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dité ignée, elle a dû avoir une plus grande surface; donc elle a dû tourner plus vite sur son axe, et éprouver une plus grande pression atmosphérique.

Enfin, les phénomènes des variations quotidiennes dans l'aiguille aimantée lui paraîtraient liés aux effets que l'attraction solaire produit sur le globe terrestre; ce serait un phénomène analogue aux marées. (Jahrb. f. Min. 1832, cah. 1.)

MM. Hansteen et Adolphe Ermann ont publié chacun un mémoire sur les phénomènes du magnétisme terrestre. Comine M. Duperrey, M. Hansteen a tracé les lignes d'égale intensité magnétique, telles qu'elles résultaient des observations faites dans l'Asie septentrionale (Tidskrift for naturvidenskab. N.Ś. no 1, p. 1), et M. Ermann a réuni à une brochure son rapport à l'académie des sciences de Berlin, sur la suite de ses observations magnétiques dans l'Asie russe, et à travers le grand Océan et l'Océan atlantique. (Bericht, etc. In-8°. 1832.) M. Fox croit avoir quelques faits contraires, selon lui, à l'hypothèse ignée. Les roches chauffées ont dû éprouver une expansion, et par le refroidissement elles ont dû se contracter; ainsi donc ayant occupé plus de place qu'actuellement, comment les masses ignées ont-elles pu s'intercaler dans leur position? Il rappelle aussi qu'il y a des filons plus larges dans le bas que dans le haut. (London and Edinburgh philos. Magazine, 3 série. Nov. 1832.)

M. Zippe s'est occupé d'un sujet fort curieux, savoir, sur les pseudomorphoses observés dans divers filons de Bohème, M. Haidinger a déjà donné un mémoire sur cette formation parasite d'espèces minérales, où cette disparition de certains cristaux pour être remplacés plus tard par d'autres minéraux qui, au lieu d'offrir leurs formes ordinaires, prennent alors quelquefois celles des substances qu'ils remplacent (voy. Trans. of the roy. soc. of Edinburgh, 1827). C'est un sujet digne de toute l'attention d'un chimiste exercé, car il offre des problèmes qui, en apparence, paraissent quelquefois insolubles, d'après nos connaissances chimiques actuelles.

M. Zippe a observé à Przibram du plomb carbonaté provenant évidemment de la galène décomposée; ce qui est extraordinaire, c'est qu'on n'y trouve pas de plomb sulfaté. La galène y a l'air quelquefois d'avoir coulé ou éprouvé une grande chaleur. Il est encore plus singulier que divers minéraux, tels que le fer sulfuré, le quarz, le fer hydraté, soient venus prendre la place de cristaux de baryte sulfatée, minéral non

soluble. Il signale aussi des druses de galène sur des cristaux de pyrite.

Les filons de fer oxidé rouge de Giftberg, près de Horowitz, offrent des druses de baryte avec des impressions de cristaux de spath magnésien. Dans les filons du gneiss d'Altwossiz et de Ratieboriz la galène se change aussi en carbonate et phosphate. Dans ceux de Mies on observe des cristaux de plomb carbonaté ayant la forme hexaèdre de la galène, du quarz sous celle du spath calcaire, et sous celle d'un minéral probablement jusqu'ici inconnu.

Dans les filons de Joachimsthal il y a des pseudomorphoses drusiques, ayant différentes formes du spath calcaire, des pyrites ayant celle de l'argent antimonié sulfuré, et des pyrites sous celle de l'argent sulfuré. De plus, on y connaît comme des produits secondaires, le Johannit, l'urane oxidé carbonaté, la pharmacolithe et le cobalt arséniaté pulvérulent.

Les filons de l'amas d'étain de Schlacenwald offrent des cristaux de baryte ayant la forine du wolfram; il y a aussi de la stéatite et de la lithomarge provenant de la décomposition. Le karpholite y passe à la stéatite. Enfin, M. Zippe y a découvert une pseudomorphose remplie de chaux phosphatée et d'une forme telle qu'un minéral jusqu'ici inconnu, et du système hémiprismatique, a dù primitivement composer ce cristal. Des pseudomorphoses de chaux phosphatée avaient-elles déjà été trouvées? (Verhandl. der Gesell. des vaterland. Museum in Bohmen. 1832. )

Sur la liaison des filons métallifères et des roches non stratifiées, j'ai à signaler deux mémoires, l'un de M. Necker, et l'autre de M. A. F. Maier, intitulé: Recherches géologiques pour la détermination de l'âge des filons, et la formation · des filons d'argent et de cobalt de Joachimsthal dans l'Erzgebirge. (In-8° avec une carte. Prague, 1830.)

