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ques et en rayonnés. Le règne animal se trouve ainsi partagé en quatre grands em

Animaux

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Ayant un squelette intérieur, formé de vertèbres, et renfermant dans un étui osseux un système nerveux cérébro-spinal très-développé; jer Embranchement le sang rouge; des mâchoires superposées; des organes distincts pour la vue, l'ouïe, l'odorat et le goût; jamais plus de quatre membres, et des sexes toujours séparés.

N'ayant ni vertèbres, ni squelette intérieur, ni système nerveux cérébrospinal. Sang presque toujours blanc.

Corps formé de deux moitiés symétriques. Une chaîne nerveuse ganglionnaire bien distincte. En général des yeux, mais ni organes auditifs, ni organes olfactifs.

Un squelette extérieur formé par des anneaux cutanés. Système nerveux symétrique et longitudinal. Machoires latérales. Sang en général blanc, mais non toujours.

A. VERTÉBRÉS.

IIe Embranchement. A. ARTICULÉS.

Point d'anneaux articulés, ni de squelette extérieur. Corps mou, souvent logé dans une coquille. IIIe Embranchement. Système nerveux formé A. MOLLUSQUES. de masses éparses. Sang blanc. En général, ni membres, ni mâchoires.

Corps rayonné; système nerveux nul ou rudimentaire. Sang blanc. Point de système circu- IVe Embranchement. latoire complet. Point d'organes spéciaux des

sens.

A. Vertébrés. Cet embranchement renferme les animaux dont la structure est la plus compliquée, et dont les facultés sont les plus variées et les plus parfaites.

Le corps et les membres des animaux ver. lébrés sont soutenus par une charpente solide, formée de pièces mobiles les unes sur les autres et constituant le squelette. Ce squelette forme des cavités pour recevoir les principaux viscères en même temps qu'il est recouvert de parties molles et particulièrement des muscles destinés à en mouvoir les diverses parties. La partie essentielle forme la colonne vertébrale, creusée d'un canal pour loger le faisceau commun des nerfs, portant à son extrémité antérieure un renflement, qui est la tête, et se prolongeant souvent en arrière pour former la queue.

Les membres disposés par paires sont ordinairement au nombre de quatre, jamais plus; mais ils peuvent être réduits à deux, ou même manquer entièrement.

Le système nerveux central, très-développé, forme une masse médullaire renfermée dans le crâne, se prolongeant plus ou moins dans le canal vertébral et toujours placée au-dessus

Animaux vertébrés.

A. RAYONNÉS.

du canal alimentaire. Les organes des sens sont au nombre de cinq. Les yeux sont mobiles, et l'odorat réside dans des fosses spéciales, creusées à la partie antérieure de la tête.

Le système circulatoire est complet; les globules du sang sont rouges, et le cœur forme au moins deux cavités.

Le tube digestif est très-compliqué; il y a toujours deux mâchoires, placées l'une au-dessus ou au-devant de l'autre des glandes salivaires, un foie, une rate, un pancréas lui sont annexés. Il y a toujours deux reins destinés à la séparation de l'urine; et ces deux reins sont constamment surmontés des capsules atrabilaires.

Les animaux vertébrés se divisent en vivipares et en ovipares, selon que les petits sortent vivants du corps de leur mère, ou qu'ils naissent enfermés dans une coque avec les matériaux qui doivent servir à leur développement. Les premiers forment la classe des mammifères, les seconds comprennent trois classes: les oiseaux, les reptiles et les poissons. Les vertébrés forment donc quatre classes, dont le tableau suivant indique les caractères différentiels :

Vivipares. L'embryon adhère à la matrice, s'y développe et tire sa nourriture d'un placenta. Des mamelles. Des poils.

Ovipares, ou ovovivipares. Point de matrice, de placenta, ni de communication vasoulaire entre l'embryon et la mère. Point de mamelles.

Respiration aérienne et des poumons, à l'âge adulte.

MAMMIFÈRES.

Sang chaud. Circulation double et complète. Des ailes et des plumes. OISEAUX. Respiration toujours aérienne.

Sang froid. Circulation incomplète. Jamais de plumes ni d'ailes proprement dites. Peau nue ou couverte d'écailles. Respiration aérienne à l'âge adulte; quelquefois des branchies dans le jeune âge.

