Œuvres complètes de Voltaire: Contes. Poésies mêlées

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Hachette, 1859
 

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Seite 603 - C'est le requiem ordinaire. Vous en tâterez quelque jour; Et lorsqu'aux ténéljreux rivages Vous irez trouver vos ouvrages, Vous ferez rire à votre tour. Quand sur la scene de ce monde Chaque homme a joué son rôlet , En partant il est à la ronde Reconduit à coups de sifflet. Dans leur dernière maladie J'ai vu des gens de tous états, Vieux évêques, vieux magistrats, Vieux courtisans à l'agonie : Vainement en cérémonie Avec sa clochette arrivait L'attirail de la sacristie; Le curé vainement...
Seite 153 - Si vous voulez que j'aime encore, Rendez-moi l'âge des amours : Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s'il se peut, l'aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'amour tient son empire, Le temps, qui me prend par la main, M'avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins quelque avantage. Qui n'a pas l'esprit de son âge, De son âge a tout le malheur.
Seite 171 - Tout annonce d'un Dieu l'éternelle existence; On ne peut le comprendre, on ne peut l'ignorer. La voix de l'univers annonce sa puissance, Et la voix de nos cœurs dit qu'il faut l'adorer.
Seite 212 - Et se jouer dans ton taudis. Non, madame, tous ces tapis Qu'a tissus la Savonnerie, Ceux que les Persans ont ourdis, Et toute votre orfèvrerie, Et ces plats si chers que Germain A gravés de sa main divine, Et ces cabinets où Martin A surpassé l'art de la Chine ; Vos vases japonais et blancs, Toutes ces fragiles merveilles ; Ces deux lustres de diamants Qui pendent à vos deux oreilles ; Ces riches carcans, ces colliers, Et cette pompe enchanteresse, Ne valent pas un des baisers Que tu donnais...
Seite 415 - A réuni l'un et l'autre hémisphère. Voyez-vous pas ces agiles vaisseaux Qui, du Texel, de Londres, de Bordeaux, S'en vont chercher, par un heureux échange, De nouveaux biens, nés aux sources du Gange, Tandis qu'au loin, vainqueurs des musulmans, Nos vins de France enivrent les sultans?
Seite 270 - Saint-Lambert, ce n'est que pour toi Que ces belles fleurs sont écloses; C'est ta main qui cueille les roses. Et les épines sont pour moi.
Seite 233 - Comètes que l'on craint à l'égal du tonnerre, Cessez d'épouvanter les peuples de la terre : Dans une ellipse immense achevez votre cours ; Remontez, descendez près de l'astre des jours ; Lancez vos feux, volez, et, revenant sans cesse, Des mondes épuisés ranimez la vieillesse.
Seite 425 - Vite achetez un emploi de Caton , Allez juger: êtes-vous riche? — Non, Je n'ai plus rien, c'en est fait. — Vil atome! Quoi! point d'argent, et de l'ambition! Pauvre impudent ! apprends qu'en ce royaume Tous les honneurs sont fondés sur le bien. L'antiquité tenait pour axiome Que rien n'est rien, que de rien ne vient rien '. Du genre humain connais quelle est la trempe; Avec de l'or je te fais président, Fermier du roi, conseiller, intendant: Tu n'as point d'aile, et tu veux voler!
Seite 278 - J'ai vu cette déesse altière, Avec égalité répandant tous les biens, Descendre de Morat en habit de guerrière, Les mains teintes du sang des fiers Autrichiens Et de Charles le Téméraire. Devant...
Seite 233 - Dieu parle, et le chaos se dissipe à sa voix : Vers un centre commun tout gravite à la fois. Ce ressort si puissant, l'âme de la nature, Etait enseveli dans une nuit obscure : Le compas de Newton, mesurant l'univers, Lève enfin ce grand voile, et les cieux sont ouverts.

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