Les filons de Joachimsthal traversent le micaschiste, et offrent beaucoup de matières argileuses produites par des glissemens et des frottemens. Des filons de basalte et de porphyre s'associent au contact du granite et du micaschiste, aux fentes précédentes dont elles ont aussi la direction. Lorsqu'un filon porphyrique est traversé par un filon métallifère, la roche est altérée, siliceuse, et le filon est plus riche quand les minerais pénètrent dans des fentes du porphyre.Il en est de même à l'entrecroisement du basalte et d'un filon métallifère. Ailleurs on trouve le contraire, c'est-à-dire que le basalte traverse les

filons métallifères; ce qui prouve que ces deux sortes de fentes ont été remplies presqu'à la même époque.

D'une autre part le basalte recouvre le grès vert et les lignites tertiaires de Bohême ; donc la formation de ces filons métallifères tombe dans la période tertiaire.

Le porphyre de Johann-Georgenstadt est tout-à-fait semblable à celui de Toeplitz, et est intimement lié au granite d'Alterwald et de Zinnwald; mais à Toplitz le porphyre a altéré la craie coquillière; donc ce sont des dépôts très récens.

On comprend que l'auteur est porté à placer le remplissage des filons métallifères par sublimation dans des époques beaucoup plus modernes qu'on ne le pensait, et qu'il les lie à l'apparition des porphyres et des basaltes.

Cette théorie n'est pas celle de M. Keferstein, qui préfère recourir au jeu des états électriques, opposés des masses terrestres. (Teuschland, vol. VII, cah. 2; Gaz. geol., p. 125.)

M. Necker a tâché de soumettre à des lois géologiques générales la position relative des dépôts métallifères, par rapport aux formations de la croûte terrestre. Il montre, par des exemples nombreux, que les filons métallifères sont toujours accompagnés de roches non stratifiées, et que certains dépôts aurifères sont disséminés dans les masses même non stratifiées, comme dans le granite, dans le bassin de l'Orinoco, dans les porphyres au Mexique, en Hongrie et Transylvanic, dans les serpentines', et les diorites dans l'Oural.

Il considère ensuite le cas où il n'y a pas de roches visibles non stratifiées dans un district de filous, et il tâche de prouver qu'alors les dépôts non stratifiés s'étendent sous ce genre de contrées, ou sont très près de là. Il cite à l'appui le granite placé sous les montagnes de Valorsine, et les dépôts métalliferes de l'Écosse méridionale, de la Bretagne, de l'ile d'Elbe, du Mont-Rose, des Vosges, etc.

Puis il répond à la question s'il existe vraiment des filons métallifères sans aucun rapport avec des roches non stratifiées. Dans cette classe il place les mines de la Belgique, celles d'Idria, les mines de plomb de la vallée de la Mur, de Pezay, et du calcaire du S.-O. de l'Angleterre.

Enfin il pense que les minerais sont plus abondans dans le granite, les siénites, certains porphyres, les roches amygdalaires et les trapps, que dans les porphyres récens, les dolérites et les roches volcaniques. ( Proceed. 1831-1832, p. 393.)

Si les dépôts métallifères sont liés aux éruptions de diverses

roches ignées, est-ce que tous les métaux indifféremment ont été des accessoires de chaque grand soulèvement volcanique, ou certains métaux ne semblent-ils pas plutôt en rapport avec l'apparition de certaines roches?

La dernière supposition me paraît la plus probable. En effet, on trouve les minerais de cuivre surtout près des diorites ou dans les pays à éruptions de serpentines, comme dans le Cornouailles, le Bannat, l'Oural et le nord de l'Amérique. D'un autre côté, l'or et le tellure paraissent être un appendice des porphyres amphiboliques, appelés pour cela porphyres métallifères, roches d'un âge postérieur à la craie comme en Hongrie et en Transylvanie.

