Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[graphic][merged small][merged small][merged small][merged small]

Entwurf einer französischen Vorrede

zu einer beabsichtigten Ausgabe des Laokoon in derselben Sprache.

PREFACE.

elui, qui compara le premier 1) la Peinture et la Poesie, etoit un homme sensible qui s'appercevoit2) que les deux arts faisoient sur lui des impressions semblables. Tout les deux, se disoit-il, nous representent des choses absentes comme presentes, l'apparence comme realité; tout les deux font illusion, et cette illusion plait.3)

Un second tacha de penetrer dans l'interieur de ce plaisir, et fit la decouverte 4), qu'il decouloit dans l'un et dans l'autre

1) Erste Fassung: Celui, qui le premier comparait ensemble. (Nach der revidirten Hempel'schen Ausgabe, deren sorgfältige Textvergleichung einfach adop= tirt wird.)

2) Erste Fassung: était un homme d'un tact subtile, qui sentit.

3) In Parenthese steht: nous fait plaisir.

4) Ueber den Worten: fit la decouverte steht: remarqua, decouvrit.

de la meme source. La beauté, l'idée de la quelle s'abstrait 5) originerement d'objets corporels, a des regles universelles, qui se laissent appliquer à plusieurs autres choses; à des actions, à des pensées, aussi bien qu'à des formes.

Un troisieme, faisant attention au prix et à l'emploi different de ces regles generales, remarqua, que les unes dominoient le plus dans la Peinture, el les autres dans la Poesie; par consequent qu'à l'egard de celles - là la Peinture sçavoit fournir des explications et des exemples à la Poesie, comme à l'egard de celles-ci la Poesie à la Peinture.

Le premier c'etoit l'Amateur; le second le Philosophe; le troisieme le Critique.

Les deux premiers ne pouvoient pas aisement faire un mauvais usage ni de leurs sensations ni de leurs conclusions. Mais quant aux observations du Critique, le principal consiste dans la justesse de l'application sur tel ou tel cas pa rticulier : et comme de tout tems le nombre des Critiques ingenieux a surpassé de beaucoup celui des judicieux, ce seroit un vrai miracle, si cette application s'etoit tousjours faite avec la precaution exquise pour tenir la balance juste entre deux arts.

toute les

ils

Si) Apelle et Protogene ont confirmé et eclairci dans leurs ecrits maintenant perdus sur la peinture, les regles de cet art par les regles de la Poesie deja etablies, on peut etre sur, qu l'auront fait avec toute la moderation et toute la precision, avec laquelle nous voyons aujourd'hui, qu'Aristote, Cicero, Horace, Quintilien cherchent à appliquer 7) dans leurs ouvrage les principes et les experiences de la Peinture sur l'Eloquence et la Poesie. Car ne faire jamais ni trop, ni trop peu, le privilege des Anciens.

Voil

Mais nous autres modernes nous sommes 8) flatté, de les devancer de bien loin en changeant leurs petites allées en des grands chemins: dussent meme les grands chemins par la,

5) Ueber dem Worte: s'abstrait steht: nous vient.

6) Erste Fassung: En cas qu'Apelle.

7) Erste Fassung: appliquent statt cherchent à appliquer.

8) Erste Fassung: avons.

S

malgré leur avantage d'etre plus courts et plus surs, devenir des sentiers tout aussi peu battus que ceux qui amenent par les deserts.

Apparement que l'antithese brillante de Simonide, que la Peinture ne soit qu'une Poesie muette, et la Poesie une Peinture parlante, ne se trouva point dans un ouvrage dogmatique. C'etoit un trait d'esprit, comme ce Poete) en avoit d'autres, qui en partie sont d'une verité si frappante, qu'on ne prend pas garde à ce que le reste en a de vague et de faux.

Les Anciens pourtant ne s'y abusèrent point. Car admettant pleinement la sentence de Simonide quant à l'impression des deux arts, ils n'oublierent point de nous bien imprimer dans l'esprit, que malgré la parfaite resemblance de cette impression, ils differoient encore beaucoup tant à l'egard des objets qu'à l'egard de la maniere de leur imitation. υλη και τροποις μιμήσεως.)

