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deux cent quarante membres; leur nombre a été encore plus grand en 1832.

Comme en Allemagne, tout savant qui est membre d'une Société scientifique, ou qui a écrit sur une science quelconque, peut être membre de l'Association; on reçoit aussi des personnes présentées par des membres. Chacun paie une livre sterling par an, ou cinq livres une fois pour tout. Les officiers de la Société sont élus un an d'avance. Outre l'assemblée générale, la Société se divise en sections ou sous-comités des sciences mathématiques et physiques, de chimie, de minéralogie, de géographie et de géologie, de zoologie et de botanique, et des arts mécaniques.

Une heureuse innovation sur la Société allemande, est l'adoption des comités locaux que la Société helvétique possède aussi. Ces comités, répartis dans divers centres d'instruction en Angleterre et dans ses possessions d'outre-mer, entretiendront l'émulation et donneront plus de vie à l'Association, que si elle se bornait à une réunion annuelle.

Ensuite, les sections ont proposé certaines questions scientifiques dont la solution leur paraît désirable, ou ont chargé certai nes personnes de leur exposer l'état de la science dont elles s'occupent spécialement. (Voy. Bulletin, vol. II, page 371.)

A York la Société a été présidée par le vicomte Milton, et l'an passé, à Oxford, par M. Buckland.

La section de géologie a eu en 1832 pour président M. Murchison, et pour secrétaire M. J. Taylor; lasection d'histoire naturelle, pour président M. P. Duncan, et pour secrétaire M. le professeur Henslow; la section de chimie, pour président M. J. Dalton, et pour secrétaire M. Johnston; enfin la section de physique, pour président M. le docteur D. Gilbert, et pour secrétaire le révérend M. Coddington.

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On a élu à Oxford, M. Sedgwick, président pour 1833; le doc-. teur Dalton et le professeur Airy vice-présidens; M. VernonHarcourt secrétaire, et M. J. Phillips vice-secrétaire. La Société se réunira, en 1833, à Cambridge.

La Société d'Oxford a tenu, au théâtre de cette ville, plusieurs séances générales fort brillantes, vu l'affluence des assistans; on y a prononcé des discours de circonstance.

Enfin les botanistes ont fait avec des dames une grande promenade, tandis que cent cinquante géologues à cheval et autant à pied ont suivi, pendant six heures, une leçon péripatéticienne, donnée par M. Buckland.

En présence de toute l'assemblée, M. Murchison a remis à

M. Williams Smith la médaille d'or que lui avait décernée la So-, ciété géologique de Londres.

Au premier rang des travaux de la Société d'Oxford, sont des résumés fort intéressans de l'état actuel de certaines sciences : ils serviront à la Société de point de départ. Ainsi M. Forbes a présenté un rapport sur l'état actuel des connaissances météorologiques, M. Cumming a parlé sur l'électricité en rapport avec la chaleur, M. Willis sur la théorie des sons, M. le docteur Ritchie sur l'électricité magnétique, M. le docteur Turner sur la chimie, M. D. Brewster sur les progrès de l'optique, M. Johnston sur les progrès de la chimie, surtout à l'étranger; M. Powell sur les phénomènes connus du rayonnement de la chaleur, M. W. Conybeare sur les progrès récens de la géologie, en particulier sur la théorie des soulèvemens de M. de Beaumont, et M. Whewell sur l'état actuel de la minéralogie.

Parmi les autres Mémoires on remarque un Essai sur l'application des recherches philosophiques à l'histoire physique de l'homme, par M. le docteur Prichard; le récit des curieux effets d'un coup de foudre sur un vaisseau garni d'une pointe de fer, par M. Scoresby, et une Description du Megatherium, par M. Buckland.

La Société philosophique de Chelmsford, fondée le 7 octobre 1828, a publié son premier rapport, rédigé par M. Neale, secré taire et professeur de géologie de cette association.

La Société géologique du Cornouailles vient de publier le quatrième volume de ses Mémoires, et la Société littéraire et philosophique de Manchester, le cinquième volume de la deuxième. série de ses Mémoires.

