Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

marque les rapports moraux et fait sentir les con

trastes:

Pendant que l'innocence dort, le crime veille; tandis que l'innocence dort en paix, le crime ne dort que dans le tour

ment.

Quand, lorsque.

523. Quand, lorsque, s'emploient souvent l'un pour l'autre ; c'est une faute: on met quand pour signifier dans le temps que, en supposant que, dans quelque temps:

Qu'on est malheureux quand on est au-dessus du reste des hommes !

Quand le malheur ne serait bon
Qu'à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause

Qu'on le dit bon à quelque chose.-LA FONTAINE. On met lorsque pour signifier dans les occasions où, pour peu que, au moment où:

Lorsqu'on est assez heureux pour entrevoir une lueur de vérité, la droiture du cœur doit suppléer à ce qui manque à l'évidence de la lumière.

Quoique, quoi que.

524. Quoique, comme conjonction, s'écrit en un seul mot. Il répond au quamvis des Latins.

Quoique vous disiez la vérité, on ne vous croira pas. Quoi que, en deux mots, signifie quelque chose que. C'est le quidquid des Latins.

Quoi que vous fassiez, vous ne réussirez pas.

Mais.

525. NOTE. "The conjunction MAIS, but, yet, however, is derived from the Latin magis, more." MANUEL ÉTYMOLOGIQUE.-In the familiar style of speaking it is still used with the meaning of the Latin word, as will be seen in the following observation taken from the dictionary of the French Academy:

"Mais est quelquefois adverbe, dans le langage familier; et alors il se joint toujours au verbe pouvoir par une négation ou par une interrogation: Je n'en puis mais, Ce n'est pas ma faute, je n'en suis pas la cause. Si le fils a fait une faute, le père n'en peut mais. En puis-je mais de vos sottises? Si cela est arrivé en puis-je mais?"

Dictée et analyse.

Le flambeau de la critique ne doit pas brûler, mais éclairer. --Le peuple se figure une félicité imaginaire dans les situations élevées où il ne peut atteindre, et il croit (car tel est l'homme) que tout ce qu'il ne peut avoir, c'est cela même qui est le bonheur qu'il cherche.-La mémoire de Henri IV sera toujours chère aux Français, parce qu'il mettait sa gloire et son bonheur à rendre le peuple heureux.-Quel progrès ne fait-on pas dans l'étude, quand on soutient de longues veilles par la santé et par la constance, quand, outre ses propres lumières, on a le conseil et la communication des grands hommes, et quand on joint à l'assiduité du travail la facilité du génie !— Dieu existe, car ce qui pense en moi, je ne le dois point à moi-même.

Thème (258.).

He devotes himself to letters and sciences. If you have friends and are desirous' to keep them, prove to them your esteem. When do you go? I shall go tomorrow. You do nothing but talk. You must wait till they give you an answer. How unfortunate he is! How many misfortunes you have experienced! Suppose they were ill, what would become of them?? Provided they do what you tell them. Not that we are satisfied with their conduct. In case they do wrong, tell me of it; be not afraid. You said it, and yet you deny it. I will explain to you every difficulty that you may not be disheartened3 in your undertaking. Although she is younger than her sister, she has much more perseverance. How many persons die victims of their own follies! As for war (513.), I have always held it in abhorrence, and I will ever oppose it with my utmost power.

OBSERVATIONS SUR DIVERSES INTERJECTIONS.

526. Ah! Ha! Ho! Oh! Ô! Hé! Eh! (261.)

Ah! exprime la joie ou la douleur, et ha! la surprise: A¤! quel bonheur ! HA! c'est vous.

Ho! marque l'étonnement: Ho! que dites-vous? On s'en sert aussi pour appeler. Oh! s'emploie dans les autres exclamations: OH! quel bonheur ! Ô! est en général un signe d'appellation, d'invocation, et s'emploie avec les substantifs et les pronoms.

Hé! sert principalement à appeler, à avertir: HÉ! venez donc. HE! qu'allez-vous faire? Eh! exprime mieux la douleur, la plainte : EH! qui n'a pas pleuré quelque perte cruelle !

Dictée et analyse.

O humanité! penchant généreux et sublime, qui vous annoncez dans notre enfance, par les transports d'une tendresse naïve; dans la jeunesse, par la témérité d'une confiance aveugle; dans le cours de notre vie, par la facilité avec laquelle nous contractons de nouvelles liaisons! Ô cris de la nature, qui retentissez d'un bout de l'univers à l'autre ; qui nous remplissez de remords quands nous opprimons nos semblables, d'une volupté pure quand nous pouvons les soulager! ô amour! ô amitié! ô bienfaisance! sources intarissables de biens et de douceurs! Ah! les hommes ne sont malheureux que parce qu'ils refusent d'entendre votre voix.

ONOMATOPÉES ET MIMOLOGISMES.