REPTILES.

Respiration aquatique et des branchies pendant toute la durée de la vie. Sang froid. Des nageoires. Peau gar-POISSONS. nié d'écailles.

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Mammifères. Les animaux qui forment cette classe tirent leurs caractèrês essentiels de leur mode de génération. Leur embryon s'attache à l'utérus au moyen d'un placenta, véritable touffe vasculaire, par laquelle il reçoit de sa mère les éléments de son développement, comme il en recevra bientôt, après sa naissance, une nourriture délicate préparée par des organes spéciaux, les mamelles. Les mammifères sont placés à juste titre en tête du règne animal, en raison de la perfection de leur organisation et de leurs facultés. Ils ont le sang chaud, à globules arrondis; un cœur à deux ventricules complétement séparés et à deux oreillettes. Leur sang veineux traverse en totalité les poumons, avant de passer dans le cœur gauche et les artères. Leur circulation est, par conséquent, double et complète : leurs vaisseaux lactés renferment un chyle blanc et traversent un grand nombre de glandes conglobées ou ganglions lymphatiques.

Ils respirent par des poumons, renfermés dans la poitrine et libres dans cette cavité. Celle-ci est séparée dans la cavité abdominale, par une cloison musculeuse, le diaphragme. Ils n'ont qu'un larynx situé à la base de la langue et couvert d'une épiglotte.

Leur cerveau, volumineux et plus compli qué que dans les autres classes, remplit le crâne et présente certaines parties qui lui sont propres, comme le corps calleux, la voûte à trois piliers, la protubérance annulaire. Leurs yeux n'ont que deux paupières; leur tympan contient quatre osselets et un véritable limaçon contourné en spirale. Leur peau est recouverte de poils plus ou moins nombreux, qui forment parfois des écailles cornées ou des piquants.

Les ovipares ou ovovivipares comprennent des animaux très-différents, quant à leur organisation et à leur manière de vivre, mais offrant tous ce caractère commun qu'ils se reproduisent par des œufs, et qu'ils n'ont, par conséquent, ni utérus, ni placenta, ni mamelles. Quelques-uns donnent naissance à des petits vivants et pourraient, au premier abord, sembler vivipares; mais il est facile de s'assurer qu'ils produisent des ceufs, lesquels se couvent et éclosent dans le corps de l'animal, d'où le nom d'ovovivipares donné aux animaux qui offrent cette particularité. Parmi les vivipares, les uns ont une respiration aérienne et des poumons; les autres une respiration aquatique et des branchies. Les premiers ont, ou bien le sang chaud et la circulation double, comme les mammifères: ce sont les oiseaux; ou bien, le sang froid et la circulation incomplète : ce sont les reptiles. Les seconds sont les poissons.

Oiseaux. Les oiseaux se rapprochent des

mammifères par leur organisation compli quée et l'énergie de leurs facultés motrices; mais ils s'en distinguent essentiellement par leur mode de reproduction. Ils forment le type le plus élevé des ovipares. Au lieu de se fixer aux parois de l'utérus ou de l'oviducte, l'embryon en est entièrement séparé, et sa nourriture préparée d'avance est renfermée dans un sac qui communique avec l'intestin c'est le vitellus ou jaune de l'œuf.

Les oiseaux ont un cerveau peu développé ; ils n'ont ni corps calleux ni pont de Varole. Leur respiration est aérienne et leurs poumons, fixés contre les côtes, sont enveloppés d'une membrane percée de grands trous qui conduisent l'air dans plusieurs cavités de la poitrine, du ventre, des aisselles, et jusque dans les os. La circulation est double comme dans les mammifères, et les globules du sang sont elliptiques.

L'estomac des oiseaux est composé de trois poches: le jabot, le ventricule succenturier et le gésier; le rectum, les organes de la génération et les artères s'ouvrent dans une poche commune, qui prend le nom de cloaque.

Leur corps est généralement organisé pour le vol; il est couvert de plumes qui tombent deux fois par an. Leurs membres antérieurs sont modifiés pour constituer les ailes. Enfin, leur voix, si pleine de mélodie dans quelques espèces, se produit dans un larynx inférieur, placé à la partie inférieure de la trachée, tout près des poumons.

