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on y remarque une stratification confuse et beaucoup de pyrite, de fer oligiste, de cuivre carbonaté, de galène, etc.

Outre ces altérations, ces dépôts ont éprouvé de grands mouvemens par des actions mécaniques. Des groupes de montagnes ont été ainsi formés, et le grès non altéré ou très peu altéré constitue celles qui sont le plus loin du centre du soulèvement; tandis que d'autres montagnes, composées presqu'entièrement de calcaire lithographique ou siliceux, peu ou beaucoup ou tout-à-fait altéré, s'élèvent parallèlement aux précédentes et plus près du centre du soulèvement. Au-dessous de la masse calcaire ou de tout le dépôt, il y a des amas de grès quarzeux peu altéré, stratifié ou bréchoïde, ou bien très altéré, et alors on a un beau talcschiste nodulaire, non stratifié, en filons ou en masse. Les dépôts ignés qui ont produit ces changemens sont d'abord des filons de fer magnétique, comme au mont de Stazzema, ou de fer oligiste mêlé d'épidote, comme près de Fivizzano et à Tambura, dans les Alpes apuennes. Ailleurs il y a des masses de wacke (Capo Corvo), des gros filons d'eurite, du porphyre à apparence trachitique, du granite, de la sélagite, de l'euphotide, de la serpentine et du diorite. Les filons ferrifères, la wacke, l'eurite, le granite sont du même âge et ont apparu, lorsque le grès conservait encore une certaine mollesse. Ce sont ces masses qui ont produit le talcschiste, le calcaire grenu, cellulaire et dolomitique. Les autres roches ignées ont percé à une époque plus récente, lorsque les grès s'étaient durcis; cela a eu lieu probablement avant la formation des dépôts gypseux, salifères et à soufre du terrain subapennin. (Nuov. Giorn. de letterati, etc., no 63. )

En même temps que M. Savi publiait les idées précédentes, MM. Pareto et Guidoni ont fait connaître les leurs sur le même sujet dans une Notice sur les montagnes du Golfe de la Spezia et les Alpes apuennes. Ils y distinguent aussi trois dépôts, les gneiss et le schiste talqueux, une formation calcaire, en partie dolomitique et en partie coquillière, et un dépôt de grès et de schistes secondaires à fucoïdes. Le calcaire est associé avec des amas ou filons-couches de marbre brèche, sous lesquels les auteurs supposent une roche ignée qui aurait modifié les roches.

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Les fossiles du calcaire sont des Peignes, des Cardium, Moules, des Avicules, des Huîtres, des Térébratules, des Astartés, des Arches, des Anomies, des Tellines, des Cardites, des Mélanies, des Turritelles, des Trochus et des Cérithes, ainsi que des Serpules, des Turbinolies et des Cidarites.

Ils pensent que ces bancs coquilliers reposent sur le calcaire foncé à Ammonites et autres coquilles cloisonnées.

Ils trouvent que les roches talqueuses correspondent exactement à celles des Alpes de la Savoie et d'une partie des Grisons, où il y a aussi, comme à Serravezza, de la galène argentifere, et ils supposent que les gneiss talqueux sont des roches ignées qui ont fait rupture à travers les dépôts neptuniens, de manière que la dolomie se trouve quelquefois enclavée entre les roches talqueuses. ( Biblioth. ital., juillet 1832.) Ce travail sur la Spezia est à comparer à celui de M. de La Bèche. ( Bull., vol. II, p. 421, et Mémoires de la Société, in-4°, volume I, part. 1.)

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Un résumé des observations géologiques faites sur les environs de Rome, par M. Brocchi, Breislack et M. Daubeny, se trouve dans le Journal philosophique d'Édimbourg de jan

vier 1833.

Vous lirez tous avec intérêt le mémoire entier de M. Bertrand Geslin, sur le terrain de transport du Val d'Arno, en Toscane (Mém. de la Société, in-4°, vol. i ).

M. J. Auldjo promet de donner des esquisses sur le Vésuve (Sketches of Vesuvius).

M. Tenore a publié une relation d'un voyage fait en 1831, dans quelques parties des Abruzzes (Relazione del viaggio, etc. Naples 1832, in-4, avec une carte). Il s'y occupe de géologie, de statistique et de botanique.

Le voyage de M. Bigelow, à Malte et en Sicile, paraît être complètement historique ou archéologique (Boston Mass. 1831).

