes roches dans d'autres parties des Pyrénées. (Voy. dito, pag. 362.) M. Tournal a aussi comparé de nouveau les assises tertiaires de Paris, de Pézenas et de Narbonne (Voy. dito, pag. 379), tandis que M. Reboul est revenu sur le Synchronisme des terrains tertiaires inférieurs métalymnéens et prolymnéens (Voy. dito, pag. 383.)

M. de Villeneuve a détaillé une Coupe prise de Toulon au volcan de Rougier. D'après cet ingénieur, le schiste micacé de Toulon serait surmonté de grès bigarré et de muschelkalk avec ses térébratules et ses encrines particulières. Ce calcaire ne s'élève qu'au tiers de la hauteur des montagnes sous lesquelles il plonge, et est recouvert de gypse contourné. Plus haut viennent des calcaires argileux, des grès, puis du calcaire jaunâtre, dolomitique; roches qu'il classe dans le grès vert et la craie, et qui forment toutes les montagnes entre Revest et Vieux-Rougier.

La butte basaltique de Rougier ressort au-dessous d'une masse de muschelkalk recouverte aussi par du grès vert et de la craie, L'inclinaison de ces couches étant l'opposé de celles de Toulon, l'auteur en conclut qu'il y a là un système de couches demi circulaires, recouvertes d'un vaste dépôt crayeux qui supporte luimême à Latay et aux Vieux-Rougier des lignites tertiaires. (Ann. des sc, et de l'ind, du Midi de la France, no 3.)

Pour ceux qui ne connaissent pas les variétés présentées par le calcaire à Hippurites et Caprines, comme à Marseille, et en général le système crayeux du Midi, le classement du calcaire compacte provençal dans la craie peut paraître hasardé, Néanmoins je me

contente de répéter avec MM. Dufrénoy et de Beaumont, qu'il faut tout-à-fait renoncer à cette idée d'un dépôt crétacé terreux ; la craie terreuse n'est qu'un mince accident d'un dépôt, qui dans le Midi paraît presque aussi puissant que les calcaires jurassiques. Il comprend des calcaires d'une compacité très variée, de teintes les plus opposées, et plus ou moius mélangés d'argile ou de magnésie; de véritables dolomies des corgneules (rauchwacke), et des gypses sont aussi compris dans ce dépôt. C'est à ce terrain que la Provence doit surtout la sécheresse de son sol.

M. de Villeneuve a consigné dans ses Annales du Midi de la France, la coupe intéressante du terrain récent creusé pour l'établissement du bassin de carénage à Marseille. Ce travail a montré que le calcaire crayeux compacte est recouvert en stratification discordante de marne et de calcaire bitumineux à empreintes de feuilles de palmiers, de saules, de roscaux et de mousses, ainsi qu'à paludines et lymnées. Un sable remanié de main d'homme, à briques romaines et coquilles méditerranéennes, recouvre ce petit lambeau tertiaire. C'est ce dernier dépôt qui a montré des restes de cloisonnaire dont M. Matheron a donné une description étendue, et qu'il rapproche du Septaria arenaria de Lam., animal qu'il suppose à tort n'avoir pas encore été observé dans la Méditerranée (Ann. du Midi de la France, vol. 1, pag. 76), tandis que Linnée l'y a indiqué en 1785. M. Marcel de Serres a fait aussi sur le même sujet un mémoire inséré dans la seconde livraison du tome V des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux.

Le littoral de la Provence n'offrant que des côtes escarpées entre lesquelles il y a de petites plages, il est naturel de n'y trouver les dépôts tertiaires subapennins que par lambeaux. Depuis le port de Bouc jusqu'à Antibes, on ne connaissait, jusqu'ici, que le calcaire tertiaire à huîtres et peignes du cap Couronne, les marnes à huîtres sur le lignite à mélanopsides de Martigues, le calcaire à hélix d'Aix, où l'on trouve aussi des coquilles marines, des bancs d'huîtres et de cardium ressemblant à celles qui couvrent, au Grand-Canadeau, les lignites de la Cadière, enfin les marnes et calcaires arénacés près d'Antibes, de Biot et de Vence, qui se rattachent au dépôt tertiaire du Var et de Nice. M. Panescorse vient de découvrir du calcaire tertiaire subapennin au Castelas, quartier de Valescure, près de Fréjus. Le grès rouge secondaire y est couvert, sur une étendue de plus de 100 mètres, par une couche de calcaire arénacé d'environ 30 à 50 centimètres d'épaisseur. Ce dépôt est à couvert, du côté de la mer, par le cap de Saint-Raphael, ce qui est aussi la position

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