Reptiles. Les reptiles forment la troisième classe des vertébrés. Ils respirent l'air, comme les mammifères et les oiseaux. Mais ils ont une circulation incomplète et le sang froid, c'està-dire que leur température est celle du milieu dans lequel ils sont plongés. Le cœur ne présente qu'un seul ventricule, lequel n'envoie dans les poumons qu'une portion du sang veineux, l'autre portion se mêlant intimement au sang artériel. Leurs globules sanguins sont elliptiques, comme chez les oiseaux; et leurs poumons, en l'absence du diaphragme, flottent dans la même cavité que les autres viscères, et ne se laissent pas traverser par l'air, comme on l'observe chez les oiseaux.

Les organes du mouvement sont trèsdivers dans la classe des reptiles; les uns marchent, les autres volent, d'autres nagent, et la plupart ne peuvent que ramper. Leur oreille n'a pas de limaçon. Leur peau est nue ou couverte d'écailles.

Poissons. Tandis que chez les oiseaux tout paraît disposé pour la vie aérienne, l'organisation des poissons est adaptée à leur vie aquati que. Les poissons respirent, par l'intermédiaire de l'eau, l'air atmosphérique dissous dans ce liquide. Leurs branchies, fixées aux branches de l'os hyoïde et placées sur les côtés du cou,

se composent d'un grand nombre de lames, sur lesquelles vient se ramifier l'artère branchiale. L'eau que les poissons avalent passe entre ces lames et s'échappe en dehors par deux ouvertures qui portent le nom d'ouïes. Ils n'ont, par conséquent, ni larynx ni voix. Le sang, envoyé aux branchies par le cœur, revient dans le tronc aortique, sans repasser par le cœur, et se distribue partout pour revenir à cet organe par les veines.

Le corps des poissons est disposé pour nager; outre les quatre nageoires, qui représentent les membres, ils en ont sur le dos, sous le ventre et à l'extrémité caudale. Quelquesuns en manquent entièrement. Leurs narines ne servent pas à la respiration; leur oreille est cachée dans le crâne; leur peau est nue ou couverte d'écailles. Leur pancréas est souvent remplacé par des cœcums plus ou moins nombreux et ramifiés, qui s'ouvrent près du pylore.

Enfin, quelques poissons sont ovovivipares, comme la vipère chez les reptiles. Mais chez la plupart, il n'y a pas même d'accouplement et le mâle féconde les œufs après leur sortie de l'oviducte.

B. Invertébrés. Les animaux invertébrés n'ont pas autant de caractères communs que les vertébrés, et ils ne forment pas une série aussi régulière. Leur squelette, lorsqu'ils en ont un, est placé à l'extérieur (squelette extérieur). Leur système nerveux n'a pas sa partie centrale renfermée dans un étui osseux; elle flotte dans la même cavité que les autres viscères. Le cerveau seul est placé au-dessus du canal alimentaire, tandis que le reste du système nerveux, après avoir formé un collier à l'œsophage, se prolonge à la face ventrale. Ils ne respirent pas par des poumons vésiculaires, et aucun d'eux n'a de voix. Ceux qui ont des membres en ont au moins six.

Les animaux invertébrés forment trois embranchements: les articulés, les mollusques et les rayonnés.

A. Animaux articulés. Les nombreux animaux compris dans cet embranchement

Pieds articulés, sang blanc. Animaux articulés.

Respiration aérienne se faisant à l'aide de poumons ou de trachées qui communiquent au dehors par des ouvertures nommées stygmates.

n'ont ni vertèbres, ni squelette intérieur; mais leur corps est renfermé en entier dans un système d'anneaux plus ou moins durs et articulés les uns avec les autres. Ces anneaux ne sont pas des os; ils ne sont que des portions de peau endurcies, encroûtées de matières calcaires ou cornées; mais relativement à la protection des viscères et à l'exercice de la locomotion, ils en remplissent les fonctions; et l'on peut dire que les articulés ont un véritable squelette extérieur.

