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quelquefois des dentelles et toutes fortes des pominades à Madame Dorimene. Je viens de l'avertir que j'aurai tantôt un bon hazard: nais elle n'eft point en argent, et elle m'a dit que vous pourriez vous en accommoder. La Baronne. Qu'est-ce que c'eft?

Me. J. Une garniture de quinze cent livres, que veut revendre une Procureufe: elle ne l'a mife' que deux fois.

La B. Je ne ferois pas fàchée de voir cette cöeffure.

Me. J. Je vous l'apporterai dès que je l'aurai, Madame, je vous en ferai avoir bon marché.

Lifette. Vous n'y perdreż pas, Madame eft généreuse.

Me. J. Ce n'eft pas l'intérêt qui me gouverne; et j'ai Dieu merci d'autres talens que de revendre à la toilette.

La B. Pen fuis perfuadée.

Lif. Vous en avez bien la mine.

Me. J. Hé vraiment fi je n'avois pas d'autre reffource, comment pourrois-je élever mes enfans auffi honnêtement que je fais? J'ai mon mari à la verité: mais il ne fert qu'à groffir ma famille, fans n'aider à l'entretenir.

traire.

Lif. Il y a bien des maris qui font tout le con

La B. Не que faites-vous donc, Madame Jacob, pour fournir ainfi toute seule aux dépenfes de votre famille?

Me. J. Je fais des mariages, ma bonne Dame. Il eft vrai que ce font des mariages légitimes; ils ne produisent pas tant que les autres: mais voyez- vous, je ne veux rien avoir à me reprocher.

Lif C'eft fort bien fait,

Me. J.

Me. J. Si Madame étoit dans le goût de fe marier, j'ai en main le plus excellent fujet.

La B. Pour moi, Madame Jacob?

Me. J. C'est un Gentilhomme Limoufin; la bonne pâte de mari! Il fe laillera mener par une senime, comme un Parifien.

Lif Voilà encore un bon hazard, Madame.

La B. Je nè me fens point en difpofition d'en profiter: je ne veux pas fi-tôt me marier; je ne fuis point encore dégoutée du monde.

Lif. Oh bien, je le fuis moi, Madame Jacob; mettez-moi fur vos tablettes.

Me. J. J'ai votre affaire; c'est un gros Commis qui a déja quelque bien, mais peu de protection; il cherche une jolie femme pour s'en fairė.

Lif. Le bon parti! voilà mon fait.

La B.

Vous devez être riche, Madame Jacob.

Me. J. Hélas, je devrois faire dans Paris une autre figure; je devrois rouler carolfe, ina chere Dame, ayant un frere comme j'en ai un dans les affaires.

La B. Vous avez un frere dans les affaires ?

Me. J. Et dans les grandes affaires encore. Je fuis foeur de Monfieur Turcaret: puifqu'il faut vous le dire: n'eft pas que vous n'en ayez oui parler.

La B. (d'un air étonné.) Vous êtes foeur de Monfieur Turcaret!

Me, J. Oui, Madame, je fuis fa foeur de pere et de mere même.

Lif (d'un air étonné.) Monfieur Turcaret eft votre frere, Madame Jacob!

Me. J. Oui, mon frere, Mademoiselle, mon propre frere, et je n'en fuis pas plus grande Daine pour sela. Je vous vois toutes deux bien étonnées: c'est

fans

fans doute à cause qu'il me laiffe prendre toute la peine que je me donne.

Lif

Hé oui, c'eft ce qui fait le fujet de notre étonné nent.

Me. J. Il fait bien pis, le dénaturé qu'il est, il m'a defendu l'entrée de fa maison, et il n'a pas le coeur d'employer non époux.

La B. Cela crie vengeance.

Lif Ah, le mauvais frere!

Me. J.

Auffi mauvais frere que mauvais mari: n'a-t-il pas chaffe la femme de chés lui?

La B. Quoi? Monfieur Turcaret n'est pas veuf ? Me. J. Bon; il y a dix ans qu'il eft féparé de fa femme, à qui il fait tenir une penfion à Valogne, afin de l'empêcher de venir à Paris.

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Li Par ma foi, Madame, voilà un méchant homme.

Me, J. Oh, le Ciel le punira tôt ou tard, cela ne lui peut manquer; et j'ai déjà oui dire dans une maifon qu'il y avoit du dérangement dans fes affaires.

La B. Du dérangement dans fes affaires?

Me. J. He le moyen qu'il n'y en ait pas! c'est un vieux fou qui a toujours aimé toutes les femmes hors la fienne; il jette tout par les fenètres dès qu'il eft amoureux; c'est un panier percé.

Lif. (bas) A qui le dit-elle? Qui le sçait mieux que nous?

