Chasse du temple de la gloire Les destructeurs du genre humain, Et sous les yeux de la victoire Ebranle leur trône incertain.
Tels sont les accens de fa lyre. Mais quel feu, quels nouveaux attraits, Lorsque Bacchus et la Satyre, Dans un vin pétillant et frais Trempent la pointe de ses traits ! En vain, de sa gloire ennemie, La haine répand en tout lieu Que fa Muse enfin avilie, N'est plus cette Muse chérie De Dussé, la Fare et Chaulieu. Malgré les arrêts de l'envie, S'il revenoit dans la patrie, Il en seroit encor le Dieu. Les travaux de notre jeune âge Sont toujours les plus éclatans: Les Graces qui font leur partage Les fauvent des rides du tems. Moins la role comte d'instans Plus elle s'assure l'hommage Des autres filles du printems. Réponds-moi, célebre Voltaire Qu'est devenu ce coloris, Ce nombre, ce beau caractere Qui niarquoient tes premiers écrits; Quand ta plume vive et légere Peignoit la joie, enfans de ris, Le vin faillant dans la fougere Les regards malins de Cypris, Et tous les secrets de Cythere? Alors de l'heroïque épris, Tu célébrois la violence Des seize tyrans de Paris, Et la généreuse clémence Du plus vaillant de nos Henris. Alors la sublime éloquence
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Te pénétroit de les chaleurs; Les graces et la véhémence Se marioient dans tes couleurs; Et par une heureuse inconstance De ton esprit en abondance Sortoient des foudres et des fleurs. Mais cette chaleur eclairée Qui se répandoit fur tes vers, Par tes grands travaux moderée Semble enfin l'être evaporée Comme un nuage dans les airs.
Tandis que ma Muse volage,
, Par un aimable egarement, S'arrête où le plaisir l'engage, Et donne tout au sentiment. L'ombre descend, le jour l'efface: Le char du soleil qui s'ensuit, Se joue en vain sur la surface De l'onde qui le reproduït. L'heure impatiente le fuit, Vole, le presse, et dans sa place Fait succéder l'obscure nuit. Que dans ma retraite éclairée Par la présence et le concours De Dieux enfans de Cythérée Les plaisirs exilés de cours, Du vin de cette urne facrée S'enivrent avec les Amours. Que mon toit soit impénétrable Aux craintes, aux remords vengeurs; Et qu’un repos inalterable Endorme les foucis rongeurs.
Sur ces denieures solitaires Veillez, ô mes Dieux tutelaires, Déja Morphée au teint vermeil, Abbaille les aîles legeres, D'où la mollelle et le fommeil Vont descendre sur mes paupieres.
Puifré je, après deux nuits entieres, Nêtre encor qu'au premier réveil, Et voir dans tout son appareil L'Aurore entr'ouvrant les barrieres Du temple brillant du Soleil ! Vous, dont la main m'est toujours chere Vous, mes amis dès le berceau, Si l'enfant qui porte un flambeau Venoit m'annoncer que Glycere Favorise un Amant nouveau, Mes Dieux, déchirez son bandeau, Et répouslez le téméraire. Mais, fi plus sensible à mes voeux, Il vous apprend que cette Belle, Moins aimable encor que fidelle, Brûle pour moi des mêmes feux; Alors d'une offrande éternelle Flattez cet enfant dangereux; Et qu'une fleur toujours nouvelle Orne à l'instant ses beaux cheveux.-
Eben das heitre, anmuthvolle Stolorit, wodurch sich die mahlerische Poesie dieses Stardinals in seinen Jahrs- und Tageszeiten auszeichnet, belebt auch seine poetischen Epis steln, unter welchen folgende an die Grazien eine der rets jendften ift.
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vous, qui parez tous les âges, Tous les talens, tous les esprits, Vous, dont le temple eft à Paris, Et quelquefois dans les villages; Vous, que les plaisirs et les ris Suivent en secret chez les Sages, Graces, c'est à vous que j'écris. / Fugitives ou solitaires, La foule des esprits vulgaires Vous cherche sans cesse et vous fuit. Aussi simples que les Bergeres Le gout vous fixe et vous conduit. Indifférentes et légères, Vous échappez à qui vous luit. Venez dans mon humble reduit, Vous n'y serez point étrangeres; Rien ne peut y
blesser vos yeux: · Votre frere est le seul des Dieux Dont vous verrez chez moi l'image. Dans son carquois brille un seul trait, Et dans la main est le portrait De celle qui fut votré ouvrage. Venez donc, soeurs du tendre Amour, Eclairer ma retraite obscure; Venez ensemble, ou tour-a-tour, Et du pinceau de la nature
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Achevez l'heureuse peinture Que je vous consacre en ce jour. Vos bienfaits, charmantes Déesses, Sont prodigués dès le berceau, Et jusques au fond du tombeau, Vous nous conservez vos richesses. Vous élevez sur vos génoux Ces enfans fi vifs et si doux, Dont le front innocent déploie La candeur qu'ils tiennent de vous, Et tous les rayons de la joie. Vous aimez à vivre avec eux, Vous vous jouez dans leurs cheveux, Pour en parer la négligence. Compagnes de l'aimable enfance, Vous présidez à tous ses jeux; Et de cet âge trop heureux Vous faites
aimer l'ignorance. L'amour, les plaisirs, la beauté, Ces trois enfans de la jeunesse, N'ont qu'un empire limité, Si vous ne les suivez fans cefle. L'Amour à travers son bandeau Voit tous les défauts qu'il nous cache; Rien à ses yeux est toujours beau; Et quand de vos bras il l'arrache Pour chercher un objet nouveau, Vos mains rallument fon Aambeat Et ferrent le noeud qui l'attache. Bien plus facile à dégoûter, Moins delicat, et plus volage, Le plaisir se laisse emporter Sur l'aile agile du bel âge: Il dévore sur son passage Tous les instans sans les compter. Vous feules lui faites goûter Le besoin qu'il a d'être fage. Par-tout où brille votre image, Le goût le force à l'arrêter, Et la constance est votre ouvrage,
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