En attendant la publication complète des observations faites à Malte, dans les îles Eoliennes et en Sicile, par M. C. Prevost (voy. Bull., v. II, p. 112 à 116 et p. 403 à 407), on a reproduit en français le mémoire de M. Christie, avec une note de M. Pentland, sur les espèces d'ossemens des cavernes de Palerme. (Ann. des Sciences nat., vol. XXV.)

La physionomie des montagnes, des collines et des vallées formées en Sicile par les quatre grandes classes de terrains, a étéesquissée à grands traits par M. Gemellaro. (Atti dell. Acad. Gioenia, etc., vol. V, p. 73.)

M. de Giacomo s'est occupé de l'Hydrologie de l'Etna, dans une des séances de l'Académie de Catane, tenue en 1833. De grands tremblemens de terre ont eu lieu cette année à Smyrne et autour de l'Etna.

En novembre dernier, le pied de l'Etna vient de donner jour à une coulée de laves de plusieurs inilles de longueur, qui s'est dirigée sur la ville de Broutes. (Antologia, déc. 1832.) L'histoire des éruptions suc- cessives d'un volcan aussi considérable que celui de l'Etna est précieuse pour celui qui cherche à pénétrer la cause des phénomènes volcaniques. Sous ce point de vue, M. le chanoine Joseph Alessi a entrepris un travail utile, en récapitulant tout ce qui est connu jusqu'ici sur les éruptions de l'Etna. Dans son troisième 'discours inséré dans le cinquième volume des Actes de la Société de Catane, il est déjà arrivé au xe siècle, et dans une des séances de l'an passé, il a parlé des éruptions, qui ont eu lieu depuis le x11 au XVI° siècle. D'un autre côté, le même auteur a passé en revue les minéraux de la Sicile, qui sont des silicates ou oxides de silice ( Atti dell Acad. Gioenia, etc., vol. V, p. 95), tandis que M. C. Maravigna á commencé un catalogue des minéraux de l'Etna (dito p. 141 ).

Dans le volume V des Actes de l'Académie des sciences naturelles de Catane, on trouve un mémoire de M. Ch. Gemmellaro sur l'île toute volcanique de Pantelleria. Il a utilisé les observations de M. le comte F. Beffa Negrini. La partie méridionale au sud de Porto Bovemarino et du Mont Cuddia Rossa, est composée de grandes nappes ou de coupoles trachitiques avec des coulées d'obsidienne et de perlite; du phonolite y repose sur les agglomérats ponceux; tout le reste de l'île est formé de laves feldspathiques plus modernes, qui offrent un peu de pyroxène et deviennent çà et là vitreuses, en passant à l'obsidienne et à la pouce. La montagne le Cuddia S. Elmo, s'élèvant à 3,000 pieds, en est formée et occupe une grande partie de l'île. Cette portion de l'île offre quelques cratères et beaucoup de masses scoriacées. M. Beffa a trouvé du quarz hyalin concrétionné, déposé par les caux thermales à Gadir, dans les fentes des laves sous la forme d'une gelée durcie, à Seraglia sous celle d'un silex meulière, et au mont S. Gaetano', Sous celle d'un silex propre à donner des pierres à fusil. Il semble indiquer des salses à Vieni-Nicolao, sous le nom de petits volcans hydro-argileux.

Sur la Suède, M. G. Suckow a publié un ouvrage surtout intéressant pour les mineurs. Il est intitulé, les principaux dépôts de métaux et de roches utiles, et les masses principales qui les accompagnent dans le sol primaire de Suède. (Die be

deutendsten Erz. u Gesteinlager, etc., in-8°, Jena 1831.) M. Keilhau a donnê ses nombreuses observations, faites pendant un voyage dans le Jemtlandé et la partie septentrionale du bailliage de Trondhjem, en Norwège. C'est une vaste étendue de terrain intermédiaire, qui est séparé du-grand système des schistes cristallins par une ligne allant de Malmoe, sur la mer du Nord, à Tronaes, et le lac de Nams, et par un autre qui part d'Ostersund sur le lac de Storsjon, et passe par les lacs de Fla et de Jorm. Cette contrée de transition est composé de calcaire, de schistes argileux et alumineux, de grès quarzeux ou quarzites ou d'espèces de grauwackes, de schistes micacés avec des roches amphiboliques (diorites), ou chloritiques et des filons quarzeux, enfin de gneiss et de roches granitiques et porphyriques.