La Société royale de géographie de Londres a imprimé un premier numéro de ses Transactions, en a un second sous presse, et fait paraître, depuis 1830, un journal (Journal of the royal geographical Society, in-8°).

Parmi les Instituts philosophiques et littéraires d'Angleterre, celui de Cantorbury, ainsi que son Musée, paraissent s'être améliorés. On parle aussi avec éloges d'un Musée d'histoire naturelle, formé à Birmingham par M. Weaver, ainsi que de la collection publique de la Société d'histoire naturelle de Manchester ; association commencée il y a cinq à six ans.

Le Bureau topographique de l'Angleterre, appelé Board of Ordnance, a chargé M. de La Bèche de colorier géologiquement les cartes levées du Devonshire et de certaines parties du Cornouailles, du Somersetshire et du Dorsetshire. Cette innovation

est de bon augure, et présage d'autres relevés géologiques. On a donc senti que l'aide d'un géologue n'était pas si inutile qu'on l'avait pensé sous l'administration du duc de Wellington, lors qu'on renvoya M. Macculloch.

Le Club des naturalistes de Berwick, en Écosse (Berwick náturalists Club), fondé en septembre 1831, a célébré en septembre dernier son premier anniversaire à Coldstream. M. G. Johnston y a résumé les observations faites par la Société pendant l'année écoulée.

La Société d'histoire naturelle de Belfast, en Irlande, a inauguré, le 27 oct. 1831, son nouveau Musée, construction faite exprès.

Quant aux nouvelles publications périodiques, on a commencé l'an passé, à Dublin, en Irlande, un journal trimestriel médicochimique (Journal of medical and chemical science), qui renferme des articles géologiques, et est rédigé par M. J. Kane.

Le Journal des sciences de M. Brewster ne pouvant soutenir la concurrence du Journal philosophique de M. Jameson, s'est réuni, depuis le mois de juillet 1832, aux Annales de philosophie de MM. Phillips et Richard Taylor, sous le titre de London and Edinburgh philosophical Magazine, and Journal of science. Le Journal mensuel en a augmenté de volume.

Depuis cette année, il se publie à Londres un Journal mensuel zoologique (Zoological Magazine, in-8°, chez Whitakker)... On peut encore citer une nouvelle série du Cambrian quarterly Magazine, et la cinquième année d'une espèce de récapitulation des progrès des sciences et des arts, sous le titre d'Arcana of sciences and arts, ou Registre annuel des inventions utiles et des découvertes, abrégé des travaux des Sociétés savantes et des journaux scientifiques anglais et étrangers. (In-8°, Londres.)

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En Belgique j'ai à mentionner le Bulletin de l'Académie et les Annales du Musée des sciences et des lettres de Bruxelles; publications commencées en 1832. La dernière contient un Aperçu des leçons élémentaires de géologie et de minéralogie données au Muséum, par M. Kickx fils. On va reprendre la publication du Messager des sciences et arts de Gand, qui avait cessé de paraître depuis la mort de l'éditeur.

La Société des sciences de Harlem, en Hollande, a mis au concours la question de la formation des Dunes, et de l'augmentation de la chaleur de la terre, à mesure qu'on s'enfonce.

En France un seul journal scientifique a commencé en 1832,

ce sont les Annales des sciences et de l'industrie du Midi de la France, publiées chaque mois à Marseille. La Société philomatique a repris ses Bulletins, et une petite Société géologique a été établie à Metz, par les soins de notre confrère M. Simon.

M. Boubée continue ses voyages et fait chaque année aux bains des Pyrénées deux cours de géologie pour les gens du monde; il a acheté l'an passé une belle maison à Bertrand de Comminges, à huit lieues de Bagnères de Bigorre, propriété qu'il destine à de venir un musée pyrénéen des trois règues de la nature.

