Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

facées à fragmens de lias à Posidonia Bronnii: ces débris sont devenus jaspoïdes. (Jahrb. f. Min,, 1832, cah. 2, p. 224.) M. Walchner, de Carlsruhe, a observé de même des roches coquillières, du lias et du calcaire jurassique dans des roches basaltiques.

M. d'Althaus a trouvé l'Helix Hortensis dans un tufa phonolitique, près de Magberg, en Wurtemberg; cet Helix existe dans le calcaire d'eau douce du voisinage, dont la formation a dû être précédée par celle du phonolite, tandis que des fragmens de molasse se trouvent empâtés dans cette dernière roche, aussi bien que dans le basalte. (Jahrb., f. min., 1832, cah. 2, 228.)

M. le docteur Hibbert a publié une Histoire des volcans éteints du bassin de Neuwied, sur le Rhin inférieur. (In-8°, avec beaucoup de planches. Édimbourg, 1832.) Cet ouvrage intéressant est fait avec le luxe anglais, et réunit à une foule d'observations connues, beaucoup d'autres inédites et surtout des vues nouvelles sur les dépôts et les accidens volcaniques qui ont eu licu dans cette contrée.

L'auteur commence à présenter l'historique des dérangemens éprouvés par le terrain schisteux des bords du Rhin. Puis il se représente sur la place actuelle du lit du Rhin trois bassins, celui de Mayence et de Francfort, dont les eaux se rendaient dans le bassin du Danube, et ceux de Neuwied et de Cologne, qui étaient en échelons l'un sur l'autre, et qui versaient leurs eaux dans la mer du Nord. Après cela il décrit successivement les environs de Laach (le cratère de soulèvement entouré de fentes), le bassin de Rieden, les éruptions trachitiques à la source de la Bruhl, celles de trachyte et de basalte à l'origine de la Nette, l'état progressif des dépôts argilo-sableux des bassius de Neuwied et de Cologne, leurs dépôts de lignite, le soulèvement de quelques montagnes à cette époque, les volcans des bassins de Neuwied, l'écoulement de ce lac et de celui de Cologne, les volcans entre Kempenich et Hochstein, les laves de Mennig, les volcans à l'est et au nord-est du lac de Laach, les volcans en rapport avec le dépôt de trass de la vallée de Bruhl, les dernières éruptions du cratère de Laach, les lieux volcaniques au sud-est du bassin de Neuwied, les dépôts existans à la fin de la période tertiaire, les courans diluviens, l'éjection des ponces, près de Niedérmennig, l'éruption ponceuse de Humrichs, l'abaissement de l'eau du bassin de Neuwied au niveau actuel des eaux, les ponces rejetées au commencement de l'époque actuelle, la cessation de ce phénomène, les changemens éprouvés par les roches et le sol

dans le bassin de Neuwied, depuis l'apparition de l'liomme et depuis les temps historiques.

On voit que l'auteur a voulu classer et décrire chronologiquement les dépôts neptúniens et ignés; c'est un essai qui n'avait pas encore été fait si complètement et surtout sous l'influence des idées les plus récemment en vogue parmi les géologues; c'est à eux d'en suivre les détails, qu'aucune analyse ne peut suppléer. M. Reynaud a publié dans les Annales des mines (1832), les Observations qu'il a faites sur les volcans des mémes contrées, et en a donné quelques coupes.

Nous devons à M. de Meyer de nouveaux détails sur les porphyres des environs de Kreuznach, les roches d'Oberstein, etc., dans l'ancien palatinat du Rhin. (Jahrb. f. Min., 1832, cahier 2, p. 217.)

M. Klipstein paraît avoir examiné avec beaucoup de soin les cinq roches porphyriques situées sur l'Istenberg, près de Bruchhaufen, en Westphalie. Ce terrain intéressant de schiste iuter médiaire à bancs de Schaalstein, avait déjà été décrit par MM. le prince Salm et Dechen. (Voy. Rheinland Westphalen, vol. 2 et 3, de M. Noggerath).

M. Klipstein est venu compléter la description de ce point particulier si curieux, en donnant des détails sur la nature váriée de ces masses porphyriques passant au porphyre quarzifère, au diorite, aux brèches, etc., sur leur gisement en amas d'éruption accompagné de roches fragmentaires, et sur les altérations produites sur les schistes, qui sont devenus feldspathiques ou talqueux,ou sont décolorés dans le voisinage de la roche ignée.(Jahrb. f. Min. 1832, cah. 1.)