Me. J. Je ne fçai à qui il est attaché préfentement; mais il a toujours quelque Demoifelle qui le plune, qui l'attrape; et il s'imaginé les attraper lui, parcequ'il leur promet de les époufer; n'eft-ce pas un grand fot? Qu'en dites-vous, Madame?

La B. (déconcertée) Oui, cela n'eft pas tout à fait...

Me. J.

Me. J. Oh que j'en fuis aife; il le mérite bien le malheureux; il le mérite bien. Si je connoillois la Maîtresse, j'irois lui conseiller de le piller, de le man ger, de le ronger, de l'abimer; n'en feriez-vous pas autant, Mademoiselle?

Lis. Je n'y manquerois pas, Madame Jacob.

Me. J. Je vous demande pardon de vous êtourdir ainfi de mes chagrins; mais quand il m'arrive d'y faire réflexion, je me fens fi pénétrée, que je ne puis me taire. Adieu, Madame; fi-tôt que j'aurai la gar niture, je ne manquerai pas de vous l'apporter.

La B. Cela ne preffe pas, Madame, cela ne presse pas.

XI.

Des touchés.

Philippe Tericault Destouches wurde im J. 1680 zu Tours geboren, und starb zu Paris 1754. Er that ansångs lich Kriegsdienste; hernach wurde er Gesandtschaftssekretår zu Paris. ́ Während seines Aufenthalts in der Schweiz schrieb er sein erstes Luftspiel, Le Curieux Impertinent, wos zu er den Stoff aus dem Don Quixote genommen hatte. Auch hielt er sich sieben Jahre lang in England auf, welches ihn zu der Nachahmung von Addison's Drummer, in seis nem Tambour Nocturne, und zu einem Auszuge aus Shaks speare's Tempest, veranlasste. Den lesten Theil seines Lebens brachte er auf einem Landgütë bei Melun zu, wo er den größern Theil seiner Lustspiele verfertigte. Diese sind, ausser den schon genannten: L'Ingrat, P Irrefolu, le Médilant, le Triple Mariage, l'Obstacle Imprevû, l'Envieux, le Philosophe Marié, les Philofophes Amoureux, le Glorieux, la Fauffe Agnès, ou, le Poete Campagnard, le Diffipateur, l'Ambitieux et l'Indifcrete, la

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Belle

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Belle Orgueilleufe, l'Amour Ufé, les Amours de Ra gonde, l'Homme Singulier, la Force du Naturel, le Jeune Homme à l'Epreuve, la Faufle Veuve, le Tréfor Caché; und aufferdem noch einige Divertissemens und eins zelne Scenen. Unter den Lustspieldichtern seiner Nation ber hauptet Destouches einen sehr ausgezeichneten Rang. Auss ser einem nicht gewöhnlichen Neichthum an Erfindung, bes faß er die Kunst der feinern Charakterzeichnung in vorzüglis chem Grade, einen nicht üppigen, aber treffenden und ans genehmen Witz, Achtung für Wohlstand und Sittlichkeit, vermied alles unnatürliche der Zusammenseßung, und wusste feinem Dialog und seinem Versbaue Leichtigkeit, Anmuth und Wohlklang zu ertheilen. Dem gewöhnlichen Urtheile nach verstand er sich weniger auf das eigentlich Komische, als auf die Behandlung ernster Scenen. Allein, wie Less sing in Rücksicht auf ihn sehr wahr bemerkt *), es beruht sehr viel auf dem Tone, in welchem sich ein Dichter anküns digt, oder in welchem er seine besten Werke verfertigt. Man nimmt stillschweigend an, als ob er eine Verbindung dadurch eingehe, sich von diesem Tone niemals zu entfernen; und wenn er es thut, dünkt màn sich berechtigt, darüber zu stußen. Man sucht den Verfasser in dem Verfasser, und glaubt etwas schlechters zu finden, so bald man nicht das Nämliche findet. Destouches hatte in seinem Verheirathes ten Philosophen, in seinem Ruhmredigen, in seinem Verz schwender, Muster eines feinern, höhern Komischen gegeben, als man vom Moliere, selbst in seinen ernsthaftesten Stücken, gewohnt war. Sogleich machten die Kunstrichter, die so gern Klassificiren, dieses zu seiner eigenthümlichen Sphäre. Was bet dem Poeten vielleicht nichts als zufällige Wahl war, erklärten sie für vorzüglichen Hang und Fähigkeit; was er einmal, zweimat, nicht gewollt hatte, schien er ihnen nicht zu können. Und als er es nunmehr wollte; was sieht Kunstrichtern ähnlicher, als daß sle

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*Hamb. Dramaturgie, St. X.

ihm

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