Leur système nerveux central se compose d'une double chaîne de ganglions ou noyaux médullaires, disposés par paires de chaque côté de la ligne médiane et placés à la face inférieure du corps, au-dessus du canal digestif. Tantôt les ganglions de cette double chaîne nerveuse restent distincts et ne communiquent entre eux que par des filets; tantôt ils se confondent et ne forment plus qu'une seule série, placée sur la ligne médiane. D'autres ganglions, situés dans l'extrémité céphalique, devant et au-dessus du canal di gestif, constituent le cerveau, fournissent les nerfs optiques, et communiquent avec les ganglions de la chaîne abdominale par deux filets qui embrassent l'œsophage en manière de collier.

Les mâchoires, au lieu d'être placées l'une devant l'autre, sont situées de chaque côté et se meuvent de dedans en dehors. Le foie, s'il existe, est représenté par des tubes plus ou moins nombreux qui s'ouvrent dans l'in testin.

Les membres peuvent manquer; mais, dans la plupart des cas, ils sont au nombre de six, et quelquefois de plusieurs centaines. Leurs yeux sont parfois très-nombreux et leur appareil auditif manque ou est à l'état de vestige.

Les articulés se reproduisent par des œufs; leurs sexes sont séparés.

Les articulés se divisent, comme les vertébrés, en quatre classes : les insectes, les arachnides, les crustacés et les annélides. Les caractères distinctifs de ces quatre classes sont résumés dans ce tableau :

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Respiration aquatique, s'effectuant à l'aide de branchies ou seulement par certaines parties de la surface cutanée. Un système circulatoire. Pattes CRUSTACÉS. au nombre de dix, douze, quatorze, et quelquefois plus. Quatre antennes, point d'ailes.

Point de pieds articulés ; ces organes formés, lorsqu'ils existent, par des tuber

cules charnus armés de soies roides, ou remplacés par des soies seulement. ANNÉLIDES. Sang rouge. Respiration aquatique, ou s'effectuant par la surface cutanée.

Insectes. Ils forment en quelque sorte le type des animaux articulés. Leur corps se compose de trois segments distincts; la tête, le corselet ou thorax, et l'abdomen. La tête porte les yeux, les antennes et la bouche; le thorax porte les pieds et les ailes; enfin l'abdomen est comme suspendu en arrière du corselet, auquel il ne tient quelquefois que par un pédicule mince; il renferme la plus grande partie des viscères. Les antennes sont de petites verges articulées, mobiles et insérées sur la tête, au-devant des yeux : elles sont au nombre de deux seulement. Leurs yeux sont de deux sortes: simples et lisses, ou composés et à facettes. On les trouve ordinairement réunis sur le même individu et en nombre plus ou moins grand.

La bouche est formée de six pièces, diver sement disposées selon qu'elle est destinée à broyer ou couper les aliments solides, ou à sucer des liquides. Le thorax se compose de trois anneaux, portant chacun une paire de pattes. Les ailes, quand elles existent, sont au nombre de denx ou de quatre.

Les insectes ont une respiration aérienne très-complète. Elle s'opère au moyen de vaisseaux très-nombreux, appelés trachées, lesquels communiquent à l'extérieur et se ramifient dans tous les organes pour y porter le fluide et le mettre en contact avec le sang. Celui-ci est blanc et répandu dans les interstices des organes. Le système circulatoire, tout à fait rudimentaire, ne se compose que d'un seul vaisseau dorsal, agité de quelques mouvements alternatifs de dilatation et de resserrement, mais sans ramifications. Toutes leurs glandes sont constituées par des vaisseaux ou tubes fermés par une de leurs extrémités et flottant dans la cavité abdominale.

Les insectes se reproduisent par des œufs, et la plupart éprouvent, avant d'atteindre leur état adulte, des changements fort remarquables de forme et de structure, qui portent le nom de métamorphoses. La métamorphose est complète lorsque l'insecte passe successivement par l'état de larve ou de chemille, et de chrysalide ou de nymphe immobile, avant d'arriver à son état parfait : elle est incomplète lorsqu'il n'éprouve d'autre chan. gement que celui qui résulte du développement ultérieur de ses ailes.