M. Noggerath a donné une notice intéressante sur un gisement de basalte et d'argile tertiaire à lignite d'Utweiler aux sept montagnes, qui a la plus grande analogie avec le gîte du Meisner. L'agglomérat trachitique y est couvert d'un lit de lignite et de jayet, dont la partie supérieure est divisée en prismes et séparée du basalte par une argile noirâtre et en petites masses prismatiques. (Archiv. de Karsten, vol. V, cah. 1.)

D'après M. Hessel, les dolérites et les tufasbasaltiques de Mardorf en Hesse recouvrent des argiles et des sables tertiaires, tandis que d'autres basaltes du même pays paraissent plus anciens.(Jahrb. J. Min, 1831, cal. 4, p. 422.)

M. Keferstein a fait des remarques sur les rapports géologiques des environs de Munder en Hanovre, pays composé de Keuper et riche en sources salées.

Il décrit les montagnes sur les bords du Leine et celles du Weser, et en donne des coupes. Le Keuper est recouvert de lias et des oolites inférieures; il place les grès charbonneux qui leur sont supérieurs en parallèle avec les dépôts semblables du Yorkshire, sous la grande oolite, tandis que M. Hoffmann les classe dans le grès ferrugineux et le wealdclay, et transforme en grande oolite l'oolite inférieure de M. Keferstein.

Ce dernier croit que le grès charbonneux de Helmstedt fait partie du Keuper supérieur, et est comme ce dernier un dépôt de delta, tandis que le lias est une formation de haute mer.

La controverse entre MM. Keferstein et Hoffmann va bientôt être terminée, puisque M. le comte de Munster s'occupe de la détermination des fossiles des dépôts du Wescr.(Teuschland, vol. VII, cah. 2, p. 167.)

M. de Strombeck a examiné avec soin la montagne de Kahlenberg, près d'Echte, dans le Hanovre, entre Gottingue et Brunswick. Le côté N.-O. de la montagne est composé de calcaire jurassique tout-à-fait supérieur, à Nérinées, Pterocera Oceani, Brongn. Donacites Saussuri et Alduini, Brongn. Pholadomia Protei, Brogn. Melania Headdigtonensis, Sow., Perna quadrata, Phil., Inoceramus mytiloïdes, Sow., Gervilia et As

tacus.

La partie inférieure de la montagne offre des oolites ferrugineuses à Gryphea cymbium, Bélemnites compressus, Ammonites, etc.

D'après M. de Strombeck, le calcaire à Nérinées aurait été changé en dolomie vers Dogerode, et on y reconnaît encore des traces de la stratification et des fossiles. Ce serait un fait tout semblable à ce qu'on observe à Kehleim, près de Ratisbonne, où le coralrag à Nérinées et Dicérates est aussi modifié en dolomie, et les deux roches sont recouvertes par le calcaire lithographique. (Archiv. de Karsten, vol. IV, cah. 2, p. 395).

M. Haussmann a donné quelques généralités sur le Harz, dans sa statistique des mines du Harz hanovrien.

M. C. Zincken a entrepris d'étudier en détail les roches entourant les amas granitoides du Ramberg et du Rosstrapp,au Harz.Les couches du Hornfels sont coupées sous divers angles par les masses granitiques; elles sont le plus souvent une modification ignée de la grauwacke, le granite s'y prolonge en filons divers, près desquels les feuillets schisteux sont quelquefois brisés ou plissés, tandis que des fragmens de Hornfels se rencontrent dans le granite. Des filons quarzeux avec chlorite, actinote, grenat, fluore, etc.,

se trouvent au contact des deux roches, et le schorl se mélange çà et là au hornfels, tandis qu'ailleurs il y a quelques variétés de roches feldspatiques vertes, et même du diorite qui sont séparés quelquefois du granite par du hornfels. Une carte, deux plans et dix-huit coupes accompagnent ce mémoire, qui est un travail utile et bien fait. (Archiv. f. Minéral. vol. V, cah. 2, p. 323.)

M. Ch. Naumann a examiné les limites méridionales du leptinite dans la vallée de Zschopau, en Saxe, et a trouvé ce dépôt entouré d'une manière non conforme par des couches fort inclinées d'un micaschiste qui passe au grès ou devient une roche amphibolique. L'auteur pense que le leptinite a fait éruption à travers les schistes à la manière du granite. (Archiv. f. Minéral., vol. V, cah. 2, p. 393, avec une petite carte. )

M. Freiesleben a fait connaître de nouveaux gîtes de roches et de minéraux intéressans, en Saxe. (Magazin fur die Orictographie van Sachsen, cah. 5.)