L'auteur a noté soigneusement la direction et l'inclinaison des diverses masses ou couches, et en les exprimant par des signes sur sa carte, il a donné un bon exemple des grandes variétés qu'offrent sous ce rapport les roches intermédiaires et cristallines. Ses coupes montrent aussi les inclinaisons opposées que présentent souvent les diverses masses anciennes, malgré leur voisinage immédiat. Il suit les passages des roches intermédiaires aux gneiss, et il donne des renseignemens sur le gîte des diorites et sur celui des porphyres en couches ou en filons et sur la dispersion des blocs. (Magaz. for Naturvidensk., 2o série, vol. I, cah. 1.)

M. le professeur Zeuschner a donné une description géologique et une coupe des environs de Czorsztyn, dans les Carpathes septentrionales. Il montre que le grès carpathique contient des masses de calcaire coquillier à Czorztyn et à Zamek-Dunajec. Les fossiles de ces calcaires sont des Ammonites (A. Gervillii Sow.), convolutus Schl., des Nautiles (N. excavatus Sow), et la Terebratula sella Sow., fossile de la craie verte, tandis que les autres sont dans les oolites inférieures d'Angleterre.

MM. Zeuschner et Pusch classent définitivement le grès carpathique dans le grès vert. (Jahrb. f. Min., 1832, cah. 1.)

Le premier géologue, dans un nouveau voyage dans les Carpathes, a découvert près de Szczawnica, du trachyte, perçant et altérant le grès vert des Carpathes à la manière des Basaltes.

Ou a découvert dans le sel de Wieliczka, des druses de 1 à

3 pouces de longueur sur 1 de largeur, qui étaient tapissées de cristaux de sel hexaèdre, avec des troncatures sur les angles.( Jahrb. f. Min. 1833, cah. 1, p. 58.)

M. Dubois, de Montpereux, a fait un voyage dans la Gallicie orientale et l'Ukraine pour y étudier la craie et le sol tertiaire. Il a récolté une trentaine d'espèces nouvelles de coquilles fossiles qu'il n'avait pas encore figurées. Dans l'Ukraine il a trouvé un sol granitique étendu, ressortant dans les vallées, près de Lytin, Winnica, Sosenka, Lipowice, Ziesotow, et Boguslaw, ainsi que depuis Bialocerkiew jusqu'au débouché du Ross, dans le Dnieper. Au nord du Ross, les derniers granites se voient à Miconowka et Boutenia, mais cette roche s'étend davantage du côté du S.-E.

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La rive droite du Dnieper, de Kiow à Czerkassy, lui a offert quatre dépôts, savoir du schiste alumineux alternant avec des argiles schisteuses, rouges et jaunes, de la craie verte ou chloritée, du grès et du sable blanc tertiaire supérieur et des argiles alluviales. Parmi les fossiles crayeux, il est intéressant de voir figurer un Solen et des Cythérées, comme l'avait aussi annoncé notre confrère, feu M. Lill de Lilienbach. (Arch. f. Min. vol. V, cah. 2, p. 402).

Le Journal russe des mines (Gornoi Journal) est parvenu à M. Teploff jusqu'au cahier d'août de l'an passé. Il renferme sur la Russie les mémoires géologiques originaux suivans :

On y trouve d'abord un Mémoire sur les mines de la Polo gne, par un officier des mines (Gorn. Journ., 1831, vol. I, p. 23, et vol. 2, p. 122 et 433); et des Observations sur le Delta de la Newa, et sur son chenal. (Gornoï Journ., 1832, no 1, P, 1).

Les dépôts crayeux du S.-E. de la Russie nous ont été bien décrits dans deux mémoires, savoir, dans les Recherches géognostiques sur les bords du Volga, entre les villes de Samar et de Sviaijsk, par MM. Chirokihin et Gouriev (Gorn. Journ., 1831, no 7, p. 15), et dans l'aperçu de la Formation crétacée et des couches de grès vert du gouvernement de Simbirsk, sur le Volga, par M. Jasikow. Ce dernier y cite les fossiles suivans: Baculites vertebralis, Belemnites Scaniæ, mucronatus et semi-canaliculatus Bl., Lenticulites Comptoni Nils., Nodosaria sulcata Nils., Frondicularia complanata Defr., Dentalium, Patella, Terebratuta carnea Sow., intermedia Sow., octoplicata Sow., pectita Sow., Defrancii, Br., aspera Defr., Crania, Ostrea vesicularis Lam., et curvirostris

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