Abhandlungen. Eugénie et Maurice de Guérin. Von C. Marelle. Seite 1 49 Le Testament de Pathelin. Von Dr. Muret. Sitzungen der Berliner Gesellschaft für das Studium der neueren Sprachen. Altdeutsche Predigt auf den heil. Johannes den Täufer. V. Dr. A. Birlinger. Beurtheilungen und kurze Anzeigen. classische Philologie, von Dr. Karl 161 201 241 256 353 357 367 402 411 425 108 110 113 116 213 Anzeiger für Kunde der deutschen Vorzeit. 13. Jahrg. No. 1-4. (Dr. Sachse.) Germania. Herausgeg. v. Fr. Pfeifer. 11. Jahrgang. 2. Heft. (Dr. Sachse.) 215 Ergänzungsblätter zu jedem engl. Handwörterbuche von A. Pineas. (Hoppe.) 216 Shakespearestudien von Rümelin. (A. Bucher.) Kurze hochdeutsche Sprachlehre von H. Krause. (Dr. Marthe.) Lehrbuch der mittelhochdeutschen Sprache für Gymnasien von A. Thurnwald. Ueber die altnordische Philologie im skandinavischen Norden. Ein Vortrag 325 437 439 440 440 441 442 445 446 447 448 u. herausgeg. von Fr. Ludw. Stamm. (Dr. Sachse.) Heliand. Mit ausführlichem Glossar hrsgeg. von M. Heyne. (Dr. Sachse.) 448 Dictionnaire de la langue française par E. Littré. T. prem. A-H. (Schlegel.) 449 Elementargrammatik der engl. Sprache von Dr. L. Georg. (Dr. Asher.) 459 Dr. E. Kade: Erste Anleitung zum Uebersetzen in's Englische. (A. Benecke.) 461 Dr. Emil Otto: Kleine englische Sprachlehre für Anfänger. (Alb. Benecke.) 463 Beitrag zur method. Behandl. d. deutschen Sprachunterrichts. V. H. Schüder. 117 Der Begriff der Prosa. Von Rector Prof. Dr. Scheele. Ueber den rheinisch-fränkischen Dialekt und die Elberfelder Mundart insbe- Ueber J. Böhme. Von Lehrer Milarch. 118 118 119 120 120 120 Ueber die weltbürgerliche Richtung unserer klassischen Literatur. V. E. Einert. 121 121 121 122 122 Ueber einige weibliche Charaktere in Schiller's Dramen. Von Dr. Lilienthal. Jean Baptiste Rousseau. Von Oberlehrer Dillmann. (Hölscher.) 231 Beitr. zur Gesch. d. franz. Sprache a. Rabelais' Werken. V. Dr. Schönermark. (M.) 233 Lessing's Laokoon als Lecture in Prima a. Gymn. u. Realschule, v. Dr. Eiselen. Ueber die deutsche Sprache in d. polnischen Oberschlesien. V. Pr. Heimbrod. Ueber das Redentiner Osterspiel. Vom Oberlehrer Drosihn. Schiller und Goethe. Von Friedr. Regentke. Ideenentwicklung des Spazierganges von Schiller. Von Patriz Anzoletti. 234 335 335 336 337 338 339 340 341 341 342 H. Horawitz. (Hölscher.) 347 Etymologie von Obstnamen. Von H. Oberdieck. 467 Die französischen Fremdwörter in unserm heutigen Verkehr. Von Dr. Laubert. 468 468 Ein Hof-Pfalz-Grafen-Diplom Johann Rist's. Von Dir. Dr. O. Frick. 469 470 Lessing und das Drama, von Wolfrom. 2. Stück. 471 Auslegung des Mährchens von der Seele und des Mährchens von der schönen 471 Ueber Wilhelm von Humboldt. Ein Vortrag von Prof. Dr. J. W. Steiner. 471 471 Montesquieu's Esprit des lois, übersichtl. zsgest. von Oberl. Dr. Hoffmann. 472 Ein Denkstein, gesetzt den Manen des Dichters William Edmondstoune Aytoun. Von Dir. Dr. Alex. Schmidt. Miscellen. Seite 123-126. 235-240. 348-350. 473-480. Bibliographischer Anzeiger. Seite 127-128. 351-352. 472 Eugénie et Maurice de Guérin. *) I. La personnalité communicative et le sens pénétrant de la personnalité sont deux qualités marquantes de l'esprit français. C'est à ces deux qualités que nous devons, d'un côté, toute une littérature unique en son genre de correspondances et de mémoires, et de l'autre, tant d'ingénieux commentateurs, de moralistes sagaces et de fins portraitistes littéraires. A aucune époque ce tour d'esprit n'a été plus prédominant qu'aujourd'hui. On sait avec quel soin, quelle exactitude minutieuse, sont à présent publiés et appréciés les documents personnels de toute sorte. Tout ce qui porte l'empreinte d'un caractère quelconque, à quelque époque qu'il appartienne, est exhumé, mis en lumière et trouve des lecteurs. De même que le naturaliste sur quelques débris reconstruit tout un monde fossile, une critique universelle et un public intelligent, sur des fragments, des feuilles éparses, sur de simples autographes, se plaisent à recomposer un individu, un groupe, un genre, leur terrain et leur milieu. En cela les méthodes modernes d'investigation ont singulièrement élargi et aiguisé le jugement, mais non sans l'entraîner aussi en plus d'une fausse voie. C'est ainsi que la tendance littéraire dont nous parlons dégénère souvent en une vaine recherche du caractéristique, poussée jusqu'à cet engouement du singulier et de l'excentrique qui découvre ou ressuscite toutes ces curiosités d'hier ou d'aujourd'hui, que les raffinés prônent à l'envi, mais auxquelles le bon sens ne saurait trouver la moindre *) Lu aux conférences publiques de la Société pour l'étude