Les recherches bibliographiques de son ouvrage sont précieuses les pour personnes qui n'aiment pas à reproduire comme nou

velles des observations anciennes.

M. Glocker de Breslau a publié un essai sur la littérature minéralogique et géologique de la Silésie, de 1800 à 1832. (Versuch einer Charakteristik der schlesisch. mineralogischen Literatur, in 4°. Breslau, 1832.)

Cette compilation utile et arrangée méthodiquement ferait désirer pour chaque pays un travail semblable.

Le même savant a commencé une publication annuelle sur la minéralogie de la Silésie, sous le titre de Mineralogische Jahreshefte, dont le premier volume vient de paraître.

MM. de Zobel et de Carnall ont achevé leur description géologique des montagnes de la Silésie inférieure, du pays de Glatz et de la Bohème.( Archiv. de Karsten, vol. IV, cah. 1.)

Le dernier géologue a voulu terminer ce travail de détail par une récapitulation théorique des idées sur la formation successive des dépôts et de leurs redressemens. C'est un mémoire d'une lecture intéressante; ainsi, il fait voir que le sol primaire a été traversé par deux immenses fentes, que les roches intermédiaires et primaires ont été soulevées avant la formation des dépôts secondaires, que les houillères sont liées aux grauwackes et placées dans des enfoncemens, se prolongeant de la Silésie en Bohème, que le grès rouge recouvre en stratification discordante ces der niers dépôts de végétaux et dérive des porphyres, qui ont percé le sol intermédiaire; qu'en Bohème il y a une bande de grès rouge

C

entre deux zones charbonneuses, ce qui n'existe pas en Silésie, etc. L'auteur détaille aussi le remplissage successif des divers golfes et bassins des anciennes mers, par les dépôts secondaires. (Archiv. de Karsten, vol. IV, cah. 2.)

* M. Keferstein a publié les observations qu'il a faites en 1829 avec moi, pendant un voyage de Vienne à Wieliczka, à travers les Carpathes septentrionales et le Tatra. Ce journal de route peut servir de contre-épreuve à mon exposé méthodique des résultats du voyage. (Voy: Journal de Géologie, vol. I.)

Ses classemens se rencontrent à très peu de chose près avec les miens; néanmoins il place le sel de Wieliczka au-dessus de la molasse de la Suisse et non en parallèle avec cette molasse. Il termine sa relation par l'énumération de ce qu'il a vu en se rendant de Cracovie en Silésie', chemin qui lui a donné l'occasion de s'assurer de l'existence du muschelkalk en Silésie. Ce dépôt y est bien caractérisé par sa zoologie toute particulière, et il comprend décidément tout ce calcaire magnésien zincifère et férrifère de la Silésie supérieure, qu'on a si long-temps confondu avec le zechstein. (Teuschland geologisch dargestellt, vol. VI, cah. 2.)

M. de Sidow a publié ses observations faites pendant un voyage dans les Beskides et le centre des Carpathes septentrionales. (Bemerkungen auf einer Reise, etc., in-8°, Berlin 1830. ) L'auteur classe encore dans la grauwacke le grès des Carpathes.

M. Boutenev a inséré dans les Annales des Mines de SaintPétersbourg, une Notice sur les alluvions de la Transylvanie. (Gorn. J. 1831, no 10, p. 40.)

MM. Murchison et Sedgwick ont publié l'an passé toutes leurs observations sur les Alpes d'Autriche et de Bavière; ce beau travail met les géologues anglais au fait de bien des détails qu'ils ignoraient, et est un bon exemple de l'utilité des controverses scientifiques entre gens de bonne foi et ne cherchant que la vérité; les intrigans ou les esprits chagrins seuls les détestent. En effet, nos savans anglais avaient donné en 1829 et 1830 une série de mémoires sur les Alpes; plusieurs de leurs observations ou de leurs classemens furent combattus par M. Keferstein et par moi (Journal de Géologie et Mémoires géologiques); en hommes d'honneur ils ne refusèrent point de relever le gant, et de retourner sur les lieux pour assurer leur victoire (voy. p. 325 et 348) ou reconnaître leur défaite. (Voy. p. 321 et 323.) De retour chez eux, ils reconnurent qu'il fallait refondre toutes leurs observations en un seul ouvrage, accompagné de belles coupes,

« ZurückWeiter »