527. On appelle onomatopée (ovoμa, onoma, nom, et moiéw, poiéó, je fais), la formation d'un mot dont le son est imitatif de la chose qu'il signifie. Les mots babiller, to prattle; bailler, to gape; barboter, to dabble; bombe; bouillir; brailler, to brawl; bredouiller, to gabble; briser, to break; brouhaha, uproar, hubbub; broîment, pounding, grinding; bruissement, rustling; cataracte; choc; chuchotter, to whisper; claque, slap; claquement, clapping; cliquetis, din, clang of arms; craquer; crier; croquer, to craunch; crouler, to fall or sink in; dégringoler, to tumble down stairs; écraser, to crush; fanfare, flourish of trumpets; fifre, fife; flanquer, to hit, to slap; flic flac, thwack thwack; fracasser, to shatter; frémir, to shudder; froisser, to bruise (by pressure), to rumple; frôler, to graze; galoper; gargariser, to gargle; glisser, to slide; glouglou, gurgling; gratter, to scratch; griffe, talons; grincement, grinding, gnashing; gronder, to scold; huer, to hoot; hisser, to hoist; hoquet, hiccup; lapper, to lap-up; moue, pouting; murmurer; pan, patapatapon, patatras, pouf, flap. slap, bang; puer, to stink; racler, to scrape; rataplan, rantanplan (imitation of drums); rauque, hoarse; rixe, scuffle; ronflement, snoring, roaring; roue, wheel; scier, to saw; souffler, to blow; strident, harsh, screaking; tact; tambour, drum; terreur; tinter, to toll (a bell); tonnerre, thunder; torrent; tracasser, to bother; trembler; trictrac, backgammon; trompette; trotter; vite, quick; zest! pshaw! zigzag, etc., sont formés par onomatopée.

Quelques grammairiens appellent mimologismes (pipéopai, miméomai, imiter, et λóyos, logos, discours) les imitations du langage de quelqu'un, enfin certains effets vocaux, tels que les cris indiqués à la page 379: Prenez une guitare.-Que veux-tu que j'en fasse ? j'en joue si mal.-Avec le dos de la main, from, from, from. BEAUMARCHAIS.-Le mâle de la caille fait ouan, ouan, ouan, ouan; la femelle a un petit son tremblant, cri, cri. BUFFON.-J'entendis crier "En joue! Feu!" et pan! le coup partit.

APPENDICE.

PRONONCIATION de l'L MOUILLÉE.—Page 12.

528. Il y a deux manières de prononcer l'l mouillée : l'une propre au discours soutenu, l'autre à la conversation. Le mouillé, dans le discours soutenu, consiste à faire entendre un i après l'l, indépendamment de celui qui existe réellement devant cette consonne, et sans lequel il ne peut y avoir de mouillé; ainsi, lisez billard, billet, babiller, piller, tilleul, etc., comme s'il y avait : biliard, biliet, babilier, pilier, tilieul. Dans la conversation, on supprime entièrement l'l, et on prononce bi-iard, bi-iet, babi-ier, etc.

Cette prononciation de l'l mouillée nous vient du gli des Italiens. Ainsi, par exemple, billet, billard, médaillon, médaille, tilleul, coquille, etc. sont dérivés de biglietto, bigliardo, medaglione, medaglia, tiglio, cochiglia. (Mme DUPUIS, Traité de prononciation.)

DE LA PROSODIE.-Page 15.

529. La prosodie est l'art de donner à chaque son ou syllabe le ton qui lui est propre. Elle peut se diviser en deux parties: 1o L'accent et la quantité; 2o La versification*.

De l'accent.

On entend par accent les différentes inflexions de voix et les diverses modulations dont on peut se servir

* L'élève pourra consulter le Traité de versification française dans le recueil intitulé MODÈLES DE POÉSIE FRANÇAISE (Whittaker et Cie, Londres).

pour prononcer comme il convient les mots d'une langue. Chaque province, chaque ville même, chaque nation, chaque peuple diffère d'un autre dans le langage, nonseulement parce qu'on se sert de mots différents, mais encore par la manière d'articuler et de prononcer les mots. Cette espèce de modulation dans le discours, particulière à chaque pays, est ce que l'abbé d'Olivet appelle accent national.

Pour bien parler une langue vivante, il faut avoir le même accent, la même inflexion de voix que les personnes de la capitale qui ont vécu dans le grand monde; ainsi, quand on dit que, pour bien parler français, il ne faut point avoir d'accent, on veut dire qu'il ne faut avoir ni l'accent italien, ni l'accent picard, ni un autre accent qui n'est pas l'accent national.-DUMARSAIS.

De la quantité.

La quantité exprime une émission de voix plus longue ou plus brève; elle marque le plus ou le moins de temps qui s'emploie à prononcer une syllabe:

Syllabe longue.
Barre, arrêt, rōse.

EXEMPLES.

Syllabe brève.
Bărque, berceau.

530. Règles de prosodie, données par l'abbé d'Olivet. 1° Toute syllabe dont la dernière voyelle est suivie d'une consonne finale, qui n'est ni s ni z, est brève: Săc, nectăr, sel, fil, pot, tuf.

2o Toute syllabe masculine, qu'elle soit brève ou non au singulier, est toujours longue au pluriel: Des sacs, des sēls, des pots.

3o Tout singulier masculin, dont la finale est la même au pluriel, est long: Le temps, le nēz.

[Il faut avouer que ces trois premières règles prouvent plutôt en faveur de l'esprit ingénieux de l'abbé d'Olivet que de la vérité du fait.]

4o Quand un mot finit par 7 mouillée, la syllabe est brève : Eventail, avril, fauteuil, quenouille.

5o Toutes les syllabes nasales, suivies d'une consonne qui n'est ni m ni n, et qui commence une autre syllabe, sont

« ZurückWeiter »