Roderigo. By heaven, I rather would have been his hangman. Iago. Why, there's no remedy, 'tis the curse of service; Preferment goes by letter and affection, And not by old gradation, where each second Stood heir to the first. Now, sir, be judge yourself, To love the Moor. Roderigo. I would not follow him then. Iago. O sir, content you; I follow him to serve my turn upon him : Roderigo. Par le ciel, j'aurais été plutôt son bourreau. Iago. Mais il n'y a pas de remède à cela; c'est la malédiction du service; l'avancement s'obtient par recommandation et amitié, et non par l'ancienneté, qui devrait faire de chaque second l'heritier du premier. Maintenant, messire, jugez par vous-même si j'ai de bien vives raisons d'aimer le Maure. Roderigo. Je ne le suivrais pas, en ce cas. Iago. Oh! messire, soyez tranquille; je le suis pour prendre sur lui ma revanche: nous ne pouvons pas tous être maitres, et tous les maîtres ne peuvent pas être fidèlement servis. Vous en rencontrerez plus d'un, de ces imbéciles soumis, aux genoux souples, qui, raffolant de son obséquieux esclavage, passe péniblement son temps, exactement comme l'âne de son maître, pour rien d'autre que sa provende; puis, lorsqu'il est vieux, cassé aux gages: fouettez-moi ces honnêtes serviteurs-là. Il y en a d'autres qui, tout en observant scrupuleusement les formes de l'obéissance, et en empruntant la physionomie de la déférence, gardent leurs cœurs à leur propre service; ceux-là ne donnent à leurs maîtres que l'apparence de leur service, par ancienne gradation (anciennetė), où chaque second se-tenait (serait) héritier à aimer le Maure. Roderigo. I would not follow him then. Je ne suivrais pas lui alors. Roderigo. to serve my turn upon him: we cannot all be masters; nor all masters cannot be truly followed. You shall mark many a knave duteous and knee-crooking such honest knaves : Iago. O monsieur, contentez-vous; je suis lui pour servir (remplir) mon tour (but) sur lui : nous ne pouvons pas tous être maîtres; ni tous les maîtres ne peuvent pas être fidèlement suivis (servis). Vous remarquerez maint un serviteur soumis et courbant-le-genou passe péniblement son temps, cassé-aux-gages (mis à la réforme); fouettez-moi tels (ces) honnêtes serviteurs : Do well thrive by them, and, when they have lin'd their Do themselves homage: these fellows have some soul; [coats, And such a one do I profess myself. For, sir, It is as sure as you are Roderigo, Were I the Moor I would not be lago. In following him I follow but myself; Heaven is my judge; not I for love and duty, For when my outward action doth demonstrate Roderigo. What a full fortune does the Thick-lips owe, If he can carry't thus! Rouse him make after him, poison his delight, Plague him with flies though that his joy be joy, Roderigo. Here is her father's house; I'll call aloud. les utilisent pour faire leurs affaires, et, lorsqu'ils ont doublé leurs habits, se rendent hommage à eux-mêmes ces compères-là ont de l'âme, et je déclare que je suis de ceux-là. En effet, messire, aussi vrai que vous êtes Roderigo, si j'étais le Maure, je ne voudrais pas être lago en le suivant, c'est moi seul que je suis; le ciel mest juge que je n'ai pour lui ni respect ni obéissance, mais je fais semblant d'en avoir pour arriver à mes fins particulières. Quand mes actes extérieurs laisseront apercevoir les véritables mouvements et la vraie figure de mon cœur sous leurs démonstrations de déférence, peu de temps s'écoulera avant que je porte mon cœur sur ma manche pour le faire becqueter aux corneilles. Je ne suis pas ce que je parais. Roderigo. Quel bonheur sans pareil aura cet être lippu, s'il peut l'emporter ainsi ! Iago. Appelez son père, réveillez-le. Acharnez-vous après lui, empoisonnez son bonheur, criez son nom dans les rues à lui, irritez ses parents à elle, et quoiqu'il habite dans un climat fertile, assassinez-le de mouches: quoique sa joie soit bien la joie, jetez-y tant de chances d'inquiétudes qu'elle en perde quelque peu de sa couleur. Roderigo. Voici la maison de son père; je vais l'appeler à haute voix. Iago. Faites, et avec le même accent d'effroi et le même lugubre do well thrive by them, do themselves homage : the native act and figure of my heart I am not what I am. Roderigo. s'enrichissent bien par eux, se font à eux-mêmes hommage: je ne suis que moi-même ; je ne le suis pas pour amitié et devoir, car quand mon extérieure action le naturel acte (mouvement) sur ma manche pour que les corneilles je ne suis pas ce-que je suis (parais). Roderigo. What a full fortune does owe Quelle pleine fortune possède the Thick-lips, if he can carry it thus! lago. Call up her father, rouse him: such chances of vexation Here is her father's house : le (l'homme) aux lèvres-épaisses, Appelez son père, éveillez-le : qu'elle puisse perdre quelque couleur. Voici la maison de son père; Faites (appelez-le); et avec pareil timide accent As when (by night and negligence) the fire Is spied in populous cities. Roderigo. What, hoa! Brabantio! signior Brabantio, hoa! Iago. Awake; what, hoa! Brabantio! thieves! thieves! Look to your house, your daughter, and your bags! Thieves thieves! BRABANTIO, above. Brabantio. What is the reason of this terrible summons? What is the matter there? Roderigo. Signior, is all your family within? Iago. Are your doors lock'd? Brabantio. Why? wherefore ask you this? Iago. Sir, you are robb'd; for shame put on your gown; Your heart is burst, you have lost half your soul; Arise, arise; Awake the snorting citizens with the bell, Arise, I say. Brabantio. What, have you lost your wits? Roderigo. Most reverend signior, do you know my voice? Roderigo. My name is Roderigo. The worser welcome: I have charg'd thee not to haunt about my doors : prolongement de voix que lorsqu'au milieu de la nuit quelqu'un découvre le feu mis par négligence dans une cité populeuse. Roderigo. Holà, ho! Brabantio! signor Brabantio, holà! Iago. Réveillez-vous! holà, ho! Brabantio! les voleurs! les voleurs! Veillez à votre maison, à votre fille, et à vos sacs! Les voleurs! les voleurs ! BRABANTIO apparaît à sa fenêtre. Brabantio. A quel propos m'appelle-t-on avec ces vociférations terribles? qu'y a-t-il ? Roderigo. Signor, toute votre famille est-elle chez vous? Brabantio. Eh bien, à quel propos me demandez-vous cela? lago. Monsieur, vous êtes volé; pour votre honneur, passez votre robe; votre cœur est brisé, vous avez perdu la moitié de votre âme. Levez-vous, levez-vous ! réveillez au son de la cloche les citoyens qui ronflent levez-vous, vous dis-je ! Brabantio. Ah cà, est-ce que vous avez perdu le sens ? Roderigo. Très révérend signor, connaissez-vous ma voix? Roderigo. Mon nom est Roderigo. Brabantio. Tu n'en es que plus mal venu; je t'ai recommandé de ne pas rôder autour de mes portes: je t'ai dit, tu le sais bien, en |