Un autre dépôt aurifère est-il lié à la formation des pro. togynes et des roches serpentineuses, comme dans les Alpes et l'Oural ?

L'argent est surtout l'apanage des terrains traversés par des porphyres quarzifères ou du granite, comme dans l'Erzgebirge. Le mercure accompagne aussi les porphyres quarzifères.

La galène et le zinc paraissent liés aux éruptions trappéennes et pyroxéniques, comme en Angleterre et dans les Alpes orientales. Le fer oxidulé est un dépôt concomitant de certaines roches très amphiboliques, le fer oxidé de certains dépôts trappéens, tandis que le fer oligiste est un grand accident des terrains talqueux, comme au Brésil. Sur la distribution des minerais de manganèse, d'antimoine et de bismuth, on pourrait aussi faire des observations semblables.

La théorie de la sublimation des minerais en filons et en réseaux est-elle définitivement établie ? je ne le crois pas; car si elle présente des probabilités, il lui manque beaucoup de preuves que la marche du connu à l'inconnu devrait lui fournir, si elle était le scul véritable mode dont se soit servie la

nature.

En effet, les volcans actuels n'exhalent que deux métaux, du fer et un peu de cuivre. Il est vrai que la presque totalité des autres se rencontrent en très petits filons, ou même disséminés dans des roches ignées; mais cela prouve-t-il incontestablement que les métaux sont des sublimations?

On se retranche, il est vrai, toujours derrière l'idée que les métaux ont été déposés sous une pression considérable; mais une très grande masse se trouve dans les alluvions, tandis qu'il n'y a que des parties ferrugineuses disséminées dans les dépôts de transport des époques tertiaires et secondaires. Cette absence

dés métáur, autres que le fer et le manganèse, dans les grès antérieurs au sol alluvial, n'indiquerait-elle pas déjà la formation récente des métaux, si d'autres rapports de gisement në venaient à rajeunir tous les jours beaucoup de dépôts métallifères ?

La chimie est-elle arrivée à son apogée, ou ne l'est-elle pas? les métaux sont-ils vraiment des corps simples, ou doit-on croire, avec certains physiciens, qu'un jour on les décomposera en un très petit nombre de gaz combinés ensemble dans des proportions différentes sous des jeux d'affinités déterminés par la présence de certaines substances, et par une distribution particulière des fluides électriques dans ces corps ou molé. cules?

S'il était permis un instant de s'aventurer dans cette dernière voie, alors il semblerait bien plus naturel de faire arriver de l'intérieur du globe, les gaz en question dans les proportions convenables à la température et à l'état électrique nécessaire, et de produire ainsi les métaux que de les faire monter par une simple sublimation. Toutefois ce dernier mode d'action aurait pu aussi avoir été en jeu conjointement avec l'autre, ou être seulement résulté de la haute température, qui, certains instans, ou dans certains lieux, aurait détruit les minerais pour les déposer ailleurs. D'une autre part, le premier mode expliquerait même mieux que la sublimation simple le gisement si varié des minerais; le métal s'y serait formé plus lentement; plus déliés, ces gaz simples auraient pu pénétrer plus facilement les roches dans toute espèce de direction. Mais j'abandonne mes rêveries pour passer à un autre sujet.

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La théorie de la dolomisation continue à trouver des défenseurs et des adversaires. Parmi ces derniers cependant, la plus grande partie paraît reconnaître des altérations magnésiennes ou talqueuses au contact des roches calcaires avec certaines masses ignées; mais on ne veut pas accorder au phénomène l'intensité que lui suppose M. de Buch, et surtout la conversion de montagnes entières de carbonate de chaux en carbonate de chaux et de magnésie.

M. Zeuschner ayant visité le Tyrol, combat M. de Beau. mont pour sa note défensive de la théorie de M. de Buch. Supposant même que le carbonate de magnésie puisse se sublimer, cela n'aurait lieu que dans une température élevée, sous laquelle l'acide carbonique du calcaire s'échapperait.

D'une autre part, M. Pentland ne voit dans les roches cal

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