Ce ne sont que des Critiques modernes, qui, tout comme si une telle 10) difference etoit absolument imaginaire, ou n'importoit point du tout, ont conclû de ce que la Poesie et la Peinture se resemblent en partie, des choses bien cruës. Tantot ils releguent la Poesie dans les bornes estroits de la Peinture, tantot ils donnent à remplir à la Peinture toute la vaste sphero de la Poesie: tout ce qui n'est pas defendu à l'une, doit aussi etre permis à l'autre 11): tout ce qui plait ou deplait dans l'une, doit de necessité 12) aussi plaire ou deplaire dans l'autre: et pleins de cette idée ils prononcent avec le ton le plus imposant les jugements les plus superficiels, lorsqu'en remarquant, dans les ouvrages du Poete et du Peintre sur le meme sujet, de ces points, ou l'un s'est eloigné de l'autre, ils en font un crime ou à l'un ou à l'autre, selon que leur gout les porte le plus ou vers la poesie ou vers la peinture.

Cette fausse critique a egaré en partie les Virtuosos meme.

9) Erste Fassung: Simonide statt: ce Poete.

10) Erste Fassung: cette statt: une telle.

11) Die Worte: tout ce qui n'est pas defendu à l'une, doit aussi etre permis

à l'autre sind später hinzugefügt.

12) Die Worte: de necessité find später hinzugefügt.

Elle a fait naitre dans la Poesie la rage de vouloir peindre tout, et dans la Peinture celle des allegories; le tout dans la pleine et pure intention, de faire de l'une un tableau parlant, sans savoir proprement ce qu'elle peut et doit peindre, et de l'autre un Poeme muët, sans avoir consideré, jusqu'à quel point elle peut exprimer des idées generales sans s'egarer de leur destination et degenerer en une espece d'ecriture de simple convention.

D'aller à l'encontre de ce gout manqué, de combattre les jugements 13) trop peu approfondés des Critiques 14), c'est la le dessein principale des discours suivants.

Ils ne se sont formés qu'occasionellement 15), et plus selon la suite de ma lecture, que selon le developpement methodique de principes generaux. Ce sont donc plutot des materiaux sans ordre pour en faire un livre, qu'un livre.

Il y a quelques années que j'en ai donné le commencement en Allemand. Je vais le rediger 16) de nouveau et d'en donner la suite en François, cette langue m'etant dans ces matieres tout au moins aussi familiere que l'autre. La langue allemande, quoique elle ne lui cede en rien etant manié comme il faut, est pourtant encore à former, à creer meme, pour plusieurs genres de composition, dont celui-ci n'est pas le moindre. Mais à quoi bon se donner cette peine, au risque meme de n'y reussir pas au gout de ses compatriots? Voila la langue françoise deja toute crée, toute formée: risquons donc le paquet. Et qu'y a-t-il à risquer? Tout delicats que les François sont sur le chapitre de leur langue: je les connois d'assez bonne composition à l'egard d'un etranger, qui n'y pretend à rien, qu'à etre clair et precis.

13) Erste Fassung: De combattre ce faux gout et de s'opposer aux dits juge

ments.

14) Die Worte: Des Critiques sind später hinzugefügt.
15) Erste Fassung: Ils se sont formés occasionellement.
16) Erste Fassung: digerer statt: rediger.

[graphic][merged small]

ie Aehnlichkeit und Uebereinstimmung der Poesie und Malerei ist oft genug berührt und ausgeführt worden; aber nicht immer mit derjenigen Genauigkeit, die allen übeln Einflüssen auf die eine oder auf die andere hätte

vorbauen können. Diese übeln Einflüsse haben sich in der Poesie durch die Schilderungssucht, in der Malerei durch die Allegoristerei geäußert; indem man jene zu einem redenden Gemälde machen wollen, ohne eigentlich zu wissen, was sie malen könne und solle; und diese zu einem stummen Gedichte machen wollen, ohne eigentlich zu wissen, ob und was für Gedanken sie malen müsse. Diese Fehler würde man vermieden haben, wenn man auch die Unähnlichkeit und Abweichung beider in die gehörige Erwägung gezogen hätte.

Es ist wahr, beides sind nachahmende Künste; und sie haben alle die Regeln gemein, welche aus dem Begriffe der Nachahmung folgern. Allein sie brauchen ganz verschiedene Mittel zu ihrer Nachahmung, und aus dieser Verschiedenheit fließen die besondern Regeln für eine jede.

Die Malerei braucht Figuren und Farben in dem Raume.
Die Dichtkunst artikulirte Töne in der Zeit.

Jener Zeichen sind natürlich; dieser ihre sind willkürlich. Und dieses sind die beiden Quellen, aus welchen die besonderen Regeln für eine jede herzuleiten.

« ZurückWeiter »