Du reste, les journaux périodiques scientifiques semblent avoir eu, en général, beaucoup de peine à se soutenir ces dernières années; le Bulietin universel a cessé, au grand regret des étrangers, et ne pourra guère être repris que sous une autre forme. La capitale devait à M. de Ferrussac de voir réunis pour la première fois presque tous les journaux scientifiques périodiques, et tous les Mémoires des Sociétés savantes du monde entier. Où trouver maintenant à Paris ces sept cents publications dont tout au plus les deux cinquièmes vont s'enfouir dans les bibliothèques publiques et particulières de Paris, de manière à n'être consultées isolément, en temps opportun, que par un très petit nombre de persounes.

Maintenant la science et les découvertes utiles se trouvent sur/tout dans les publications périodiques; on ne se donne pas le temps de faire des ouvrages, dans la crainte d'être devancé, tant est grand le nombre des observateurs. Ainsi une bibliothèque de journaux est devenue aussi nécessaire au savant, qu'une collection de gazettes pour l'historien ou l'homme du monde. Chaque bibliothèque devrait donc avoir un cabinet particulier pour les journaux, comme cela se pratique déjà dans plusieurs villes étrangères. Quand on réfléchit à la modique somme qu'exigerait l'achat de 600 à 700 recueils pareils (8 à 10,000 f.), l'on est étonné que Paris soit encore privé d'un pareil moyen d'instruction, que les amis des sciences ou le Gouvernement pourraient si aisément lui donner. Espérons que, pour l'honneur de la France et des personnes à la tête de l'instruction publique, ce qu'on se plaît à appeler la capitale du monde savant ne restera pas en arrière de villes beaucoup plus petites qui, grâces à un esprit d'association bien entendu, offrent de grandes collections de journaux scientifiques.

En Suisse la presse n'a été que peu occupée d'objets de sciences; cependant la Société helvétique a fait paraître un second volume de ses Mémoires, et elle a tenu à Genève sa dix-septième assemblée générale.

La Société de physique et d'histoire naturelle de Genève a publié le tome V de ses Mémoires.

La ville de Neuchatel, pays scientifiquement peu éclairé, a fondé une nouvelle chaire d'histoire naturelle, à laquelle elle a appelé notre collègue, l'habile ichtyologue M. Agassiz; nous allons donc connaître bientôt les richesses fossiles de ce canton.

La Société de la Minerve de Padoue, en Italie, a entrepris depuis 1832 la publication des Annales des sciences naturelles du royaume Lombardo-Vénitien, in-4°, commencées en 1831, à Vicence, par M. Fusnieri; elles contiennent plusieurs Mémoires de M. Pasini.

L'Académie de Turin a publié le tome XXXV de ses Mé

moires.

La Société Gioénienne d'histoire naturelle de Catane imprime le tome VI de ses Mémoires.

Le roi de Naples a fait commencer depuis cette année, à ses frais, une publication statistique intitulée Annales civiles du royaume des Deux-Siciles (Annali civili del regno delle Due Sicilie).

En Autriche les Sociétés du Johanneum de Gratz et du Ferdinandeum d'Inspruck ont fait paraître chacune un nouveau volume de leurs Mémoires, tandis que la Société du Musée de Prague a été obligée d'interrompre son journal mensuel (Monatschrift). Comme je l'ai déjà dit, les États de l'Autriche inférieure ont nommé une commission pour faire publier des Mémoires sur la statistique et l'histoire naturelle de l'Autriche. Le troisième volume de cet ouvrage, intitulé Beitrage zur Landeskunde OEsterreichs, in-8°, est sous pre-se.

Dans la Prusse et l'Allemagne les publications périodiques ont continué; l'Académie de Berlin, la Société des Curieux de la nature et la Société des sciences naturelles de Marbourg ont fait paraître chacune un volume de leurs Mémoires.

L'Académie de Berlin a pris le sage parti de faire ses publications de manière qu'on puisse acheter chaque mémoire séparément; ainsi les travaux de M. de Buch sont devenus le domaine du public, au lieu de rester celui d'un très petit nombre de privilégiés.

Une Société de géographie s'est formée à Berlin. M. Keferstein a fait paraître un nouveau volume de son Teuschland.

La Société Physiographique de Christiania, en Norwége, a publié en août 1832, le premier cahier du tome premier d'une se

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