Arachnides. Cette classe tire son nom de l'araignée, qui en forme le type. Elle se distingue de celle des insectes par la réunion de la tête au corselet, lesquels ne forment plus qu'un segment; par le nombre des pattes, l'absence d'antennes et un développement plus complet des systèmes vasculaire et nerveux. Le cœur occupe l'abdomen; il a la forme d'un gros vaisseau longitudinal. La ENCYCL. MOD. T. II.

respiration est aérienne, et se fait tantôt par des trachées, comme dans les insectes, arachnides trachéennes, tantôt par des sacs pulmonaires qui reçoivent, comme les trachées, l'air par des stygmates, placés à la partie inférieure de l'abdomen, arachnides pulmonaires.

Les arachnides ont souvent plusieurs paires d'yeux lisses: parfois elles n'en ont qu'une ou même point. Leur bouche varie beaucoup, se lon leur genre de vie. Celles qui sont parasites sont munies d'une trompe; celles qui mènent une vie errante ont des organes masticateurs.

Leurs pattes sont presque toujours au nombre de huit, longues, grêles et terminées par des crochets. Les arachnides naissent par des œufs et n'éprouvent pas de métamorphoses quelquefois cependant les jeunes n'ont que six pattes.

Crustacés. Les animaux de cette classe ont le corps revêtu de pièces écailleuses, qui leur forment une sorte de squelette extérieur. Leur tête, tantôt distincte, comme dans les insectes, tantôt confondue avec le corselet, comme dans les arachnides, porte presque toujours deux antennes, deux yeux composés et mobiles, et de fortes mâchoires latérales. Leur estomac est armé de dents à l'extérieur; et des tubes sécrétoires nombreux versent dans l'intestin une humeur brune qui leur tient lieu de bile. Leur système circulatoire est très distinct; il est formé de vaisseaux, et d'un cœur volumineux. Leur respiration aquatique se fait par des branchies, très-variables quant à leur forme et à leur structure: quelquefois ces organes manquent et paraissent remplacés par les téguments communs. Leurs pattes thoraciques, ou ambulatoires, sont ordinairement au nombre de cinq ou de sept paires; et, de plus, leur abdomen supporte une double série d'appendices appelés fausses pattes.

Annélides. Les annélides sont rangés dans les articulés, parce que leur corps se compose d'une longue suite d'anneaux; mais ils diffèrent des animaux qui forment les classes précédentes, par la mollesse de leur enveloppe cutanée et par l'absence de membres articulés. Leurs organes locomoteurs ne consistent qu'en tubercules charnus, garnis de soies roides, ou même en simples soies, ou enfin en ventouses situées à chaque extrémité de l'animal. Leur sang est rouge et circule dans des vaisseaux assez compliqués. La respiration se fait par des branchies ou par la surface cutanée. Leur système nerveux est peu développé. Enfin, les sexes sont réunis, mais il paraît que l'union de deux individus est nécessaire à la fécondation.

B. Animaux mollusques. Les mollus. ques diffèrent des animaux vertébrés par 25

l'absence complète de squelette intérieur et de canal vertébral; ils diffèrent des articulés par l'absence d'anneaux résistants, capables de leur constituer une squelette extérieur. Leur corps est charnu, mou et sans membres articulés. Tantôt leur peau est compléte. ment nue; tantôt elle sécrète une substance calcaire, destinée à protéger l'animal et qui porte le nom de coquille.

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Le système nerveux des mollusques est assez développé il se compose de plusieurs masses médullaires, dont une, située dans la tête, au-dessus de l'œsophage, prend le nom de cerveau. Leur sang est blanc ou bleuâtre; et leur système circulatoire est complet. Ils ont un cœur aortique et deux cœurs pulmonaires. Ils respirent en général par des branchies. Leur système digestif offre de nombreuses variétés de dispositions; mais leur foie est généralement volumineux. Leurs sens varient aussi pour le nombre, les uns ayant des yeux et des oreilles, tandis que d'autres paraissent réduits au goût et au toucher. Les organes de la génération n'offrent pas moins de variétés; tantôt les sexes sont séparés; tantôt ils sont réunis, et dans ce dernier cas, qui constitue l'hermaphrodisme, quelques-uns peuvent se féconder eux-mêmes, tandis que d'autres ont besoin d'un accouplement réciproque.

