Les Georgiques de Virgile, Traduction nouvelle en vers francois, Enrichies de Notes et de Figures

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Bleuet, 1770 - 334 Seiten
 

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Seite 283 - ... animaux; il leur commande, il règne lui-même à la tête d'un troupeau; il s'y fait mieux entendre que la voix du berger: la sûreté, l'ordre et la discipline, sont les fruits de sa vigilance et de son activité; c'est un peuple qui lui est soumis, qu'il conduit, qu'il protège, et contre lequel il n'emploie jamais la force que pour y maintenir la paix.
Seite 221 - II a le ventre court, l'encolure hardie, Une tête effilée, une croupe arrondie ; On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler. Que du clairon bruyant le son guerrier l'éveille, Je le vois s'agiter, trembler, dresser l'oreille; Son épine...
Seite 20 - Pharsale et de Philippes, il rentre ingénieusement dans son sujet , et intéresse le cultivateur au récit de ces grands événements , par ces vers admirables dans l'original : Un jour le laboureur , dans ces mêmes sillons Où dorment les débris de tant de bataillons , Heurtant avec le soc leur antique dépouille , Trouvera, plein d'effroi, des dards rongés de rouille, Verra de vieux tombeaux sous ses pas s'écrouler (a) , Et des soldats romains les ossements rouler.
Seite 62 - Prévoit-il qu'il doive affaiblir son auteur dans un endroit? qu'il le fortifie dans un autre ; qu'il lui restitue plus bas ce qu'il lui a dérobé plus haut ; en sorte qu'il établisse partout une juste compensation, mais toujours en s'éloignant le moins qu'il sera possible du caractère de l'ouvrage et de chaque morceau.
Seite 99 - ... les eaux de la mer ; La grue, avec effroi s'élançant des vallées, Fuit ces noires vapeurs de la terre exhalées ; Le taureau hume l'air par ses larges naseaux ; La grenouille se plaint au fond de ses roseaux ; L'hirondelle en volant effleure le rivage ; Tremblante pour ses œufs, la fourmi déménage ; Et des affreux corbeaux les noires légions Fendent l'air qui frémit sous leurs longs bataillons. Vois les oiseaux des mers et ceux que les prairies Nourrissent près des eaux sur des rives...
Seite 51 - Or , l'harmonie de la prose ne saurait représenter celle des vers. La même pensée , rendue en prose ou en vers , produit sur nous un effet tout différent. Il ya dans La Bruyère et dans La Rochefoucauld autant de pensées fines et vraies que dans Boileau. Or, on retiendra quarante vers de Boileau, contre dix lignes de ces deux auteurs. C'est que l'oreille cherche naturellement le rhythme , et surtout dans la poésie.
Seite 257 - ... perfides boissons, N'ont jamais dans leur sang fait couler leurs poisons : Leurs mets, c'est l'herbe tendre et la fraîche verdure; Leur boisson, l'eau d'un fleuve ou d'une source pure; Sur un lit de gazon ils trouvent le sommeil , Et jamais les soucis n'ont hâté leur réveil. Pour apaiser les dieux , on dit que ces contrées Préparaient à Junon des offrandes sacrées : Pour les conduire au temple on chercha des taureaux; A peine on put trouver deux buffles inégaux. On vit des malheureux,...
Seite 157 - II se couvre d'épis , il fait mûrir l'olive ; La vigne , si je veux , s'y marie aux ormeaux , Ou dans des prés fleuris il nourrit mes troupeaux. Telles on aime à voir...
Seite 109 - Par ces revers sanglants dont elle fut la proie, Rome a bien effacé les parjures de Troie. Hélas ! le ciel, jaloux du bonheur des Romains, César, te redemande aux profanes humains. Que d'horreurs en effet ont souillé la nature ! Les villes sont sans lois, la terre sans culture ; En des champs de carnage on change nos guérets, Et Mars forge ses dards des armes de Cérès.
Seite 277 - Elle est robuste, aisée à nourrir; presque toutes les herbes lui sont bonnes, et il y en a peu qui l'incommodent. Le tempérament, qui dans tous les animaux influe beaucoup sur le naturel, ne paraît cependant pas dans la chèvre différer essentiellement de celui de la brebis.

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