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pressed I wish my memory did justice to the wording of it.

Who taught you the art of writing so sweetly, Eliza? You have absolutely exalted it to a science When I am in want of ready cash, and ill health will not permit my genius to exert itself, I shall print your letters as finished Essays, by an unfortunate Indian Lady.—The style is new, and would almost be a sufficient recommendation for their selling well, without merit; but their sense, natural ease and spirit, is not to be equalled, I believe, in this section of the globe, nor, I will answer for it, by any of your countrywomen in yours.

I have shewed your letter to Mrs. B, and to half the literati in town: you shall not be angry with me for it, because I meant to do you honour by it. You cannot imagine how many admirers your epistolary productions have gained you, that never viewed your external merits. I only wonder where thou couldest acquire thy graces, thy goodness, thy accomplishments! so connected! so educated! Nature has surely studied to make thee her peculiar care; for thou art, and not in my eyes alone, the best and fairest of all her works.

And So, this is the last letter thou art to receive from me; because the earl of Chatham *, I read in the papers, is got to the Downs; and the wind,

*The earl of Chatham sailed from Deal, april 5, 1767.

take my

I find, is fair. If so, blessed woman, last, last farewell! Cherish the remembrance of me; think how I esteem, nay, how affectionately I love thee, and what a price I set upon thee! Adieu, adieu! and with my adieu, let me give thee one straight rule of conduct, that thou hast heard from my lips in a thousand forms, but I concenter it in one word: REVERENCE THYSELF.

Adieu once more, Eliza! May no anguish of heart plant a wrinkle upon thy face, till I behold it again! may no doubt or misgivings disturb the serenity of thy mind, or awaken a painful thought about thy children, for they are Yorick's, and Yorick is thy friend for ever!

Adieu, adieu, adieu.

P. S. Remember that « Hope shortens all journies by sweetening them; » so sing my little stanza on the subject, with the devotion of an hymn, every morning when thou arisest; and thou wilt eat thy breakfast with more comfort for it. —

Blessings, rest, and Hygeia go with thee! Mayest thou soon return, in peace and affluence, to illumine my night! I am, and shall be the last to deplore thy loss, and will be the first to congra❤ tulate and hail thy return.

Fare thee well!.

THE END.

EXTRAIT DE RAYNAL. *

TERRITOIRE d'Anjinga, tu n'es rien, mais tu as donné naissance à Eliza. Un jour cès entrepôts de commerce, fondés par les Européens sur les côtes d'Asie, ne subsisteront plus. L'herbe les couvrira, ou l'Indien vengé aura bâti sur leurs débris, avant que quelques siècles se soient écoulés. Mais, si mes écrits ont quelque durée, le nom d'Anjinga restera dans la mémoire des hommes. Ceux qui me liront, ceux que les vents pousseront vers ces rivages, diront: C'est là que naquit Eliza Draper; el s'il est un Breton parmi eux, il se hâlera d'ajouler avec orgueil et qu'elle y naquit de parens anglois.

Qu'il me soit permis d'épancher ici ma douleur et mes larmes! Eliza fut mon amie, O lecteur! qui que tu sois, pardonne-moi ce mouvement involontaire : laisse-moi m'occuper d'Eliza, Si je t'ai quelquefois attendri sur les malheurs de l'espèce humaine, daigne aujourd'hui compatir à ma propre infortune. Je fus ton ami, sans te con

* Persuaded that the readers of the preceding Letters will be pleased to see the opinion entertained of the amiable lady to whom they are addressed, by two writers equally celebrated, but of different nations, and of very different characters, and both attached to her by the warmest ties of friendship, we shall make no apology for adding an extract from the writings of RAYNAL, as much admired for justness of thougths as elegance of style.

noître; sois un moment le mien : ta douce pitié sera ma récompense.

Eliza finit sa carrière dans la patrie de ses pères, à l'âge de trente-trois ans. Une ame céleste se sépara d'un corps céleste. Vous qui visitez le lieu où reposent ses cendres sacrées, écrivez sur le marbre qui les couvre : Telle année, tel mois, tel jour, à telle heure, Dieu retira son souffle à lui, et Eliza mourut.

Auteur original, son admirateur et son ami, ce fut Eliza qui t'inspira les ouvrages, et qui t'en dicta les pages les plus touchantes. Heureux Sterne, tu n'es plus, et moi je suis resté. Je t'ai pleuré avec Eliza; tu la pleurerois avec moi; et, si le ciel eût voulu que vous m'eussiez survécu tous 'les deux, tu m'aurois pleuré avec elle.

Les hommes disoient qu'aucune femme n'avoit autant de graces qu'Eliza, les femmes le disoient aussi. Tous louoient sa candeur; tous louoient sa sensibilité; tous ambitionnoient l'honneur de la connoître. L'envie n'attaqua point un mérite qui s'ignoroit.

Anjinga, c'est à l'influence de ton heureux climat qu'elle devoit, sans doute, cet accord presqu'incompatible de volupté et de décence qui accompagnoit toute sa personne, et qui se mêloit à tous ses mouvemens. Le statuaire qui auroit eu à représenter la Volupté l'auroit prise pour modèle. Elle en auroit également servi à celui qui auroit eu à peindre la Pudeur. Cette ame, in

connu e dans nos contrées, le ciel sombre et nébuleux de l'Angleterre n'avoit pu l'éteindre. Quelque chose que fit Eliza, un charme invincible se répandoit autour d'elle. Le desir, mais le desir timide, la suivoit en silence. Le seul homme honnête auroit osé l'aimer, mais n'auroit osé le lui dire,

Je cherche par-tout Eliza. Je rencontre, je saisis quelques-uns de ses traits, quelques-uns de ses agrémens épars parmi les femmes les plus intéressantes. Mais qu'est devenue celle qui les réunissoit? Dieux, qui épuisâtes vos dons pour former une Eliza, ne la fites-vous que pour un moment, pour être un moment admirée, et pour être toujours regretlée ?

Tous ceux qui ont vu Eliza la regrettent. Moi, je la pleurerai tout le temps qui me reste à vivre. Mais est-ce assez de la pleurer? ceux qui auront connu sa tendresse pour moi, la confiance qu'elle m'avoit accordée, ne me diront-ils pas : Elle n'est plus, et tu vis?

Eliza devoit quitter sa patrie, ses parens, ses amis, pour venir s'asseoir à côté de moi, et vivre parmi les miens. Quelle félicité je m'étois promise! Quelle joie je me faisois de la voir recherchée des hommes de génie, chérie des femmes du goût le plus difficile ! Je me disois: Eliza est jeune, et tu touches à ton dernier terme. C'est elle qui te fermera les yeux. Vaine espérance! ô renversement de toutes les probabilités humaines!

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