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L'embranchement des mollusques ne forme qu'une classe, divisée elle-même en six ordres. C. Animaux rayonnés ou zoophytes. Les êtres qui forment cet embranchement sont nombreux et très-variés; mais ils se ressemblent tous en ce qu'ils ont les parties de leur corps disposées en étoiles ou comme les rayons d'un cercle, au centre duquel serait leur bouche. Leur structure est fort peu compliquée. Ils n'ont ni cœur, ni vaisseaux, ni système nerveux. Parfois cependant on trouve quelques vestiges rudimentaires de ce dernier. Quelques-uns n'ont pas même d'organes spéciaux pour la reproduction.

Les rayonnés sont divisés en cinq classes, savoir:

Les Échinodermes, dont l'intestin est distinct et flottant dans une cavité qui loge, en même temps, d'autres organes pour la respiration, la génération et une sorte de circulation. Leur peau est ordinairement garnie d'épines mobiles, comme dans les étoiles de mer. Les Acalipsus, ou Orties de mer n'ont ni organes respiratoires ni organes circulatoires distincts. Leur cavité digestive ne communique au dehors que par une ouverture qui sert à la fois de bouche et d'anus. Leur corps offre une forme circulaire et rayonnante.

Les Vers intestinaux, dont le corps ressemble à celui des annélides, et qui n'ont pas d'organes spéciaux pour la circulation et la respiration.

Les Polypes, petits animaux gélatineux dont l'ouverture unique de la cavité digestive est entourée de tentacules, et dont la structure est des plus simples.

Les Infusoires enfin, dont la structure est également fort simple et que l'on découvre, à l'aide du microscope, dans les eaux stagnantes.

L'anatomie comparée a été l'objet d'un assez grand nombre de travaux dont les plus anciens remontent à une époque fort reculée. Ludwig, qui s'est occupé spécialement de l'histoire de cette science, l'a divisée en quatre périodes. La première comprend les travaux de Démocrite, d'Aristote, de Galien, de Pline, de Rondelet, etc.; la seconde, ceux de Harvey, de Severini, de Malpighi, de Swammerdam, etc. : elle s'étend de 1600 à 1685; la troisième commence à 1686 et finit en 1749 : elle embrasse les travaux de Valentini, de Duvernoy, de Haller, de Monro, de Trembley, etc.; enfin dans la quatrième, qui dure encore, se trouvent les traités de Daubenton, de Pallas, de Spallanzani, de Hewson, de Fontana, de Hunter, de Muller, de Scarpa, de Vicq-d'Azyr, de Blumenbach, de Rudolphi, de Cuvier, de Treviranus, de Meckel, d'Oken, de GeoffroiSaint-Hilaire, de Carus, etc., etc.

Les travaux des deux premières périodes, intéressants au point de vue historique, ne donnent qu'une idée bien imparfaite de ce que peut être l'anatomie comparée; c'est dans ceux de la troisième et de la quatrième qu'on doit chercher des faits positifs servant de base à des idées philosophiques des plus élevées.

Pour ne pas grossir inutilement cette indication bibliographique, nous nous contenterons de mentionner les travaux les plus remarquables et les plus utiles à ceux qui voudraient se livrer à l'étude de l'anatomie comparée.

Aristote, De historia animalium libri X. - De partibus animalium libri V. - De generations animalium libri V.

Valentini, Amphitheatrum zootomicum, tabulis quamplurimis exhibens historiam animalium anatomicam. Giessen, 1720, in-fol.

Vicq-d'Azyr, Système anatomique des animaux, dans l'Encyclopédie methodique, t. II. Cuvier, Leçons d'anatomie comparée. Blumenbach, Handbuch der Vergleicheuden Anatomie. Gættingue, 1815.

Carus, Lehrbuch der Zootomie, etc., Leipzig,

1818.

Meckel, Système der Vergleicheuden Anatomie. Halle, 1821 et ann. suivantes, traduit en français par Riester et Sanson.

De Blainville, De l'organisation des animaux, ou Principes de l'anatomie comparée. Paris, 1822. Hollard, Précis d'anatomie comparée, Paris, 1837. Ce dernier ouvrage, exécuté d'après les idées de M. de Blainville, a l'avantage de renfermer sous un petit volume tous les faits importants de l'anatomie comparée et toutes les idées capitales qui en découlent.

H. DE CASTELNAU.

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