des langues modernes, à Berlin. Archiv f. n. Sprachen. XXXIX 1 valeur. Les deux figures que nous allons décrire appartiennent-elles aux renommées de ce genre? Pour une certaine part on aurait pu le penser d'abord. Leur succès continu, la faveur croissante du public semblent prouver à présent qu'il n'y a pas seulement en elles une de ces raretés d'amateurs, surfaites et éphémères, mais quelque chose d'un intérêt général et durable, non pas seulement une curiosité pour les connaisseurs mais encore et surtout une apparition sympathique et bienfaisante pour tous, c'est à dire doublement et vraiment rare et de prix. Qu'on envisage le public ou les personnages, il y a là enfin un phénomène littéraire digne d'étude; et il est étonnant qu'en Allemagne, ce pays de culture polyglotte, une critique multiface, omniface même, comme elle aime à s'appeler, n'y ait jusqu'ici fait aucune attention. Qu'est-ce donc qu'Eugénie et Maurice de Guérin? Un couple fraternel, mort il y a une trentaine d'années bientôt, et dont on vient de publier la correspondance et le journal intime; un jeune poëte malade du sentiment et de l'imagination, destiné à mourir avant l'âge, et sa soeur, son ange gardien, son Electre, son Antigone, comme il l'appelle lui-même. Un peintre ungs-Unterrichts qu'on me permette ce procédé d'Anschauun peintre pourrait les représenter ensemble: lui pensif et abattu, le regard perdu dans l'espace; elle le soutenant et lui montrant du doigt le ciel. Ce tableau semble annoncer d'abord bien du sentimental: et en effet une certaine dose de sentimentalité romantique se retrouve chez Eugénie et Maurice de Guérin. Mais ce qui fait le fond de ces deux âmes, ce qui les a fait revivre, ce qui leur gagne et leur attache tous les jours des coeurs, c'est qu'elles sont l'expression exquise chacune d'un sentiment vrai', profond, intime, intense, qui est en elles pour ainsi dire l'âme de l'âme : c'est en Maurice le sentiment de la nature, et dans Eugénie le sentiment de l'amitié fraternelle uni à la piété. Maurice est le représentant attardé d'un état d'âme et d'une génération poétique aujourd'hui sur le déclin, si non totalement disparus. C'est un enfant du siècle. Lui aussi, il souffre de la grande maladie moderne, la mélancolie universelle, le Weltschmerz; cette maladie méthaphysico-poétique qui s'empare des âmes aux époques de critique générale où les dogmes, les institutions, où toute la conception du monde, de l'homme et de Dieu sont mis en question. Les croyances s'évanouissent, les systèmes surgissent et s'entredétruisent, les esprits sont tout à la fois encombrés d'idées et vides de principes et de certitudes; la fatigue de la pensée, l'inquiétude de l'imagination paralysent la volonté, l'homme perd le goût et la force d'agir: alors apparaissent les tristes héros de ces temps, les Hamlet, les Faust, les Werther, les René, les Childe Harold, les Obermann, les Rolla et les Maurice de Guérin. Maurice appartient en effet à ce groupe de personnages fictifs, si divers de caractère et d'origine, auxquels l'histoire littéraire reconnaît cependant tant de traits de famille. Lui aussi, il s'est reconnu en eux, et à leur monologue il a ajouté le sien, qui, pour n'avoir pas la même grandeur d'origine, n'en est pas moins expressif. Je ne voudrais pas, pour rendre mon héros plus remarquable, exagérer ses proportions. Maurice de Guérin ne jouera pas dans l'histoire littéraire le rôle des figures si connues, à côté desquelles nous le rangeons et qui pour la plupart représentent une phase de la vie morale d'hommes de génie. Maurice n'est pas un génie, mais seulement un talent distingué. D'ailleurs son journal, où il s'est peint, n'est point une oeuvre d'art méditée, une reproduction coordonnée et achevée d'une période de son existence, à l'instar de ces créations poëtiques, auxquelles on ne peut le comparer qu'avec réserve. Ce journal n'est qu'une suite d'esquisses et de fragments, une collection de notes psychologiques, qui laissent deviner plus qu'ils ne font voir, et regretter plus qu'ils ne donnent, et dont la sincérité touchante et la noblesse de style font tout le prix. Tous ces mélancoliques que nous avons nommés, quelque soit leur impuissance maladive en présence de la tâche humaine, sont cependant des hommes, et, bien que peu titanesques, les titans de leur race. Maurice, s'il leur ressemble, n'atteint pas à leur taille. Il n'est qu'un enfant à côté d'eux, le Benjamin de la famille, une sorte de petit cousin, si l'on veut, pour rester dans la mesure du réel. C'est un adolescent qui a grandi comme un roseau et se trouve arrêté dans sa floraison. Comme tant de jeunes gens de notre |